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Serial fucker

Erik Rémès ou la position de l'homo debout
J’aime pas la capote!
act up et les autodafés de mon livre serial fucker
Tout le monde en parle trop
Act Up, « Têtu »…Les nouvelles Chiennes de garde ?
Tout le monde en parle trop
Erik Rémès ou la position de l'homo debout

Têtu mai 2005
Têtu janvier 2005
Tribune d'Erik Rémès (Illico)
Fugues.com (Quebec)
Illico
Tract d’act up (zapp)
Act up Paris
Gay.com
Tetu +
Action N° 89
Gay.com
www.legraindesable.com
www.rgmag.com (Quebec)
Gaybek.com Quebec)
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Illico
Gay.com
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http://www.media-g.net/detail.php?id=0TYXN0CXLU Les gays du marais dans le magazine ?Tribus?

Titre de l'émission : Tribus Sous titre : Les gays du Marais Chaîne : Description : Magazine réalisé par Serge Khalfon et présenté par Thierry Ardisson avec Jean-François Chassagne, Alain Dro, Bernard Bousset, Fouad Zeraoui, Érik Rémès, Guillaume Dustan et deux drag queen. Genre : Magazine Durée : 130 min. Thèmes : Clichés, Vie de couple, Santé, Pacs / Mariage, Homoparentalité, Consumérisme, Branchitude. ------------------------------------------------------------------------ En bon connaisseur des mécanismes de l?audimat, Thierry Ardisson a choisi un sujet toujours payant en matière d?audience pour le second numéro de sa nouvelle émission. Si le débat a peu progressé, le spectacle a été assuré. Tribus propose d'explorer et d'analyser le fonctionnement des sociétés françaises et étrangères au travers des différentes communautés qui les constituent. Pour son premier numéro, le magazine se penche sur « Les gays du marais ». Un reportage sans originalité d?Agnès Pizzini (réalisation de Marcel Bélanger) nous propose une visite guidée du Marais. Dès le premier plan, les téléspectateurs familiers des reportages sur le sujet constatent déjà que ce document va à la rencontre des mêmes témoins que de nombreuses autres émissions déjà diffusés sur le Marais. On commence avec Bernard Bousset, propriétaire de plusieurs bars, qui nous propose sa visite guidée habituelle des petits commerçants du quartier... visite qui se termine toujours par un tour de son appartement. Après l?installation d?une cabine de douche panoramique dans sa chambre à coucher découverte il y a peu, nous ferra-t-il découvrir cette fois-ci les joies du bidet télescopique au milieu du salon ? Patience... « J?ai mon médecin gay, mon pharmacien gay, mon avocat gay, mon architecte... tout le monde est gay » précise-t-il. On enchaîne avec la visite d?une boulangerie qui a raté sa vocation de sex-shop. Un inventaire de pains et pâtisserie en forme de sexe ? déjà vus dans Le Droit de savoir en 2002 ? nous met en appétit, mais la véritable innovation de ce reportage se trouve dans l?arrière boutique. Thibault, boulanger et acteur de porno à ses heures, nous y reçoit en insistant sur le fait qu?il fait « du porno gay, bien sûr ». Une précision utile au cas où les téléspectateurs à l?esprit mal tourné s?imagineraient déjà qu?il pétrit des miches en dehors de sa boulangerie. Fin de séquence. Le suspense est à son comble, verra-t-on enfin le bel appartement de Bernard Bousset ? Point de bidet mais on a bien le droit à une rapide visite. La seule vraie innovation de Bernard sera finalement le port d?une paire de lunettes bleues à la Michou du meilleur effet. Bernard a tenu son rôle à merveille. Rendez-vous au prochain documentaire sur le Marais... Le fondateur du SNEG passe la main à son actuel président, Jean-François Chassagne, et son compagnon Alain Dro. Après l?intimité d?un pot-au-feu dans la cuisine du couple, c?est parti pour une visite des établissements (du SNEG...) chauds, en commençant par un bar à sexe... Plans furtifs de la back room, des clients... l?ambiance se réchauffe et Jean-François Chassagne confirme : « Ça se passe très vite, la séduction peut durer quelques secondes ou juste un regard et suffire à ce qu?il y ait consommation sexuelle ». Le mot est lâché, la transition est parfaite pour parler d?argent. L?homme d?affaire nous explique alors que les gays n?ont pas d?enfant et donc pas de charges, ils peuvent donc se consacrer à leurs loisirs. Une visite dans l?agence de voyage Eurogays et à la librairie Les mots à la bouche illustre cela à merveille. Avant ce qui va suivre, le téléspectateur a le droit d?assister rapidement à une épilation du torse et à une séance d?UV. Voilà pour le culte du corps, place aux drag queen... « Regarde bébé, ça c?est du sein (...), j?adooooore ! » La séance d?habillage ne dure que quelques secondes, mais la bêtise ambiante est impressionnante. Autant en rire et profiter des instants de lucidité : « Si y?avait eu un Bac pour drag queen, je crois que j?aurais passé le Bac ». Un petit tour au restaurant, puis en boîte, et c?est déjà l?heure de l?addition... Un barebacker nous explique le phénomène en quelques mots, il parle de criminel. Le commentaire de la voix off ajoute « le Sida a fait des ravages dans la communauté, malgré les millions de préservatifs distribués dans le Marais, la maladie a marqué la tribu à jamais. » La messe est dite. La séquence sur le plateau qui suit ? avec de nouveau Jean-François Chassagne, Alain Dro et Bernard Bousset ? est du même niveau. Thierry Ardisson est en pleine forme : « Pourquoi les gays sont-ils plus portés sur le sexe que les hétéros ? » Fouad Zeraoui, fondateur d?une association d?homosexuels maghrébins français, essaye d?apporter un peu de contradiction face à une brochette de commerçants médiatiquement très entraînés. En vain. Le montage qui coupe ses propos et les invités qui l?interrompent lui laissent peu de temps pour s?exprimer : « Têtu, c?est Madame Figaro. C?est un magazine de consommation. Actuellement, être gay c?est être consommateur. Si ça se réduit à ça alors on est mal barrés ! » Le présentateur ne le laisse pas poursuivre. Dommage. Sur la prévention et le bareback enfin, Érik Rémès remplit parfaitement son rôle d?agitateur aux côtés d?un Guillaume Dustan égal à lui-même : « Taisez-vous Bernard Bousset, vous êtes stupide, vous n?avez rien à dire, tout le monde le sait ! ». Le public siffle, Dustan envoie promener tout le monde. La confusion est à son comble. L?objectif est atteint.

http://assoquazar.free.fr/sommaire.html La provocation sert-elle les homos?

