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SEXUALITÉ ET MST LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES 1

 



SEXUALITÉ ET MST, LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

On ne peut parler de sexe sans parler de maladies sexuellement transmissibles (MST) et de sida : ce virus apparut au début des années 1980 dont tout le monde est concerné. La contamination hétérosexuelle prédomine et concerne maintenant 41 % des cas diagnostiqués. Les règles de safe sexe sont, en apparence, simples : pas d'échange de fluides contaminants (sperme et sang) entre eux (soit directement, soit par l'intermédiaire d'un instrument comme une seringue ou un gode) ; pas non plus de contact de ces liquides avec les muqueuses (bouche, anus, vagin, gland) ou avec des écorchures. Des préservatifs sont utilisés pour les pénétrations, des gants pour le fist et du matériel désinfecté avant chaque usage et entre chaque partenaire.

Le sida et les MST se transmettent par le sang, le sperme et les sécrétions. Mais, comment envisager une sexualité dont serait justement exclue le sperme, le sang et les sécrétions ? En fait, le safe sexe revient à nier l'essence même de la sexualité, c'est à dire ces fluides. D'où les difficultés à tenir au long terme un comportement sexuel sans risques. Les chapitres suivant abordent la question du sida, des MST et du safer-sexe.

Outre le sida, il existe de nombreuses maladies sexuellement transmissibles que l'on peut généralement guérir sans difficulté. Le principe suivant s'applique dans tous les cas : « Plus tôt une maladie est décelée, plus simple et rapide sera sa guérison ». Il ne faut donc jamais hésiter à consulter un médecin si on ressens des brûlures en urinant, si on découvre soudain de petites ulcérations au pénis, à l'anus ou à la bouche ou si on remarques d'autres troubles. Il faut pour cela avoir un bon médecin avec qui l'on se trouve en confiance. On peut, si nécessaire se renseigner auprès d'une permanence téléphonique (Sida info service : 0800 840 800, numéro Vert). En cas de MST, il faut prévenir tous ces partenaires sexuels. On observe depuis 1997/98, une augmentation des MST, au début en Ile-de-France, puis dans chaque région. Il s'agit donc d'un phénomène national.

Porteur sain. On peut être porteur d'un microbe ou d'un virus sans pour autant être malade, mais alors, on devient un vecteur du microbe ou du virus pour autrui qui, lui, peut être réceptif, donc être malade. La médecine contemporaine tend à traiter, quand cela est possible, les porteurs sains, dans un projet d'éradication des maladies. LES SIGNES DES MST Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

chez la femme, les mst se localisentsur :

* Les lésions vulvaires

* On peut * les observer avec un miroir. * Vulve rouge, irritée ou gonflée * Cela s'accompagne souvent de brûlures et de démangeaisons. * Des ulcérations (ou plaies) * Elle mettent la muqueuse à vif, provoquent souvent des picotements ou des brûlures mais parfois ne font pas mal. * Les verrues * Parfois très nombreuses, elles ne font pas mal et peuvent pousser très vite ; elles sont très contagieuses. * Ces lésions peuvent s'étendre au périnée et à l'anus.

Les signes vaginaux

Les « pertes blanches » : Plus ou moins importantes selon les personnes et les périodes de la vie, elles sont plus abondantes au milieu de cycle, et deviennent alors souvent glaireuses et transparentes : elles correspondent à la période la plus fertile du cycle. Ces pertes, loin d'être un signe d'infection, représentent une protection normale du corps pour humidifier le vagin, comme la salive humidifie la bouche. Ces pertes existent même avant les premières règles : elle témoignent du début de la puberté. Si les pertes se révèlent plus abondantes que d'habitude, colorées ou malodorantes ou s'accompagnent de brûlures et/ou de démangeaisons, elle peuvent être signe d'infection. Un seul de ces symptômes doit amener à consulter un médecin. Les douleurs ou les brûlures vaginales lors ou après des rapports sexuels peuvent aussi être des signes d'infection.

