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Homoflic (la loi contre l'homophobie est répressive) IB news 01/01/2005

 



Homoflic IB news, janvier 2005 Après un sous-Pacs, une sous-loi pour les sous-hommes. Cette loi contre l’homophobie, c’est la nouvelle arlésienne de la communauté. Après les années de discutions et d’atermoiements liés au Pacs, la répression des propos homophobes est, avec bientôt l’adoption, le nouvel enjeu de nos progrès sociaux. C’est l’ensemble de la société qui bénéficiera de nos luttes communautaires. Mais là encore, le chemin est long et parsemé d’embûches. Il aura fallu deux ans pour que la répression anti-homophobe se mette en place. Tout commence en 2002 quand Chirac lance l’idée d’une loi sanctionnant les propos homophobes. En juillet 2003, Jean-Pierre Raffarin promet aux associations gays qu’il reçoit, de légiférer contre les propos homophobes. C’est en juin 2004 que le projet est rendu public, qui est même approuvé en conseil des ministres. Le Garde des Sceaux, Dominique Perben déclare que la future loi sera un peu "la loi Nouchet" en référence à l’agression de Sébastien Nouchet. Les associations LGBT sont reçues par Jean-Pierre Raffarin à Matignon affirmant que "l’homophobie est un fléau social". Il indique que le texte est inscrit à la session parlementaire extraordinaire de juillet. L’UMP se félicite dans un communiqué de ce calendrier. Les choses se compliquent dès juin 2004. Malgré les promesses, le projet de loi est reporté en décembre. En novembre, on assiste au lancement d’une pétition nationale "Oui à la famille, non à l’homofolie" contre le projet de loi. Le coup de grâce est rendu par la Commission consultative des droits de l’Homme qui demande (par 26 voix contre 17) le retrait du projet de loi contre l’homophobie. La loi est alors saucissonnée en quatre ridicules amendements inclus dans le projet de loi créant la Haute autorité de lutte contre les discriminations. Cette loi, politiquement, je suis pour. Rien que pour se défaire de l’hétéronorme. Moralement, je suis contre. Les pédés s’embourgeoisent : de subversif, nous devenons répressifs. On vit dans un monde formidable. On emprisonne les mots et les idées. Parce qu’on ne peut plus rien dire sur les juifs, ni critiquer le sionisme sans être traité d’antisémite. Parce qu’on ne peut plus critiquer l’intégrisme religieux islamique sans être traité d’islamophobe. Parce que bientôt on ne pourra plus rien dire sur les pédés sans être traité d’homophobe. Or, nous sommes loin d’être parfait malgré les prétentions de certains à gommer tous défauts. À l’heure du mariage gay et de l’adoption, l’homosexualité devient législative et répressive : bravo. Bientôt, les pédés seront aussi tristes, fades et cons que les hétéros. Après les hétéroflics, voici les homoflics. erick remes

 

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