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SEXUALITÉ ET MST LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES 2

 



HÉPATITES Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Les hépatites sont des infections à virus qui attaquent le foie et occasionnent parfois des nausées prononcées et persistantes. Les yeux et la peau peuvent prendre une couleur jaune. Il existe plusieurs types d'hépatites : A, B, C, D et E. Toutes les formes peuvent être transmises par des rapports sexuels ou par l'anulingus. On peut se protéger efficacement des hépatites A et B par des vaccins. La durée d'action du vaccin contre l'hépatite A est d'au moins un an. Pour le vaccin contre l'hépatite B, un rappel tous les cinq à dix ans est nécessaire en règle générale. Ce vaccin protège aussi contre l'hépatite D, car celle-ci n'apparaît qu'en même temps ou après une hépatite B. Une personne infectée ne tombe pas forcément malade. Si l'hépatite passe souvent inaperçue, elle peut aussi devenir chronique et entraîner des dommages tardifs. Tant que l'on est porteur du virus, on peut transmettre l'hépatite à ses partenaires. On assiste actuellement à une recrudescence des hépatites A dans le milieu gay. D'où la confirmation de la transmission sexuelle du virus.

Hépatite A Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Transmission alimentaire en générale. Souvent spectaculaire : quelques jours, quelques semaines après la contamination, apparition de la « jaunisse » ( peau colorée en jaune orangée, urines Coca Cola ( ou presque), selles décolorées (mastic ou blaches) avec ou sans troubles digestifs ( nausées, perte de l'appétit, diarrhées). Guérison spontanée en un bon mois sans séquelle. Pas de forme chronique. Il existe un vaccin anti-hepatite a ( demandez à votre médecin). Une seule injection. Non remboursé par la Sécurité Sociale. Recommandé pour ceux qui voyagent beaucoup.

Hépatite B

Est due au virus B qui est présent dans la salive, le sang, le sperme, les excréments. C'est une maladie sexuellement transmissible. Incubation : de 4 à 6 semaines, voire 6 mois. Signes : au début fatigue, fièvre à 38° persistante, parfois troubles digestifs, comparable à un état grippal ; puis apparition, parfois, de la jaunisse. Devant une fatigue inexpliquée, une perte d'appétit, un amaigrissement, penser à une hépatite B. Mais la plupart des hépatites B ( près de 80 % ) passent inaperçues. L'hépatite B peut être grave (amaigrissement important, fatigue permanente) dans 10 % des cas. Il ne faut donc pas hésiter à accepter la vaccination antihépatite B : 2 Injections à 1 mois d'intervalle. 3 injections six mois plus tard. Rappel 1 an après, puis tous les 5 ans. Il est remboursée à 65 % par la Sécu. Avant toute vaccination, pour établir si par hasard vous n'auriez pas fait une hépatite B sans vous en apercevoir, faites un bilan sanguin. Il existe désormais un vaccin combiné pour les hépatites A et B.

Hépatite C Est due au virus de l'hépatite C.

Description de l'agent : Virus de l'Hépatite C (VHC). Infection causée par un virus qui s'attaque aux cellules du foie. Modes de transmission : •contact avec le sang d'une personne infectée entre autre lors de rapport sexuels hard (fist, fouet, scarification, etc.). •partage de matériel de consommation (seringue, cuillère, coton, filtre, paille) . •piercing, tatouage lorsque le matériel n'est pas correctement stérilisé. •partage d'objets personnels tels que rasoirs, brosse à dents, coupe-ongles, etc. (tout objet tranchant) . Période d'incubation : 2 semaines à 6 mois (en moyenne 2 mois) .

Symptômes : •fatigue, perte d'appétit, jaunisse, selles pâles, urine foncée . •la majorité des porteurs sont asymptomatiques . Diagnostic : sérologie (prise de sang) . Traitement : Pour les malades chroniques, la combinaison de deux médicaments (interféron et ribavirine) aux effets secondaires prononcés ne fait pas disparaître le virus mais réduit ses impacts. Sommeil, bonne alimentation et arrêt de consommation de drogues et d'alcool . Complications : Cirrhose, cancer du foie, décès .

Notes supplémentaires : •20 % des personnes infectées se débarrassent naturellement du virus, 85 % deviennent des porteurs (malades) chroniques. •il est possible de passer un test pour savoir si on a déjà été infecté par le virus de l'hépatite C.