Les signes d'infection urinaire

* Les brûlures en urinant ou cystite * Chez les filles, les infections urinaires ne sont pas liées à une IST mais leur survenue peut-être favorisée par les rapports sexuels. * Les cystites sont souvent récidivantes, pour les éviter il faut : - boire beaucoup, surtout quand il fait chaud, - se laver et s'essuyer toujours d'avant en arrière, - uriner après les rapports sexuels. * Le traitement de ces infections nécessite une consultation médicale pour la réalisation éventuelle d'un examen des urines et la prescription de médicaments adaptés.

Les signes d'infection de l'utérus et des trompes : * Des douleurs au bas ventre inhabituelles ou une sensation de lourdeur * Des douleurs inhabituelles pendant les rapports * Des saignements anormaux en dehors des règles * De la fièvre Dans cette situation, il faut consulter en urgence, car ces infections, parfois graves, peuvent être à l'origine d'une stérilité ou de grossesses extra-utérines. Plus le traitement est débuté rapidement, plus les chances de guérir sans séquelles sont élevées.

chez l'homme, les mst se développent sur :

Les lésions du pénis et du gland

* Pénis et/ou gland irrités * Parfois on observe l'apparition, surtout après les rapports, d'une ou plusieurs tâches de forme et de couleur variables qui peuvent s'accompagner d'une sensation de brûlures ou de démangeaisons. La peau peut aussi se sécher, devenir rouge et peler. * Petites ulcérations (ou plaies) * Elle mettent la peau à vif, provoquent des brûlures, mais restent parfois indolores. * Les verrues * Plus ou moins nombreuses, sans douleur particulière, elles se révèlent très contagieuses et peuvent pousser très vite. * Toutes ces lésions peuvent aussi être présentes ou s'étendre au niveau de l'anus.

Les signes urinaires

* Un écoulement anormaltémoigne presque toujours d'une IST et ne doit jamais être négligé. On l'observe en dehors des émissions d'urine, souvent le matin avant d'aller uriner. Parfois douloureux, ça brûle, donnant une impression de chaude-pisse. Souvent, il est minime et ne fait pas très mal. * Des picotements ou des brûlures du conduit * Des brûlures en urinant * Des douleurs pendant ou après les rapports Les signes en rapport avec une infection de la prostate ou des testicules Aux signes urinaires s'ajoutent des douleurs dans les bourses et dans les testicules, des douleurs dans le bas-ventre et de la fièvre, parfois seulement des douleurs ou une gêne à l'éjaculation. Dans cette situation, il faut consulter en urgence, car ces infections sont graves et peuvent être à l'origine d'une stérilité. Plus le traitement est débuté rapidement, plus on a de chances d'être guéri sans séquelles.

SIDA Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Le VIH 1 est la dénomination française du virus responsable de l'immunodéfience humaine (H.I.V en anglais). Il se retrouve dans le sang, le sperme, le liquide pré-éjaculatoire, la salive et les différentes sécrétions humaines à des concentrations variables. Il s'attaque avec prédilection à des lignées de globules blancs - essentiellement les lymphocytes T4 mais aussi aux macrophages - qui jouent un rôle de premier plan dans le système de défense de l'organisme. Le virus VIH peut « dormir » pendant un certain temps - des années - sans provoquer de maladie. Lorsqu'il devient actif, il affaiblit le système immunitaire. C'est alors que des maladies (plus ou moins graves) peuvent se développer.

Modes de contamination :

- Sexuelle : aucune pratique sexuelle n'est exempte de risque y compris les contacts sexe/bouche. La salive d'une personne séropositive peut contenir des virus VIH ; mais cette concentration est insuffisante pour contaminer autrui. C'est la notion de microlésion (gencives, langue) par où peut pénétrer le virus qui est fondamentale.

