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HOMOSEXUALITÉS MASCULINE quelques chiffres

 



HOMOSEXUALITÉS MASCULINE, quelques chiffres Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Pour Pollak et Schiltz : L'homosexualité se caractérise par un flou de références et de normes : elle n'est plus considéré comme une transgression de normes appelant une sanction. Pourtant elle reste souvent une orientation sexuelle entourée de dissimulation. Comment s'opère alors la gestion d'une identité indicible ? Pour Geneviève Paicheler : gérer une identité indicible, c'est alors affronter une contradiction fondamentale : celle d'une identité tolérée mais néanmoins disqualifiée. La sexualité homosexuelle s'exprime alors dans la recherche de relations anonymes et multiples, puisque l'homosexualité, comme toute pratique clandestine, contraint à une organisation minimisant les risques tout en optimisant le rendement des contacts sexuels dans le cadre d'une gestion complexe de la vie. Le refuge dans les niches sociales, le ghetto notamment, se caractérise par un style, des circuits de rencontres et d'entraides et une redéfinition de l'image sociale des homosexuels. Le clivage entre vie publique et vie privée permet d'affronter avec un minimum de désagrément la cassure entre soi et ce qu'on exige de soi. Le Coming out, la sortie du placard et l'affirmation de ses préférences sexuelles, est un long processus de cooptation. Même lorsqu'il arrive au terme de ce processus de maturation et d'affirmation, l'homosexuel, à son corps défendant, continue à se référer aux opposition fondamentales de l'ordre social (féminin/masculin, actif/passif, dominant/dominé, etc.).

Sentiments amoureux. Au niveau des sentiments amoureux, 67,8 % des hommes homosexuels interrogés étaient amoureux de leur partenaire au moment du rapport, qui a lieu beaucoup moins souvent avec un partenaire cohabitant que chez les hétéros. Dans la communauté hétéro, la quasi totalité des hommes (95,6 %) sont amoureux de leur partenaire habituel ; ils ne sont plus que 61,6 % a éprouver un sentiment amoureux avec une femme qu'il connaisse depuis moins de trois mois. 89 % des homos et bisexuels disent avoir atteint l'orgasme lors de ce rapport et 80,2 % pensent qu'il en est de même pour leur partenaire.

Pratiques sexuelles. À la question « est-ce qu'un rapport sexuel, ça veut dire qu'il y a pénétration », 63 % des homos et bisexuels répondent non, alors que les hétéros répondent oui à près de 64 %. Les caresses constituent la pratique quasi systématique des rencontres homosexuelles ; la sodomie est déclarée dans 1/3 des cas environ. Les pratiques de substitution, masturbation et caresse, remplacent les pratiques à risque (pénétration anale sans préservatifs). Sur le plan des dysfonctions sexuelles, les hommes interrogés reconnaissent des « éjaculations précoces » (souvent + parfois : 37 %), ou des absences d'érection (souvent + parfois : 19 %).

 

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