------------------------------------------------------------------------ A propos de "Serial Fucker", roman d'Erik Rémès (Ed. Blanche) Diplômé de philosophie, peintre, journaliste et écrivain, Erik Rémès dérange depuis son premier roman largement autobiographique "Je bande donc je suis" paru en 1999. Contaminé à l'âge de 25 ans par un "copain", il est séropositif depuis quatorze ans. Outre un deuxième roman, "Le Maître des amours" consacré au SM, il a écrit des chroniques de prévention dans Illico et e-m@le notamment. Il doit sortir bientôt un Guide du Sexe gay. Sa description complaisante des pratiques non-protégées (bareback) lui a valu de devenir avec Guillaume Dustan la bête noire d'Act-Up et de Têtu entre autres. Son dernier roman, "Serial Fucker" n'arrange pas vraiment les choses. Il faut dire qu'il avoue avoir contaminé des gens... Après un passage à "Tout le Monde en parle", l'émission d'Ardisson sur France 2, il était l'invité du magazine VSD du 13 mars 2003 pour un duel où il était opposé à René-Paul Leraton, responsable de Sida Info service et de la Ligne Azur. Le titre: "La provocation sert-elle les homos?" OUI pour Erik Rémès car "Décrypter la haine de soi peut servir à toutes les prises de risque" [!?]. NON pour René-Paul Leraton car "[Si] les messages officiels sont trop soft, [son] récit est trop trash". Pour ce dernier, "Serial Fucker" représente un vrai danger pour les gens influençables car il fait l'apologie des rapports non protégés. E. Rémès quant à lui parle de "prévention radicale à l'image des campagnes anglaises de sécurité routière" et "d'hymne à la protection, puisqu'on y voit des fous qui contaminent leur partenaire." Il ajoute: "Il y a une omerta sur les pratiques à risque, c'est pourquoi mon livre est tabou. Je suis sur la liste noire de Têtu". Ce qui lui amène cette réplique implacable de R.-P. Leraton: "Quand on envoie de la merde dans le ventilateur, il ne faut pas s'étonner de la recevoir en pleine figure !" Qu'en termes choisis ces choses - là sont dites...

Illico.com Bareback : polémique acte II

(Photo : Erik Rémès) Mêmes causes. Mêmes effets. Il ne fallait pas être devin pour supposer que le lancement de "Serial fucker. Journal d?un barebacker", le dernier livre d?Erik Rémès allait relancer la polémique sur le bareback. Cela n?a pas manqué ? on imagine d?ailleurs que c?était l?effet escompté. Les réactions ont, cette fois, été plus fortes que les débats tendus, par presse interposée, auxquels la parution des romans de Guillaume Dustan et du premier livre d?Erik Rémès avaient donné lieu. La perturbation de l?enregistrement d?une émission d?Ardisson et le "saccage" par Act Up des locaux des éditions Blanche (celles-ci ont d?ailleurs porté plainte contre l?association), éditeur du dernier livre d?Erik Rémès, ont donné un tour nouveau, nettement radical, à cette polémique. Cible des dernières actions d?Act Up, Erik Rémès a publié un communiqué concernant "l?attaque de "Serial Fucker". "Les réactions hystériques et violentes à "Serial Fucker. Journal d?un barebacker" sont révélatrices des non-dits de la communauté gay et de son impuissance à envisager sa part d?ombre. Ce livre qui aborde, sans tabous, la question de la prise de risques sexuelles et de la transmission du sida chez les gays est victime de l?omerta et de la censure d?une partie du milieu gay" estime l?écrivain. Evoquant des demandes de censure, des pressions et le "saccage" par Act Up des locaux des éditions Blanche, Erik Rémès affirme : "Tout cela me conforte dans l?idée de secouer le cocotier de l?hypocrisie homo. Non, un écrivain gay et un éditeur ne sont pas là pour donner une bonne image de la communauté gay mais une image juste et vraie ! (?) Act Up et les censeurs de tous poils sont "irresponsables" et "criminels" de stigmatiser les personnes qui ne veulent ou ne peuvent utiliser des préservatifs (?) Cacher la vérité n?a jamais fait avancer les choses. Non au fascisme de gauche, non à la pensée unique gay, oui à la sodomie !". La polémique a de beaux jours devant elle.

Les infos de Tetu, le 18/04/2003

"Act Up" zappe Thierry Ardisson et les Editions Blanche (Action)

Par Quotidien le 11/04/03 France - Deux zaps en deux jours pour Act Up-Paris. C?est Thierry Ardisson qui le premier a fait les frais de la colère de l?association. Deux militantes d?Act Up ont en effet interrompu hier soir, jeudi 10 avril, l?enregistrement de l?émission "Tout le monde en parle" en jetant du faux sang sur le sol et en criant des slogans. "Avec l?argent du service public, Ardisson fait de l?homophobie chic et du sous-TF1. Il se félicite de voir Alain Minc dénoncer le "lobby gay" et quand il parle du sida chez les homos, c?est pour valoriser les pratiques à risques", explique l?association dans un communiqué, en dénonçant les interviews complaisantes des "idéologues du bareback" dans ses émissions. Victoire Patouillard, présidente d?Act Up-Paris, qui était présente indique avoir été "violentée" par les vigiles de Thierry Ardisson. Ce matin, vendredi 11 avril, c?est Frank Spengler, directeur des Editions Blanche (et fils de l?écrivaine Régine Desforges), qui a eu droit à la visite d?une vingtaine de militants. Les Editions Blanches publient les livres d?Eric Rémès et du sociologue homophobe et misogyne Alain Soral. "Frank Spengler a choisi d?éditer des livres appelant à la haine des séropositifs, des homosexuels et des femmes. La haine, l?ignorance et la discrimination ont toujours été un terreau idéal pour la propagation du VIH. Et c?est pourtant au moment où se confirme la reprise de l'épidémie de sida que les Editions Blanche diffusent ce type de message. En publiant les livres d?Alain Soral et d'Erik Rémès, Frank Spengler est un complice du sida. Il veut notre mort", écrit Act Up. Les militants ont jeté par terre les livres et les documents qui se trouvaient dans le bureau de Frank Spengler ? absent - et collé des affiches dans tous les locaux. http://www.actupparis.org

Gayvox dossier barebackherche actus 04/02 BBK , Parlons en !!!

