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Liste des extraits

Je bande donc je suis

Cyto-Mégalo

Bon, ben quoi ?

Années Sida

Prolégomènes.

Manifeste des Cybercochones de l’espace

Comment je suis devenue gouinne !

il y a des capotes qui se perdent

Je suis Berlin Tintin (prose socratique)

BerlinTintin chez les Sado-Maso



Manifeste des Cybercochones de l’espace

Contre le consensus (con sans suce ?) qui bande mou. Une cybercochone, ce peut être votre voisine, patron, moi , vous, etc.. La cybercochonne de l’espace cherche à casser le conformisme ambiant. L’intégrationnisme à tout va des minorités, comme celle des homos ces dernières années, même et surtout s’il apporte de remarquables avancées tel le Pacs et patati et patata, ne doit pas faire perdre de vue que les différences et en particulier l’homosexualité sont aussi licencieuses, subversives, hystériques, purement sexuelles et trash voir crads. Qu’il ne faut pas confondre droit à l’indirfférence et droit à la différecne. Que l’homosexualité et les marges ne sont pas forcément positives, hygiènistes et propres sur elles. Les cybercochonnes de l’espace sont donc pour la République du désordre et la Démocratie de la sodomie, oui-oui. Pour devenir une parfaite technotruie, il faut alors se vêtir de couleurs assez vives, très-très criardes même comme des rouges francs, des jaunes canaris, etc., voir des fluos, oui-oui. Il vous faudra également une bonne dose de provocation, quelques décalcomanies malabar ou de vrais tatouages oulala !, et ensuite, se mettre plein de choses dans le nez et les seins voir même la bistouquette, comme des anneaux de piercings ou de rideaux. Le slogan d’une association d’étudiant gay est « être visible, mais pas exhibe ». Se couler dans le moule donc, dans la norme, devenir, pourrait-on dire en caricaturant, aussi fade et triste que nos amis les hétéros, aha. Pour les technotruies, il en est tout à fait inversement : il s’agit d’être, non pas seulement visibles, mais très-très exhibes. Alors les technotruies s’embrassent dans la rue, poussent des gloussements hystériques devant les ménagères de moins de cinquante ans, font l’amour sous les porches(ries), sont saoules et droguées, ne sortent pas toujours couvetes et patati et patata. La cybercochonne de l’espace doit donc casser l’orthodoxie de l’esthétique gay habituelle, ainsi que la subvertir. Pour finir, vous ne devrez pas oublier le zeste de vulgarité essentiel à toute cybercochonne de l’espace qui se respecte : rots, pets, onomatopées et autres borborygmes inconvenants, surtout en public. Dans les bars et autres bordels (lieu de consommation sexuel comme le disent les porno-démographe, aha !), il faut se lâcher encore plus et réveiller la truie qui sommeille au plus profond de vous. Il s’agit là en fait d’être à poil, de s’exhiber et d’être le plus voyant et hystérique possible. Dans les lieux de stupres donc, la cybercochonne de l’espace doit être très-très excessive, se mettre à couiner, couiii-couiii, faire le gorille, roiiin-roiiin, la truie en rut et j’en passe et des meilleurs. La cybercochonne de l’espace se doit d’être ludique et espiègle. Elle doit se rouler par terre, cracher de la bière voir pisser sur ses camarades. Les technotruies se mangent les crottes de nez, oui-oui et, bonnes chrétiennes, partagent. D’ailleurs, je me demande bien, pourquoi à Paris, qui est tout de même une grosse capitale, aussi peu de gens mangent ouvertement leur crotte de nez en public. Il s’agit donc de cueillir délicatement une crotte de nez toute fraîche et de la proposer aimablement à ses amis stupéfaits ou d’en déposer une malicieusement dans leur pinte de bière. Il existe des technotruies encore plus radicales, cochonesques et drôles : l’attitude caca-prout. Vous devez alors rentrer délicatement votre index dans votre derrière, le faire rentrer de quelques centimètres afin d’en recueillir les précieuses essences. Puis ensuite, le faire humer à vos voisins d’abord surpris, admirer leur air interrogé et contrit, puis soudainement réprobateur et dégoutté. Bonne année à tous

 

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