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Sondes urinaires mode d'emploi

 



Sondes urinaires mode d'emploi. Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Désinfection. Il faut utiliser systématiquement un matériel parfaitement stérile : une sonde, des tampons de coton, un antiseptique comme la bétadine ou du Dakin et un récipient pour recueillir l'urine. Se servir également de gants en latex stérile. Si le sondé n'est pas circoncis, il faut d'abord retrousser le prépuce avec la main. Prendre un tampon de coton imbibé de désinfectant. Bien nettoyer autour du méat urétral (le trou de la queue) d'un mouvement circulaire. Recommencer cette opération une deuxième fois pour bien désinfecter. Faire disparaître tout excès d'antiseptique du sexe avec un tampon sec. Bien vérifier qu'aucun débris de coton ne reste sur la queue.

Lubrification. Le gland et le méat doivent être parfaitement lubrifiés. Prenez la sonde et roulez les 15 à 20 premiers centimètres dans le gel lubrifiant. Pour cela, il est préférable d'utiliser du gel hydrosoluble (Elbow Grease gel, KY, etc.). Car le gel à l'avantage d'être compatible avec les capotes et les gants pour les jeux ultérieurs (voir Lubrifiant).

Anesthésiant. Certaines personnes utilisent un anesthésiant local comme la Xylocaïne. C'est une crème que l'on peut utiliser également pour préparer l'anus au hand-balling (autre mot pour le fist-fucking). Utilisée dans la verge, la Xylocaïne anesthésie donc le méat urétral et évite, en partie, les sensations de douleurs et de picotements. Mais par la même, enlève aussi une partie du charme, du plaisir et donc de l'intérêt de cette pratique.

Pénétration de la sonde. Pour les premiers essais, il est recommandé de s'asseoir sur une chaise ou sur la cuvette des WC. Plus tard, quand vous serez plus expérimenté, vous pourrez rester debout. Mieux vaut être nu pour ne pas être dérangé par ses vêtements. Lors d'une première expérience, ne soyez pas trop gourmand et contentez vous d'une sonde de petit diamètre. Pour préparer l'introduction de la sonde, maintenez votre queue afin qu'elle fasse un angle droit avec votre corps. En effet, cette position modifie la courbure de l'urètre en forme de « S » pour lui donner une forme plus droite, facilitant le passage de la sonde. Prenez la sonde avec votre main, comme s'il s'agissait d'un crayon ou d'un stylet, et introduisez la très-très doucement dans le méat. Avancez la sonde le long de la paroi de l'urètre. Les sensations commencent... Dans l'urètre, après la pénétration de quelques centimètres de la sonde, vous rencontrerez une première résistance. C'est le sphincter externe, au dessous de la prostate. Lors de ce passage, il est fréquent et normal de ressentir une douleur certaine. Il faut alors expirer puis inspirer profondément et profiter de cette inspiration pour faire passer ce sphincter par la sonde. Exercer une pression ferme mais douce sur la sonde vous aidera à relâcher les muscles contractés et permettra le passage de la sonde. Il faut surtout prendre tout son temps pour faire pénétrer la sonde dans l'urètre puis le périnée et enfin, la faire rentrer dans la vessie.

On ne répétera jamais assez avec quelle prudence ces opérations doivent être effectuées. Les accidents, comme le passage d'un sphincter urétrale trop rapide ou violent peuvent avoir de très grave conséquences. Alors, mieux vaut faire très attention !

Lors des premières expériences, le passage des sphincters peut être douloureux. Certains utilisent également du poppers (voir poppers page) qui dilate et décontracte et facilitera la pénétration de la sonde et la rendra moins douloureuse. Une fois franchie ces barrières naturelles, la sonde rentre dans la vessie. Poussez la doucement sur 2 cm de plus. Il est alors fréquent d'uriner. C'est tout à fait normal. La présence d'un corps étranger et l'ouverture du sphincter de la vessie fait que l'on ne peut pas se maîtriser. A travers cette gène beaucoup de sondés prennent un grand plaisir. Laissez toute l'urine s'écouler dans les WC ou dans un récipient. On peut exercer une pression sur les muscles abdominaux vers le bas pour vider complètement sa vessie. L'éjaculation après un trip sonde et souvent décrite comme très forte, intense voir douloureuse à cause de l'irritation qu'à provoquée la sonde. Certains hommes se plaignent aussi de la douleur pour pisser juste après le retrait de la sonde (sensation de type « chaude pisse »).

