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Balla, un premier bilan avant l'ennui. Gay Infos

 



Déjà vingt et un mois à Matignon : un premier bilan de «santé» s'impose à l'heure où Edouaaard s'offre aux français. On risque tout de même d'en prendre pour 84 mois d'ennuis voir d'horreur pasquaienne. Nommé en Mars 93, notre Premier Ministre s'était vu confronté comme nombre de ses prédécesseurs, au déficit croissant de la sécurité sociale. Il s'était fixé comme objectif de «sauver nos régimes sociaux de la crise financière dans laquelle ils s'enfoncent». Le résultat? Une hausse de 1 point de la CSG , une baisse de 5 points du ticket modérateur, et un trou de la sécu toujours plus gros. Les autres dossiers étaient nombreux : sida, prise en charge des toxicomanes, restructurations hospitalières, financement de l'assurance maladie, maîtrise médicalisée des dépenses de santé, comme l'aboutissement du débat parlementaire sur les trois projets de loi bioéthique. Chacun a donné lieu à des déclarations, à des mesures parfois, voire à des promesses. Certaines mesures ont été prises; d'autres, annoncées, restent en l'état de projet sur les bureaux des ministères. Douste-Blazi et Mme Chanel (comme Act Up Paris appelle la Veil ) ont fait ce qu'ils ont pu, déjà plus que la gauche (ce n'était pas bien difficile), mais pas grand chose tout de même. Question sida, on nous a généreusement bradé des Kpotes à 1 francs, donné de la méthadone à quelques dizaines de toxicos et fait semblant de mettre en oeuvre quelques propositions du rapport Montagnier. Pour une «grande cause nationale», on pourrait faire mieux. Durant sa macabre allocution de candidature, Edouaaaaard a souhaité «la réconciliation des Français» et «rassembler le plus grand nombre de Français dans la tolérance, l'ouverture et le respect d'autrui». A voir la démagogie Lepénienne de son Ministre de l'Intérieur, on ne peut qu'en douter. Alors, soyons des gays «fiers d'être français»; des séropos «sans fractures ni ruptures». Continuons à crever «optimistes et confiants en soi», le plus discrètement possible s'entend. Mourons du sida, fiers et droits, calmes, en un mot balladuriens. Mais peut-être, on peut toujours rêvasser, aurons-nous la délicieuse jouissance durant le prochain septénnat, de connaître de nombreux députés séropositifs, des fils de ministres toxicomanes et malades du sida ou, plus chic encore, homosexuels notoires. Mieux encore, après un mitterand prostatectomisé, pourquoi pas un président sidéen avec kaposi et touti quanti?

 

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