DossiersSociété Vos commentairesLire commentaires [0] Sommaire * Dossier : Internet et culture du risque * Le risque du sexe, entre rumeur et réalité * Les risques du Barebacking * Témoignages BBK trois lettres ... trois consonnes utilisés par les initiés du NOKPOTE, les barbakers. Le bareback est une idéologie qui prône la prise de risque et la baise sans capote. Diverses raisons sont invoquées : le partage du virus comme marque d'amour ; le « vrai » plaisir, « naturel » opposé à un plaisir diminué qu'apporterait la baise avec capote ; la « liberté » de disposer de son propre corps ; le fait que le sida serait un danger moins sérieux qu'auparavant. A côté du relâchement des pratiques safe (relapse), le bareback suppose lui une véritable volonté de baiser sans capote et une argumentation pour la justifier. Le bareback a sans doute toujours existé, mais il est sorti de sa confidentialité à un moment où l'épidémie a changé de visage, du moins dans les pays développés. Le bareback se présente volontiers comme un discours révolutionnaire : la liberté du corps contre la « morale » du tout capote. C'est dans le cadre de la sortie d'un livre intitulé SERIAL FUCKER - Jouranl d'un Barebacker, que Gayvox a pris le parti d'inviter son auteur Erik REMES afin de ne pas ignorer ce qu'est le bareback, sa philosophie, son réseau. D'insiter sur le fait qu'un jeune ou moins jeune gay ou bi ou hétéro peut lors d'une rencontre et de son passage à l'acte sexuel devoir faire un choix. Pour ne pas pouvoir dire après , je ne savais pas !!! Ne vous y trompez pas : mettre une capote n'est pas un acte qui entrave la liberté sexuelle, c'est un acte de protection, le seul moyen d'empêcher la contamination par le virus du sida. Etre libre de son corps, c'est aussi essayer de garder son corps en bonne santé. L?opinion publique croit aux trithérapies.

Gay.com

A l?occasion du lancement du nouveau roman d?Erik Rémès "Serial fucker, journal d?un barebacker", une grande fête organisée par l'écrivain et sa maison d'édition aura lieu au Quetzal le 30 janvier. La grande Madame H., ministre la culture et de la morale publique, annonce qu?elle profitera de cet évènement pour organiser un "zap officiel" pour "châtier ce rebelle". "Serial fucker, journal d'un barebacker" est sorti le 16 janvier aux éditions Blanche. Fête et zap d'Eric Rémès par Madame H. : Le jeudi 30 janvier à Partir de 19 h. au Quetzal, 10 rue de la Verrerie, 75004 Paris. (Métro Hôtel de ville).

Les Français se protègent de moins en moins. Ils ont tort l?ép idémie est repartie. Si vous pensez que la trithérapie peut vous guérir c?est absolument faux ! Ces médicaments prolongent la vie des séropositifs, avec tous les désagréments que cela apporte. Nausées, déformation de la silhouette, surcharge? La liste est longue. Aujourd?hui un seul constat : il y a 25 000 français "sidéens" et depuis son arrivée, il y a 20 ans, l?épidémie a tué près de 40 000 personnes. Et chaque année, la mort frappe encore 600 personnes. Chaque jour en France 12 personnes sont contaminées. La maladie touche tout le monde. Les spécialistes craignent un retour de l?épidémie encore plus fort, d?autant plus qu?on assiste à un phénomène de « relapse », de baisse de vigilance. « Trop d?indicateurs sont au rouge il faut réagir » Chaque nuit les clients des backrooms font délibérément l?amour sans préservatifs . Un chiffre, selon un questionnaire réalisé dans les établissements gays parisiens, 70% des hommes séropositifs interrogés, clients réguliers ont des rapports non protégés. Est-ce de l?autodestruction ? Ou la roulette russe ? Nous vous invitons a lire ce dossier et à participer le 06/02 à partir de 18h30 au Chat de Erik REMES. Nous tenons à remercier particulièrement les sites : www.safeboy.net www.gaystudies.org www.multisexualites-et-sida.org

http://www.actupparis.org/article1049.html Le bareback et nous

publié le 3 mars 2003 dans Action 86 Nous le disions déjà il y a quatre ans, à la Lesbian and Gay Pride de 1999. Depuis, nous n'avons cessé de le répéter ; notre position n'a pas changé : nous sommes fièrEs d'en mettre. Parce que nous pensons que 20 ans de sida, 25 000 pédés morts du sida signifient quelque chose. Parce que nous pensons que depuis 15 ans, notre communauté a construit une mobilisation qui doit continuer. Nous l'avons dit et répété : quand on est séronégatif, baiser sans capote, c'est prendre le risque d'être contaminéE, de devoir vivre avec la maladie, les traitements et leurs effets secondaires : lipodystrophies, diarrhées, nausées, neuropathies, ostéoporose, etc. C'est devoir y laisser sa peau, aussi. Non, le sida n'est pas une maladie chronique. Quand on est séropositif, baiser sans capote, c'est prendre le risque d'une surinfection avec des résistances à la clef, de contracter d'autres IST : syphilis, gonorrhées, etc. C'est aussi prendre le risque de contaminer quelqu'un qui pourrait rester séronégatif. Le bareback n'est pas autre chose que du marketing sur la pulsion de mort. Films, sites ou livres, le moteur est le même : faire de l'argent sur l'idée que flirter avec la mort, c'est cool. C'est insupportable. Il est insupportable que notre sexualité soit financièrement et publiquement transformée en un vecteur de mort. Insupportable que la mobilisation communautaire de toutes ces années risque d'être réduite à néant parce que certains trouvent facile et lucratif de mettre la maladie et la mort à la mode. Pour nous, notre slogan « j'ai envie que tu vives » reste d'actualité. Ringard ? C'est toujours sur des réflexes de vie que notre communauté s'est soudée, rassemblée, consolidée. Ce n'est pas sur un marketing de mort qu'elle va s'épanouir. Les barebackers se complaisent dans l'épidémie et se foutent bien de ce qui peut arriver aux autres malades. De notre côté, nous préférons combattre le sida et nous battre pour les droits et la santé des malades du sida. Et nous savons que dans le contexte actuel de l'épidémie, propager un discours bareback, c'est ?uvrer pour la propagation du sida.

http://www.actupparis.org/article1174.html Lettre de Victoire Patouillard au president de Reims Liberté gay Monsieur,

