à propos du centre d'ariches gay parisien IB News

Les honteuses, les archives et mon cul Passons sur le jugement condamnant le outing de la folle de droite. E m@le et Alain Royer condamnés pour avoir dit la vérité. Cela confortant toutes les honteuses de France de ne pas avouer a leur maman qu’elles sont folles à 45 ans. La droitisation de l’homosexualité va bon train. Après les drama queen de services à l’UMP et à l’UDF, à quand la gouinne rouge chez Jean-Marie ? On ne s’attardera pas non plus sur les querelles intestines au sujet du futur centre d’archives parisien. On retrouve ici les éléments habituels de l’associatif gay : querelles de pouvoir, rivalités, jalousies et patata. Plutôt que des débats stériles, on peut nous souhaiter qu’un centre voit le jour rapidement. On peut aussi rêver d’un vrai Centre Gay et lesbien regroupant un lieu d’accueil, un lieu de vie, d’archives, un bar, des salles d’expo et de spectacles, de fêtes. Toutes les grandes capitales se sont doté depuis des années d’un véritable lieu gay. La France, là encore est à la traîne. Rêvons de milliers de mètres carrés dévolus à nos loisirs en plein centre de la capitale ou l’on traiterait du passé mais aussi du présent et de l’avenir. Les réactions hystériques et violentes à mon dernier livre, « Serial Fucker, journal d’un barebacker » sont révélatrices des non-dits de notre communauté et de son impuissance à envisager sa part d’ombre. Têtu qui me menace de procès et me demande de supprimer plusieurs passages (ce que je n’ai pas fait), la seule librairie gay parisienne, « Les mots à la bouche », qui me refusent une séance de dédicace et vend le livre avec un avertissement (« nous sommes en total désaccord avec le contenu de ce livre »), les pressions faites sur mes amis, sans parler des messages d’insultes que je reçois… Tout cela me conforte dans l’idée de secouer le cocotier de l’hypocrisie homo. Non, un écrivain gay n’est pas là pour donner une bonne image de la communauté mais une image vraie ! Non, la prévention du « tout capote » à fait long feu, cela ne marche plus et il faut proposer des politiques de réductions des risques. Act Up et les censeurs de tout poils sont « irresponsables » et « criminels » de ne pas vouloir laisser les barebackeurs s’exprimer et de stigmatiser les relaspeurs. On assiste à l’émergence d’un vrai scandale de la prévention gay : l’Etat et les assocs seront jugés responsables et coupables. Cacher la vérité n’a jamais fait avancer les choses. Act Up est morte pour les pédés. Non au fascisme de gauche, non à la pensée unique, oui à la sodomie ! Erik Rémès www.Erikremes.net