- Sanguine : partage de seringues chez les toxicomanes (les risques inhérent à la transfusion sanguine sont totalement éliminés. Tout don du sang est testé pour le VIH 1 et 2, le virus de l'hépatite B, le virus de l'hépatite C et le virus nommé HTLV 1). Détection : La présence du VIH dans l'organisme déclenche une réaction spéciale : apparition d'anticorps anti-VIH ; On est alors séropositif VIH ( entre 2 et 9 semaines environ - 3 mois maximum - pour déclencher cette positivité). Le test détecte la présence d'anticorps anti-VIH (la séropositivité). Pris en charge par la Sécu à 65 %. Gratuit dans les centres de dépistage. Résultats en 24-48 heures À savoir que le test ne donne aucune indication pour l'avenir et ne peut dire si le sida se déclenchera, ni quand. La séroconversion est la période qui correspond, après avoir été contaminé par le VIH, à l'apparition des anti-corps anti-VIH dans le sang. Dès qu'une personne est contaminée par le VIH elle peut, à son tour, transmettre le virus avant même d'avoir produit ses propres anticorps. Une personne contaminée, malade ou non, reste indéfiniment porteuse du virus VIH et en situation de pouvoir le transmettre.

La primo-infection à VIH, période initiale de la contamination, peut très bien passer inaperçue. On note parfois, cependant, des signes ressemblant à ceux de la grippe qui peuvent durer quelques semaines et disparaître.

Séropositivité et sida. Il n'est pas possible à l'heure actuelle d'affirmer que toutes les personnes séropositives VIH développeront une forme grave. L'entrée dans la phase-SIDA est en étroite relation avec la qualité du bilan immunitaire. D'où la nécessité, lorsqu'on est séropositif, de se faire suivre régulièrement - une fois par semestre ou trimestre - par un médecin compétent qui sera à même de, face au bilan sanguin complet et à l'état de votre santé, de tirer lasonnette d'alarme et de prescrire des médicaments susceptibles de freiner, voire de juguler, une entrée dans une affection aiguë. Parmi les personnes séropositives depuis plus de 13-14 ans on estime à au moins 20 % le pourcentage de celles qui demeurent en bonne santé (séro-positivité asymptomatique en langage médical).

traitement de post-exposition anti VIH Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Que faire en cas de rupture ou perte de préservatif ? Interrompre l'acte sexuel. Uriner pour nettoyer la queue. La nettoyer avec un produit désinfectant. Se laver le vagin ou le cul à l'eau et au savon (ne pas utiliser des produits détergent qui abîment les muqueuses). Procéder très doucement pour ne pas entraîner d'irritation des muqueuses. Si les deux partenaires sont séropositifs, il n'y a pas besoin d'en faire plus. Si l'un des deux est séronégatif, appeler l'hôpital et demander à joindre le médecin référent pour le « traitement post-exposition au VIH ». Il existe un traitement prophylactique dit de post-exposition (Source www.aides.org). Un traitement d'urgence s'il est pris après une exposition au VIH (rupture de préservatif, rapport non protégé, partage de seringues), permet de diminuer les risques d'infection. Si le traitement est efficace, la personne ne sera pas contaminée et ne deviendra pas séropositive. Ce traitement a montré son efficacité dans plus de 80 % des cas chez les professionnels de la santé accidentellement exposés au VIH. Le ministre de la Santé a demandé aux hôpitaux d'étendre son accès aux personnes confrontées à d'autres risques de contamination. Ce traitement est prescrit à « l'aveugle », il n'existe aucun test pour savoir si une personne a réellement été contaminée ou non dans les heures qui suivent une prise de risque.

Basé sur une association d'antirétroviraux, il doit être prescrit dans les heures qui suivent l'acte sexuel potentiellement contaminant. Cependant, il est possible que le traitement soit efficace même s'il est commencé plus tardivement (jusqu'à 2 ou 3 jours au plus tard après le contact potentiellement contaminant). Ce traitement est lourd et contraignant. Il s'agit donc de bien mesurer le risque de contamination avant de prendre la décision de l'appliquer. Appeler l'hôpital le plus proche. Demander un « médecin référent pour la prise en charge des expositions au VIH ». Tous les hôpitaux doivent avoir désigné ces médecins. Ils s'occupent des professionnels de la santé en cas d'accident d'exposition au sang et des personnes exposées à un risque après un rapport sexuel ou un partage de seringue.