Nous avons pris connaissance de la " chasse aux barebackers " que vous entendez mener depuis quelques semaines à Reims. Depuis son apparition en France, Act Up-Paris a toujours combattu le phénomène du barebacker tel qu?il a été relayé par Guillaume Dustan et Erik Rémès, pour ne citer qu?eux. Ace titre, nous sommes choqués de la confusion qu?implique votre démarche. Le barebacker est un discours qui fait l?apologie du sexe sans capote. Or vous semblez le confondre avec le fait, pour un séropositif, d?avoir des relations sexuelles non protégées. Dans l?affaire qui vous concerne, nous aimerions souligner dans un premier temps que le CHU de Reims a clairement outrepassé ses prérogatives de recherches en communiquant sur les recherches de résistances chez plusieurs patients, et selon l?avis du Conseil National du Sida rendu le 16 mai 1994, cela s?apparente à la rupture du secret médicale. Rupture d?autant plus grave qu?elle est fondée sur un avis scientifique erroné. La recherche de virus résistants ne permet pas d?établir de filiation virale directe entre plusieurs patients et encore moins de désigner un " patient-source " qui serait à l?origine de plusieurs contaminations. Le Conseil National du Sida doit examiner prochainement l?attitude du CHU de Reims et nous ne doutons pas qu?elle sera condamnée sans ambiguité. En soi, cette affaire est déjà très grave. De votre côté, vous avez choisi de communiquer sur ces faits sur votre site web et dans la presse locale en des termes inexcusables. Vous parlez de " chasse ", de " victimes ",de " massacres ", de " criminels ", d? " empoisonnement et mise en danger de la vie d?autrui ". Ce vocabulaire n?est en fait qu?un prétexte à la stigmatisation des séropositifs. Vous évoquez le sida comme si c?était une arme que des individus utilisent sciemment à des fins " criminelles ". Laissez nous vous rappeler que le sida est une maladie, pas une arme. Et que lutter contre le sida, c?est combattre un virus, pas contre les individus qui en sont porteurs. Votre association reçoit des subventions pour faire de la prévention et vous vous permettez d?en remettre en cause un principe essentiel : celui de la responsabilité partagée. Ainsi selon vous, c?est le séropositifs qui doit porter la pleine responsabilité de la protection lors d?un rapport sexuel ; quitte à être condamné par la justice, si par malheur son partenaire est dépisté séropositifs par la suite. D?un point de vue épidémiologique, votre position est désastreuse. En mettant l?accent sur la responsabilité des séropositifs, non seulement on les stigmatise mais on déresponsabilise dans le même temps les séronégatifs. Or, une politique de prévention efficace ne doit pas privilégier des individus au détriment des autres. Le sida est l?affaire des séropositifs comme des séronégatifs. D?un point de vue juridique, la plainte que vous souhaitez déposer contre un " barebacker " de votre région n?a aucune chance d?aboutir. Un arrêt de la Cour de Cassation a établi en juillet 1998 qu?avoir des relations sexuelles sans préservatifs ne dénotait aucune intention de tuer et que le crime d?empoisonnement était précisément caractérisé par cette intention. Toutefois, la médiatisation de votre opinion sur l?affaire ne manquera pas d?avoir des effets catastrophiques. Les séropositifs sont déjà discriminés dans de nombreux domaines. A en juger par votre discours, on croirait que ce n?est pas assez. Nous vous demandons de stopper immédiatement votre campagne de stigmatisation des séropositifs et malades du sida et d?abandonner le projet de plainte pour " empoisonnement ou mise en danger de la vie d?autrui ". Cordialement, Victoire Patouillard Présidente

http://www.zone-litteraire.com/

Rencontre avec Cyrille Pernet : tout un homme Puisqu'on parle de scandale, justement, quel est votre avis sur l'affaire Rémès (cf. rubrique Brèves - Act-up : nouveau censeur) ? Si je le juge en tant qu?écrivain, bon, son livre est pas mal, pourquoi pas, mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec les positions qu?il prend dans l?espace publique et politique... Toutefois, il faut savoir entendre, il faut savoir écouter : ça rendrait service à la prévention que de ne pas censurer ces gens?là. C?est tout un chantier qui vient de s?ouvrir vingt ans après le début de la maladie. Chacun fait ce qu?il veut avec son corps du moment qu?il ne met pas en danger la santé des autres ; c?est là que je m?éloigne de Rémès. Et sur le débat à propos de la prostitution, vous êtes plutôt bien placé pour parler, non ? En remettant ce livre du côté du témoignage, on aurait pu s'en servir comme d'un outil pédagogique. Malheureusement ça n?a pas été faitet ce qui est en train de se passer est absolument dégueulasse. La sécurité que les gens pouvaient avoir, c?était de faire ça au grand jour. Les flics étaient là pour voir que tout se passait bien, qu?il n?y avait pas de bagarre, de racket. Pas de danger physique immédiat. Si on interdit la prostitution, ça veut dire que ça se fera caché. Maintenant, ça se passe toujours bien, d'après ce que je sais, mais j?ai très peur de ce qui pourra se passer.

http://www.france-jeunes.net/ http://fr.gay.com/headlines/4251 Action d'Act Up : l'éditeur de "Serial Fucker" parle de "méthodes fascistes"

par la rédaction Vendredi 18 avril 2003 Dans une interview à nos confrères d'Illico, Franck Spengler, directeur des éditions Blanche, qui ont publié "Serial Fucker", le livre controversé d'Erik Rémès, commente l'action d'Act Up contre ses bureaux, le vendredi 11 avril. "Il s?agit pour moi de méthodes fascistes" a-t-il expliqué à Illico. "Je ne peux m?empêcher de penser aux SA en 1934 investissant les librairies, jetant les livres et les brûlant. Le livre dérange toujours ceux qui en ont peur." Franck Spengler ajoute qu'il avait plutôt de la sympathie pour Act Up, mais qu'il ressent plutôt de l'ecoeurement après l'action contre ses bureaux. "En matière d?édition, il y a deux écoles. Celle qui défend l?idée qu?un éditeur ne doit publier que ce à quoi il adhère. Et celle qui à pour principal objectif de permettre de dire, de donner à connaître. Je suis de cette deuxième école" indique l'éditeur. Selon lui, le livre d'Erik Rémès ne va pas inciter ceux qui ne le veulent pas à prendre des risques. Il fait une comparaison avec le livre "American psycho", dont le succès de librairies n'a pas, explique-t-il, provoqué une recrudescence de crimes. "Il faut arrêter de prendre les gens par la main, de vouloir créer une société, de moins en moins courageuse, où on voudrait être protégé de tout, de la la maladie, de la vieillesse, du chômage, de la douleur, de la polémique? Cela n?est pas possible" estime Franck Spengler.