CRÊTES DE COQ, condylomes Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Condylomes. Ce sont des petites excroissances de peau d'aspect blanc-rosé, comparables à des verrues de quelques millimètres, isolées ou groupées en bouquet, en amas, qui siègent à l'anus, à l'extérieur et/ou à l'intérieur du canal anal. On peut également en trouver sur le pourtour du gland et les commissures des lèvres. Elles se développent parfois très rapidement et sont contagieuses car dues à un virus. Elles se transmettent par voie sexuelle. Appelées aussi condylomes acuminés ou végétations vénériennes. L'incubation dure de quelques jours à plusieurs mois. Pour se traiter, il faut consulter un spécialiste qui les traitera par application d'azote liquide, électrocoagulation, laser. Il n'existe pas de crème miracle. On opère sous anesthésie locale ou, la plupart du temps - tout au moins pour les crêtes de coq anales - anesthésie générale étant donné la fragilité du lieu. Les récidives sont très fréquentes d'où la nécessité de consulter régulièrement votre médecin, une fois opéré.

Description de l'agent : VPH (Virus du Papillome Humain)

Modes de transmission : contact direct avec les condylomes acuminés ou subcliniques lors de relations sexuelles (orale, génitale, anale), transmission orale (baiser) plus faible Période d'incubation : 2 à 3 mois (peut varier de 6 semaines à 20 ans) Symptômes : Lésions ayant l'apparence de verrues, démangeaisons, irritations, douleur pendant les relations sexuelles, saignements. Certains porteurs peuvent être asymptomatiques. Diagnostic : •examen clinique (colposcopie, anuscopie) ; •biopsie dirigée (prélèvement de tissus) ; •cytologie ; (* application d'une solution d'acide acétique lors de l'examen clinique pour visualiser les condylomes). Traitement : •application d'agents cytollytiques . •cryothérapie (application de froid sur une région localisée). •laser . •chirurgie . Complications : cancer de l'anus .

Notes supplémentaires :

Possibilité d'être réinfecté par une autre souche

Récidive assez fréquente bien que les individus semblent acquérir une certaine immunité

Les personnes immunodéprimées présentent un type de condylôme qui favorise le risque de cancer anal.

Prévention : Le préservatif peut réduire les chances d'infection au VPH mais ne peut offrir une protection absolue considérant que le VPH se transmet par contact de peau à peau et que le virus est tellement petit qu'il peut passer à travers le préservatif.

BLENNORRAGIE ET URÉTRITES Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Chaude-pisse. Les urétrites sont des infection de l'urêtre (canal conduisant les urines hors de la vessie). Tout écoulement, tout suintement à la verge, si minime soit-il, doit attirer l'attention. Symptômes : de la mini-goutte matinale, translucide, qui dure plusieurs jours et peut disparaître puis réapparaître, à l'écoulement brutal, aigu, salissant slip ou caleçon, de couleur jaunâtre, verdâtre. Picotements en urinant ou brûlures franches. De nombreux microbes sont responsables des urétrites : gonocoque, chlamydiae, trichomonas, staphylocoque... La contamination est sexuelle. On peut récupérer une urétrite en se faisant sucer. Mais en utilisant des capotes pour se garantir du VIH, on se garantit aussi des microbes.

Les blennos sont une infection courante. Elle se caractérise par une sensation de brûlure au pénis en urinant. Il arrive plus rarement que la blennorragie apparaisse dans l'anus ou dans la bouche. On peux attraper les bactéries de la blennorragie par la fellation ou la pénétration (active ou passive) sans préservatif avec une personne infectée. Les symptômes apparaissent entre un et cinq jours après l'infection. Outre la sensation de brûlure citée plus haut, on constate l'écoulement d'un pus épais par le pénis. On note ces dernier temps un accroissement du nombre de blennorragies.

Description de l'agent : Bactérie Neisseria gonorrheae, Bactérie pouvant infecter l'urètre, la bouche, l'anus. Mode de transmission : contacts sexuels (buccogénital et/ou anal). Période d'incubation : 2 à 10 jours .

Symptômes : •Symptômes souvent semblables à la chlamydia . •sensation de brûlure en urinant . •écoulement urétral ou anal purulent . •saignements vaginaux anormaux, dyspareunie profonde, douleur pelvienne / testicules douloureux ou enflés, douleur pelvienne . * plusieurs porteurs sont asymptomatiques .

Diagnostic : analyse après une culture des sécrétions prélevées aux endroits possiblement infectés (urètre, gorge, anus)

Traitement : Antibiotiques Complications : prostatite, épididymite, stérilité

Notes supplémentaires :

•Il est important de suivre le traitement antibiotique jusqu'à la fin. •on peut encore transmettre la maladie ou être réinfecté en cours de traitement. •recherche des partenaires sexuels depuis 1 mois si la personne a des symptômes et depuis 3 mois si elle est asymptomatique : tous les partenaires sexuels doivent être traités même s'ils n'ont aucun symptôme. •lorsque la gonorrhée n'est pas traitée, elle augmente le risque de contracter ou de transmettre le VIH. Prévention : un préservatif utilisé pour les pénétrations et les fellations offre une bonne protection contre la gonorrhée.

 

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