• Si le standard ne sait pas quel médecin contacter, demander le service qui s'occupe des personnes atteintes par le virus du sida ou le service des urgences. Ne pas hésiter à insister. • Expliquer la situation à un médecin par téléphone, puis se rendre immédiatement à l'hôpital pour le rencontrer. Si l'on ne parvient pas à joindre un médecin, appeler un autre hôpital. Ce problème est à signaler à AIDES. • Si on ne peut pas téléphoner, aller directement aux urgences de l'hôpital le plus proche. • Pour évaluer le risque, on peut se rendre dans un CIDAG (Centre d'Information et de Dépistage Anonyme & Gratuit) et rencontrer un médecin.

Le médecin tentera d'apprécier le risque de contamination encouru avant de prescrire ou non un traitement de « post-exposition ».

Pour plus d'informations : Sida info service 0800 840 800

SYPHILIS Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

La syphilis tend à réapparaître fortement. Elle est provoquée par des bactéries que l'on peux attraper par la fellation ou la pénétration non protégée (active ou passive) avec un partenaire infecté.

Le plus souvent, la syphilis se manifeste après deux à dix semaines sous la forme d'une ulcération (chancre) de la taille d'un petit pois environ et de couleur rougeâtre aux endroits de contact sexuel (pénis, anus, lèvres, gencives). ce symptôme est indolore et disparaît après quelques temps. Mais attention : l'apparition du chancre est un signal d'alarme qui doit amener à consulter immédiatement un médecin. A ce stade, la syphilis peut encore être soignée assez facilement. Si elle reste non traitée, elle peut s'attaquer à de nombreux organes et provoquer des troubles graves. faite un teste de syphilis parce que :

Elle se transmet très facilement par pénétration et/ou fellation non protégées Elle n'a pas toujours de signes apparents . Elle augmente considérablement le risque de transmission du VIH/sida . Elle se dépiste par une simple prise de sang. Elle se guérit facilement par un antibiotique. Elle s'aggrave dangereusement sans traitement. Elle se complique surtout chez les personnes séropositives au VIH.

Description de l'agent : Bactérie tréponème pâle

Modes de transmission : •lors de rapports sexuels (buccogénitaux et/ou anaux) •par contact direct (toucher, baiser) d'une muqueuse ou d'une plaie cutanée avec un chancre ou une lésion syphilitique

•Période d'incubation :

•primaire = 10 à 90 jours (3 semaines en moyenne)

•secondaire = 4 à 10 semaines après l'apparition du chancre

•tertiaire = jusqu'à 20 ans Symptômes :

•stade primaire : chancre indolore (ne fait pas mal !!) habituellement génital, anal ou bucal. Ces symptômes disparaissent d'eux-mêmes sans traitement.

•stade secondaire : éruption cutanée sur le torse, le dos, les paumes et les plantes des pieds, des fièvres basses ou des maux de gorge. Ces symptômes disparaissent d'eux-mêmes après 2 à 6 semaines même sans traitement.

•stade tertiaire : à ce stade les dégâts causés par la syphilis chronique sont irréversibles : lésions gommeuses au niveau de la peau, des os et des tissus sous-cutanés, atteinte cardiovasculaire, atteinte du système nerveux, paralysie et mort.

Diagnostic : •culture au niveau des lésions •sérologie

Traitement : antibiotiques (pénicilline, tétracycline, doxycycline) •l'évolution de la syphilis est plus rapide pour les personnes séropositives et dans ce cas le traitement pour la guérir est plus long •durant les périodes de manifestation cutanée de la syphilis, le risque de contracter ou de transmettre le vih augmente Prévention : le préservatif est un moyen efficace pour éviter l'infection de la syphilis, mais il n'évite pas la transmission par contact direct.

 

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