http://infos.tetu.com/lire/3966 Les infos de Tetu, le 18/04/2003 Mis en ligne le 17/04/2003 http://v2.e-llico.com/article-retro.htm?articleID=1567&rubrique=actu&oldRubrique=actu Act Up attaque les Editions Blanche

Après les attaques contre Ardisson et les demandes à France 2 de suppression de deux émissions de l?animateur, Act Up a investi (11/04) les locaux des Editions Blanche, éditeur de "Serial fucker, journal d?un barebacker " d?Erik Rémès. "Les éditions Blanche veulent notre mort". Act Up n?y va pas par quatre chemins dans le communiqué publié (11/04) à l?issue de sa descente dans les locaux des éditions Blanche. L?association, très en pointe dans la condamnation virulente du bareback, entendait protester ainsi contre la publication en janvier 2003 de "Serial fucker, journal d?un barebacker " d?Erik Rémès. L?association considère que ce livre " lance un appel à la contamination des militants d?Act Up-Paris" et que l?auteur "prodigue des conseils sur la manière de contaminer quelqu?un à son insu en découpant au rasoir le bout d?un préservatif ou en le perçant de coups d?aiguille". L?association condamne aussi le fait que Frank Spengler, directeur des Editions Blanche, ait "confié à Erik Rémès la rédaction d?un second livre, un guide du sexe gay". "Les associations de lutte contre le sida qui font de la prévention sur le terrain, dans des conditions parfois difficiles, n?ont pas besoin de ce genre de discours" souligne Act Up qui constate que le même éditeur publie Alain Soral, un auteur connu pour ses sorties homophobes. Act Up "exige que Franck Spengler interrompe la publication des livres haineux d?Eric Rémès et d?Alain Soral". Du côté des éditions Blanche, on parle d?un "saccage" des locaux et de "l?agression physique de l?assistante de l?éditeur". Très agacé sur la forme de l?intervention d?Act Up, Franck Spengler l?est aussi sur le fonds. "Act Up qui prétend défendre la liberté d?expression quand celle-ci menace sa propre liberté ne tolère pas qu?un éditeur publie un texte sur une pratique sexuelle dangereuse "le barebacking" qui se pratique dans la communauté gay. Act Up ne tolère pas non plus qu?Alain Soral auteur de "Jusqu?où va-t-on descendre ?"(Blanche, 2002) et "Socrate à Saint-Tropez" (Blanche, 2003) dénonce toute forme de communautarisme qui, selon Alain Soral, porte atteinte à l?unité de la République" souligne Franck Spengler qui "s?est toujours battu pour la liberté de dire". L?éditeur qui "condamne avec véhémence cette atteinte à son droit de publier", se réserve le droit de porter cette affaire devant les tribunaux. Mis en ligne le 14/04/2003 A lire aussi : Télé : Act Up zappe Ardisson

