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Tribune de Franck Spengler

Tribune de Franck Spengler 0000-00-00

Proposition de tribune à l'Humanité de Franck Spengler, Directeur des Editions Blanche

(non publiée)

Le vrai visage du lobby gay

Que la présidente d’Act up vienne me donner des leçons de courage, moi qui est soutenu cette association dans sa lutte pour le droit à l’indifférence, cela pourrait m’amuser s’il n’y avait, dans leur « zap », un sens beaucoup plus profond et inquiétant que l’on peut nommer « la dérive communautaire ».

Car si, selon Act up, le courage consiste à dévaster un bureau et blesser une jeune femme, on risque d’assister à une régression démocratique où la barre à mine et la batte de base-ball deviendront des arguments massus.

Car en fait, que me reproche Act up et pourquoi une telle haine ? Tout simplement d’être un éditeur libre qui ose donner la parole à des écrivains dont Act up n’aime pas les propos. En 20 ans d’édition, je n’ai jamais abdiqué ce qui constitue pour moi l’honneur d’éditer : « permettre de dire ». Jean-Marie Le Pen me l’a fait comprendre très tôt, lui qui me fit deux procès pour faire interdire des livres qui lui étaient hostiles. Mais, lui, contrairement aux chantres d’Act Up de la liberté d’expression, il m’a combattu dans le cadre de la loi sans m’envoyer ses sbires pour me casser la gueule. C’est un comble… Ce n’est donc pas, bien au contraire, la présidente d’Act up qui va me dire comment je dois concevoir mon métier. Je n’ai pas à justifier auprès d’Act up ou d’une quelconque communauté mes choix éditoriaux (à quand un membre de chaque communauté organisée au sein de mon comité de lecture pour approuver ou désapprouver mes publications ?).

Avec cet acte aussi déplorable que dangereux, Act up, et avec lui le lobby gay, montrent leur vrai visage : celui d’un communautarisme haineux qui veut interdire tout ce qui peut nuire à son image lisse de groupe social responsable à fort pouvoir d’achat. Après avoir mis en coupe réglée tout un quartier de Paris, placé un des siens à la tête de la première ville de France, le lobby veut maintenant contrôler la parole.

Alors, lorsque l’un de leur membre écrit dans son ROMAN qu’il est séropositif et pratique le barebacking, c’en est trop pour la communauté gay. Cela la fout mal dans le paysage alors que la communauté se démène pour obtenir l’adoption pour les couples homos. Pourtant le barebacking existe et se développe. Alors faut-il en parler au risque de faire apparaître cette communauté lézardée et pas si responsable que ça ? Ou bien faut-il faire silence au risque (beaucoup plus grave) de voir des milliers de nouvelles contaminations ? Comment Act up peut-il naïvement croire qu’il suffirait de taire un problème pour que celui-ci, comme par magie, disparaisse ?

Et pourquoi associer Alain Soral dans cette action fasciste (les mouvements fascistes se sont toujours attaqués aux livres). Est-ce pour avoir osé dire : « Ce n’est pas parce qu’il est réactionnaire de persécuter les pédés, qu’il est progressiste de se faire enculer. » ? Ou bien parce qu’il dénonce les dangers des communautarismes pour la démocratie ? Le coup de poing d’Act up envers un petit éditeur libre semble, hélas, lui donner raison.

À travers ce geste, le lobby gay entre dans une logique de haine communautaire, porte ouverte à toutes les exactions pour qui ne pensera pas ou, pire, critiquera la communauté. Soral aurait-il encore raison, lui qui craint plus que tout un retour au tribalisme ?

Tant que je pourrai exercer mon métier d’éditeur, je lutterai contre toutes formes de censure, celle violente d’Act up comme d’autres encore.

Franck Spengler

www.erikremes.net