En cas de problèmes. Supposons que pendant l'introduction de la sonde, celle-ci ressorte en arrière de quelques centimètres quand vous la relâchez ou qu'elle se plie dans le pénis. C'est que vous rencontrez un obstacle. Si cela se produit au niveau du sphincter externe, essayez d'augmenter la pression sur le pénis, tout en faisant avancer très doucement la sonde. Essayez de faire tourner la sonde tout en l'avançant, avec le pénis complètement étendu, ou réduisez l'angle du pénis. Une inspiration profonde aidera à supporter toute douleur quand vous essaierez de contourner l'obstacle. Mais si vous n'y arrivez pas, surtout, n'insistez pas ! Retirez la sonde. Quand l'urine s'arrête de couler, pincez la sonde près de son extrémité et enlevez la doucement. Inclinez l'extrémité de la sonde vers le haut quand elle sort du méat pour éviter que l'urine vous éclabousse (quoi que cela fasse plaisir à certains...). Le pincement de la sonde empêchera l'urine de couler dans l'urètre en sens inverse. Après le retrait de la sonde, il est préférable de rabattre le prépuce pour favoriser la circulation sanguine.

Sonde avec ballonnets. Il existe également des sondes avec un petit ballonnet au bout du guide que l'on rentre dans le méat urétral et qui servent à maintenir la sonde dans la vessie. Il faut alors rentrer la sonde, non gonflée bien sur, dans la queue. Une fois que la sonde à traversé le périnée et est rentré dans la poche à pipi, on gonfle le ballon grâce à une seringue. Cela bloque l'orifice et en plus, on ne ressent plus l'envie de pisser et l'urine sort directement de la sonde.

Sonde en métal chirurgical. Il existe sur le marché des sondes en acier chirurgical. Généralement plus courte que les sondes en plastique (dans les 20 cm). Celle-ci rentre de fait moins profondément dans l'urètre et ne pénètre pas la vessie. L'intérêt des sondes en métal courtes qui ne traversent pas les sphincters et n'atteignent pas la vessie et que les risques d'accidents sont donc moindre. Il existe des sondes de diamètres variables ( de 4 à 17 mm) et certaines sont très impressionnantes. Le jeu consiste alors plus à se « baiser la queue ». La sonde en acier devient une sorte de gode à queue que l'on utilise dans un mouvement de va et vient identique à toute pénétration anal. Et tout comme il existe des gourmands avides de godes de plus en plus monstrueux, certains sondés veulent utiliser des sondes de diamètres de plus en plus grand pour se dilater l'urètre. Pour Bernard, la cinquantaine, grand adepte de ces jeux : « c'est un plaisir très cérébral. Tu visualises la sonde qui pénètre la queue. Tu ressens un double plaisir, physique et intellectuel. C'est un peu la même impression que les gode pour le cul, tu prends vraiment conscience de ton sexe. C'est vraiment comme si tu te baisais la queue avec des mouvements lents de va et vient. Alors, tu finis toujours par augmenter le diamètre de la sonde. Puis, tu veux toujours te dépasser. Dépasser tes limites, aller toujours plus loin, sentir de plus en plus. C'est ça l'escalade dans le matos, utiliser des sondes de plus en plus grosses ! ».

Sondes avec injection de liquides. Le truc d'Alain, 37 ans c'est de se dilater la vessie avec de l'eau. A l'aide d'une seringue, il fait maintenant rentrer plus d'un litre de liquide dans sa vessie. «Ca me donne une sensation très forte de ballonnement, d'être plein. Ca fait mal. En plus, c'est très visuel et tactile également : tu vois la vessie gonfler et devenir dur. Sous poppers, tu ne sens presque plus la douleur. Déjà, tout petit, j'adorais retenir ma pisse. Après, je la mesurais. A quinze ans, ma vessie pouvait contenir jusqu'à un litre d'urine. J'étais très excité par les livres de médecine qui traitaient des problèmes urinaires. Ca me faisait délirer de voir dans les bouquins d'anatomie que la vessie pouvait se dilater au point de contenir jusqu'à trois litres d'urine...».

Sondes électriques. Il existe également des sondes électriques qui envoient de petites décharges dans l'urètre par l'intermédiaire d'un petit transformateur. Elles sont métallique et rigides. Le courant est réglable et provoque des chatouillements voir de fortes douleurs. On trouve ces machines surtout en Allemagne, en Angleterre ou en Hollande dans de nombreux magazines et certaines sont vendues par correspondance. Dans le même registre, on trouve également des canules anales électriques qui marchent selon le même procédé.

 

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