http://www.actupparis.org/article1090.html Revue Transcriptase

ENQUETE Des homosexuels réagissent aux résultats del'"Enquête presse gay" Isabelle Célérier (Pistes) L'augmentation des prises de risque répétées - voire régulières - chez les homosexuels et plus particulièrement en Ile-de-France, chez les jeunes gays, les multipartenaires et les séropositifs (déclarée dans l'enquête) correspond-elle à une réalité perceptible par l'ensemble de la communauté ou se restreint-elle à une minorité? Sans pour autant prétendre, comme Patrick, que "le relapse s'est démocratisé" (lire l'aticle "réflexion d'un adepte des relations non protégées"), la tendance semble apparemment se confirmer. "Ces résultats ne m'étonnent pas du tout." Pour Jean-Christophe, qui vit en couple avec Laurent depuis plusieurs années, les gens ont, en effet, "moins le sentiment que le sida est mortel. Il est en quelque sorte "rentré dans les m?urs", on en parle moins, il est devenu anodin". Dubitatif quant à la représentativité de l'échantillon ayant répondu à l'enquête - "il faut déjà lire cette presse et répondre au questionnaire, ce qui en fait une population non passive ayant envie de s'exprimer alors que les gens sont de plus en plus passifs" -, l'informaticien reconnaît cependant que ces résultats semblent conformes à la réalité : "On fait de moins en moins gaffe, et c'est plutôt représentatif d'un état d'esprit général." Un abandon progressif des comportements de prévention attribué pêle-mêle au désintérêt du public, et en particulier des médias, à la lassitude vis-à-vis du préservatif, ou encore - et peut être surtout - à l'arrivée des trithérapies. "Le sida est moins vendeur, martèle Jean-Paul, la trentaine, ancien militant d'Act Up. Il y a dix ans, quand quelqu'un mourait du sida (Rock Hudson, Klaus Nomi, Cyrille Collard...) les journaux en faisaient leur Une. Maintenant, ça n'intéresse plus personne. Or les médias ont un effet amplificateur, ils ont tendance à faire flipper. Et cette moindre médiatisation fait que les gens se sentent moins concernés." Autre "accusé" et non des moindres dans cette tendance au relâchement, les trithérapies. "Avec les nouveaux traitements, explique Jean-Paul, on meurt beaucoup plus tard et les gros problèmes sont de plus en plus rares. Un bienfait, certes, mais qui a aussi un effet pervers: les gens sont rassurés. " Médecin au centre de dépistage anonyme et gratuit du Figuier dans le Marais, à Paris, Philippe Dhotte confirme que "cette enquête met sur le papier ce que l'on entend dire depuis au moins deux ans par nos consultants". Selon le praticien, il semble effectivement que, pour ce qui est de la communauté gay, "on décrit probablement plus souvent maintenant la répétition de comportements à risque fort, comme les pénétrations anales non protégées". Compte tenu de la prévalence importante du VIH dans cette communauté, les conséquences de ce relâchement pourraient donc se faire sentir plus rapidement que dans la population générale. En janvier dernier, le CDAG du Figuier qui, de par sa localisation géographique, reçoit une importante communauté homosexuelle et, en moyenne, de 40 à 80 personnes par après-midi, a ainsi rendu 10 tests positifs contre 3 durant la même période l'année précédente. Une hausse importante mais, comme le souligne Philippe Dhotte, il importe désormais de voir si cette tendance se confirme. Cependant, "elle est tout de même inquiétante, car ces cas de séropositivité concernaient principalement des jeunes contaminés récemment". "Depuis 2000, poursuit-il, on observe un rajeunissement relatif d'une partie de la population gay qui prend des risques forts. Et pour ce qui les concerne, on peut supposer que la lassitude du préservatif est loin d'en être la seule cause." Parmi les jeunes consultants âgés de 18 à 30 ans ayant pris des risques récents, forts et répétés, le praticien distingue deux catégories : - Ceux qui connaissent les risques, qui ont, pour la plupart, déjà subi des tests négatifs, et qui mettent, du même coup, à mal les objectifs dévolus au counselling entourant la remise du résultat : une "prévention individuelle qui consiste à amener la personne à comprendre les causes possibles de ces prises de risque pour trouver en elle-même les moyens de se remettre dans une attitude de prévention" ; - Et ceux qui sous-estiment le niveau de risque, aux "nombreuses notions inexactes qui dénotent probablement d'une défaillance d'information". Comme supposer qu'il n'y a pas de risque lorsque le partenaire séropositif est traité et présente une charge virale indétectable, lors de pénétration active, ou encore lorsqu'il n'y a pas éjaculation. "Ce qui est totalement faux", rappelle le jeune médecin. Comme le montrent les résultats de l'enquête, les premiers concernés par ce relâchement ou ce "niveau de protection parfois médiocre" seraient donc les jeunes mal informés, qui n'ont pas - ou peu - connu les messages de prévention, et qui, contrairement aux homosexuels âgés de plus de 30 ans, ne fréquentent pas de personnes malades et n'ont pas été confrontés à un grand nombre de décès. En résumé, des jeunes pour lesquels "le sida est invisible". "Les moins de 25 ans n'ont pas connu la terreur, l'"hécatombe"", renchérit Jean-Paul qui, sans parler de "ceux qui sont complètement "pétés" en fin de soirée", comprend "le jeune de 20 ans qui, comme moi à l'époque, est très fleur bleue, amoureux... bref, prêt à faire de grosses conneries". "Il faut retaper du poing sur la table, s'emporte-t-il, et le premier point à mettre en avant c'est la prévention. Faire des spots clairs, ciblés et pour tout le monde. Mettre des distributeurs de préservatifs partout, dans les toilettes hommes /femmes, dans les lycées, et ne pas oublier qu'un certain nombre d'adolescents se retrouvent contaminés lors de leurs premiers rapports. Il faut leur donner la possibilité de se prévenir. Les jeunes ont besoin d'anonymat. Même moi, en tant qu'adulte, je préfère éviter d'avoir à aller à la pharmacie pour acheter des préservatifs." Mais aussi, reprend Jean-Christophe, "ne pas confondre le bareback - une démarche volontaire qu'on pourrait résumer à "j'ai envie de baiser, avec qui et comment m'est complètement égal" - et le séronégatif qui serait amoureux d'un séropositif et qui voudrait avoir des relations non protégées". Et encore moins "faire l'amalgame avec les Dustan et autres Remès"* qui ne sont pas représentatifs de la communauté homosexuelle. "Ce qui est grave, c'est la portée de leur discours, en particulier sur les adolescents qui sont quand même fragiles." Enfin, "il faut aussi leur dire que la trithérapie n'est pas une finalité, même si elle permet de vivre mieux". Une nécessité que souligne également Philippe Dhotte : "Il faut les informer du fait que même si les trithérapies sont un grand progrès, c'est souvent une contrainte extrêmement lourde sur de nombreux plans que de vivre la séropositivité au jour le jour." Pour le praticien, il faut donc non seulement renouveler les messages de prévention mais aussi relancer l'effort d'information sur le plan national, et "un effort de prévention communautaire, par et pour les communautés particulièrement concernées, les gays, les hétérosexuels multipartenaires, les bisexuels..." Selon lui, ces initiatives devraient aussi toucher les personnes plus âgées dont le relâchement pourrait, de même, être pour partie imputable à la lassitude du "tout préservatif" et à l'espoir suscité par les nouveaux traitements. Ouverte en décembre dernier en plein c?ur du Marais, la galerie d'art et d'information sur le sida, les MST et les hépatites, "Au-dessous du volcan" - où Philippe Dhotte assure également des permanences régulières - pourrait, dans cette optique, s'avérer une bonne idée pour "promouvoir l'usage des préservatifs dans toutes les sexualités et les stratégies de réduction des risques", le tout, en dehors du cadre strictement médical d'un cabinet de ville, d'une consultation hospitalière ou d'un centre de dépistage. "Il conviendra d'évaluer son efficacité sur le long terme, mais les premiers retours sont très favorables et le niveau de fréquentation tout à fait correct", indique le jeune médecin. Reste que si cette étude montre une diminution - que ce soit en ou hors couple - des comportements de prévention chez des personnes a priori séronégatives, elle la révèle également chez des personnes séropositives, avec des causes vraisemblablement similaires, à l'exception peut être de la sous-information, sans doute moins fréquente dans cette population. Une tendance retrouvée au CDAG du Figuier, qui conduit directement ou presque au dernier sujet polémique de la communauté : le bareback, que Philippe Dhotte définit comme des "comportements de non protection convenue qui peuvent contribuer à l'extension de l'épidémie de façon non-accidentelle puisqu'ouvertement acceptés, voire recherchés". Et le praticien a, en l'occurrence, un avis bien tranché : "S'il faut probablement que les personnes séronégatives cherchent rapidement la cause de ce relâchement majeur afin d'éviter de devenir séropositives, il me semble que l'accord de ces séronégatifs - ou supposés tels - pour avoir un rapport non protégé ne dédouane pas les personnes séropositives de leur transmettre un virus mortel dont elles se savent atteintes." "Au niveau des CDAG, reprend-il, nous essayons sans cesse d'améliorer la qualité de l'information donnée et le contenu psychologique des entretiens, et il est actuellement question de tenter de mettre en place des consultations à l'intention des personnes séropositives - traitées ou non - qui ont des difficultés pour se protéger." L'enjeu étant à la fois d'éviter la transmission du VIH à des personnes séronégatives ou celle de souches résistantes aux traitements à d'autres personnes séropositives. * deux défenseurs du "bareback"

http://joueb.com/dolory/news/73.shtml Hier soir chez Ardisson ------------------------------------------------------------------------ quand le service public porte bien son nom...

Cela faisait longtemps que je n'étais pas restée devant ma télé un samedi soir ... notamment pour voir Ardisson. Chacun est libre de penser ce qu'il veut de l'émission et du personnage. Malgré les "dérives" parfois lourdes certaines interviews me scotchent à l'écran. Bien sûr tout est enregistré et le montage et permet de faire dire ce qu'il veut à l'interviewé. Néanmoins la sélection faite dans le choix des invités s'oppose au politiquement correct ou même au consensus des médias en général. Hier soir, Victoire Patouillard la présidente d'Act-Up Paris ... à son arrivée je comprends que quelquechose va être férocement "lâché". Retour dans les émissions précédentes : Eric Remes et le problème des barebackers ... Je découvre de quoi il s'agit, j'en suis horrifiée. Bien sûr le SIDA existe toujours, le risque est sans cesse présent mais ce qu'on explique là dépasse n'importe quel scénario de film catastrophe ... le bareback, ou la volonté de certains séropositifs de contaminer des séronégatifs, dans l'aveuglement total en perçant les préservatifs, en en coupant l'extrémité voire en l'enlevant en plein acte. "Crime de détraqué" dira Ardisson...oui, négation totale surtout de la lutte menée par les séropositifs en faveur d'une prévention contre la propagation du virus HIV. Les mots font mals, l'air suffisant et satisfait de Remes donne envie de vomir ...on se sent révoltés. C'est alors qu'intervient Victoire Patouillard et ses mots sont tout aussi choquants. Accusation portée contre Ardisson de favoriser l'épidémie du SIDA. Parce que selon elle il ne faudrait pas montrer des types comme Remes. Certes elle est révoltée parce que ce personnage est l'ennemi même de son combat mais pense-t-elle vraiment que taire ce genre de pratique va permettre de l'étouffer ? Jusqu'à hier encore j'ignorais que des gens comme Remes pouvaient aller aussi loin. Combien sont-ils comme lui ? L'avoir montré risque selon Act-Up de favoriser l'émergence de cette pratique ... cela n'appelle-t-il pas aussi à la vigilance, à un réveil de la prise de conscience ? Bref à un sursaut pour tenter d'abattre ce fléau pire encore que la maladie en elle-même ? "Act Up-Paris demande au Président de France 2 de supprimer de la grille des programmes les émissions Tribus et Tout le monde en parle." dixit :le site de l'association .Donc ne pas en parler, pénaliser ceux qui en parlent ... mais où est dans ce cas la prévention ? Qui sera au courant ? Pour vérifier je me dis que la presse prend sans doute le relais de la télévision ... le site du Monde : 2 minuscules articles en tout et pour tout ou rien n'est développé ... La voilà l'information voulue par Act-Up ? Hier soir ce n'est pas leurs propos qui m'ont convaincue, ni informée ; c'est d'entendre et de voir l'atrocité d'une réalité jusqu'alors inconnue...et pour combien d'autres à l'heure actuelle ?

Après avoir été zappé, Ardisson reçoit Act Up

par la rédaction Lundi 28 avril 2003 http://fr.gay.com/article/societe/people/2117 Le 10 avril dernier, lors de l?enregistrement de l?émission "Tout le monde en parle", une vingtaine de militants d'Act Up-Paris avaient zappé Thierry Ardisson. L?association reprochait à l?animateur de France 2 de " faire de l'homophobie chic et du sous-TF1 avec l'argent du service public", d'être "complice du SIDA" et de recevoir trop d?auteurs faisant l?apologie du barebacking et ainsi de valoriser les pratiques à risques. Suite à cette intervention inattendue, Thierry Ardisson a reçu samedi soir, Victoire Patouillard, la présidente d?Act Up Paris, sur son plateau et lui a demandé de s?exprimer sur le pourquoi de cette action. La présidente d?Act Up a lu quelques lignes du roman d?Eric Remès dans lesquelles le personnage explique comment il avait réussi à contaminer une militante de l?association, comment il "trafiquait" des préservatifs et comment il contaminait des personnes en toute connaissance de cause. Thierry Ardisson a expliqué que pour lui, le fait d?inviter des auteurs comme Eric Remès ou Guillaume Dustan était important car cela véhiculait l?information, qu?il se devait d?informer le public que de telles pratiques existaient et qu?il fallait plus que jamais continuer à se protéger. Victoire Patouillard a précisé à l?animateur que ce n?était pas en invitant des adeptes du bareback qu?il ferait de la prévention mais qu?il ferait mieux de donner la parole a des associations de lutte contre le SIDA. La présidente d?Act Up Paris lui a aussi demandé de cesser d?inviter de façon systématique des auteurs prônant ce type de pratique et a conclu en lui demandant de prendre ses responsabilités face à ce problème.

http://www3.sympatico.ca/salducci/remes.htm#haut Serial fucker, journal d'un barebacker de Erik Rémès

Dans la nuit du 13 au 14 avril 2003, les locaux des éditions Blanche, à Paris, ont été saccagés par des membres d?Act Up en réaction à la publication du nouveau roman de Erik Rémès : Serial Fucker, journal d?une barebacker. Des affiches où on pouvait lire « Les éditions Blanche veulent notre mort » et « Franck Spengler complice du sida » ont été placardées sur tous les murs. Une des personnes qui travaillait là a été prise à partie et il a fallu lui donner plusieurs jours d?arrêt pour se remettre. C?est dire la violence des réactions que peut provoquer ce livre. Dans ce troisième roman, comme dans les deux précédents, Erik Rémès s?est inventé un double autofictionnel qu?il appelle Berlin Tintin et que nous suivons au fil de ses aventures dans le milieu gai parisien. Berlin Tintin est séropositif et c?est l?occasion pour Erik Rémès de nous livrer ses réflexions sur la séropositivité tout en observant l?évolution des mouvements de lutte contre le vih-sida. Erik Rémès fait partie de ces auteurs de la nouvelle génération sida qui n?ont pas peur des mots et des idées. Tout comme Guillaume Dustan, il pratique le bareback et en parle ouvertement. Ce faisant, il s?oppose à la conception de la prévention qui impose l?usage du préservatif dans toutes les relations sexuelles et nous ouvre de nouvelles voies de réflexion. Dès le début du livre, Erik Rémès adopte un ton différent du discours habituel. Au lieu de se présenter en victime du vih, il cherche le côté positif de sa situation et affirme par exemple : « le sida m?a apporté la paix ». Comme toute les personnes atteintes, il a d?abord reçu un choc dont il a dû se remettre, mais par la suite, il s?est aperçu que le sida a été une chance dans sa vie. Il vit la séropositivité comme une libération, surtout une libération sexuelle, et il nous explique pourquoi et comment. Erik Rémès conteste beaucoup l?approche habituelle de la prévention. Pour lui, « les années prévention correspondent à un discours morbide et culpabilisant », dans la mesure où on ne cesse de présenter les personnes séropositives comme des criminels en puissance et de les comparer à des « grenades sexuelles ». Les bureaux des éditions Blanche après le saccage Il n?accepte pas que les personnes séropositives soient désignées comme les seules responsables de la contamination, comme s?il s?agissait de coupables. Il rappelle que plusieurs personnes dans différents pays ont essayé de criminalisé la transmission du virus mais que, dans la majorité des cas, ces tentatives ont échoué, ce qui prouve que, sur un plan législatif, ce raisonnement ne tient pas. Erik Rémès rappelle avant tout que « chacun est responsable pour soi ». Il dit surtout qu?on ne peut pas imposer l?usage du préservatif dans tous les cas. Il comprend que deux personnes séronégatives n?en mettent pas et que deux personnes séropositives n?en mettent pas non plus. Il souligne qu?aujourd?hui encore la théorie de la surcontamination entre personnes séropositives n?a toujours pas été prouvée scientifiquement. À ses yeux, cela démontre qu?on impose encore trop souvent l?usage du préservatif de façon excessive, en agissant uniquement en fonction de nos peurs et en culpabilisant une fois de plus les personnes atteintes. Le relâchement des attitudes face à la prévention montre bien que les gens n?associent plus forcément le vih à la mort, ce qui est normal. Erik Rémès explique que « les pédés ont toujours baisé comme ils voulaient. Ils se sont toujours joués de la morale et des répressions. Ils ne supportent pas qu?on leur dise comment baiser et comment se comporter. » Il faut donc inventer une nouvelle approche et un nouveau discours. Dans Serial fucker, Erik Rémès cite les résultats d?une récente enquête sur les clients des backrooms de Paris qui révèle « qu?un tiers des répondants déclare des relations anales non protégées. Ça monte à près de 40 % chez les moins de 25 ans ». Visiblement, les comportements changent plus vite que les discours officiels et les chiffres montrent bien qu?il ne sert à rien de se fermer les yeux. Erik Rémès illustre magnifiquement que l?obsession qui consiste à chercher des coupables et à les punir n?a pas abouti aux résultats escomptés. Partant de là, Erik Rémès ouvre tout grand les portes du bareback, c?est-à-dire des relations sexuelles non protégées. Pour lui, il s?agit aussi de tenir compte de la liberté des personnes séropositives à disposer d?elles-mêmes, de leur corps et de leur sexualité. Il écrit par exemple : « Il suffit parfois d?aimer pour vouloir tout partager. Même son virus. Si certains veulent tout partager, même leur sida, c?est leur liberté. » Le barebacking désigne le culte des rapports non protégés, il signifie littéralement « chevauchée à cru ». À la différence du relapse, qui se présente plutôt comme un relâchement exceptionnel et d?une certaine manière involontaire, le bareback correspond à un choix revendiqué et assumé. Il peut inclure également le culte du sperme. Pour les barbackers, les préservatifs empêcheraient de bander. Ils seraient le symbole de la honte de soi et de la haine du sexe. Ce mouvement correspondrait également au ras-le-bol du safe-sex après vingt ans de prévention radicale. Il constitue ainsi une forme de retour au naturel et au plaisir sans contrainte. Affiche placcardée par Act up Paris dans les bureaux des éditions Blanche Pris à partie plusieurs fois par les associations et par certains individus, Erik Rémès a profité de Serial killer pour publier sa position officielle face au bareback. La voici : « Je ne suis pas un prosélyte du barebacking. Mon combat se situe au niveau de la liberté et de la responsabilité individuelle. Je suis contre toute répression de la sexualité et des libertés individuelles, surtout par la culpabilité, la honte, la morale et la terreur. Le rôle de l?écrivain est aussi de mettre en garde, de poser des questions violentes. Face à l?irrationalité du sexe, il s?agit donc de ne pas avoir de position trop tranchée, mais de faire preuve de souplesse. [?] Chacun de nous développe sa propre stratégie pour se protéger, en référence à une histoire personnelle incontrôlable par n?importe quelle structure collective. Il n?y a pas de modèle puisque la sexualité est par définition une aventure personnelle, partagée avec d?autres le temps de l?action. La conjugaison temporelle de deux histoires autonomes. On peut faire ce que l?on veut, à la condition d?agir consciemment, de savoir pourquoi on le fait. Oui aux discours informatifs, non aux discours injonctifs et répressifs. C?est à cette totale conscience de nos actes, de notre liberté, du respect de soi et des autres qu?il faut tendre. » Qu?on soit d?accord ou pas avec lui, le grand mérite d?Erik Rémès est de lever le voile sur une pratique qui s?est généralisée depuis plusieurs années et dont personne ne parlerait s?il n?était pas là pour brasser la cage. Je me souviens d?un gars de la rue Laurier qui faisait du chat sur Internet en cherchant des relations sans condom. Il m?avait dit qu?il était séropositif et comme je m?étais étonné qu?il ne mette pas de préservatif, il m?avait répondu : « Mais dans quel monde tu vis ? On est à Montréal, ici ! »Je sais maintenant que le barebacking est partout autour de nous, facilité par l?anonymat des rencontres sur Internet, les backrooms dans les saunas et les petites annonces. Et ce n?est peut-être qu?un début. Le livre d?Erik Rémès m?a beaucoup appris et m?a fait réfléchir. Depuis la découverte du vih dans les années 80, tout a évolué : la recherche, le virus, les traitements, les mentalités. Tout ! Il n'y a que le discours sur la prévention qui n?a pas évolué d?un pouce. On en est toujours aux mêmes vieilles peurs, aux mêmes vieux réflexes et au mêmes vieux raisonnements. Erik Rémès nous prouve qu?on peut aborder la question autrement, qu?il existe d?autres pistes de réflexion et que l?heure est à la renégociation de la protection dans les relations sexuelles. Prochain livre à paraître de EriK Rémès Au lieu de tout rejeter en bloc et de juger les autres, comme le font certains, mieux vaut regarder les choses en face, essayer de comprendre et de s?adapter. Si cela ne se fait pas dans un débat collectif, conscient, ouvert et à voix haute, cela se fera de toute façon en privé, dans l?anarchie et dans le noir des backrooms.

www.erikremes.net