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DROGUES ET PRISES DE RISQUES 1

 



DROGUES ET PRISES DE RISQUES Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Il ne faut pas perdre de vue que les drogues, qu'elle soient dures ou douces, peuvent conduire à un mauvais contrôle des pratiques du safe sexe et ce comme tous stupéfiants. Sous drogue, on peut en effet avoir des comportements à risques comme celui de vouloir prendre ou se faire prendre sans capotes voir de se faire jouir dans le popotin. Mais, s'il fallait proscrire les produits qui engendrent des comportement à risques, il faudrait interdire l'alcool dans les bars, éliminer toutes drogues et autres médicaments légaux de type anti dépresseurs. Et pendant qu'on y est, on devrait aussi fermer toutes les back-room et autres lieux de stupres mais aussi, raser tous les lieux publics et autres buissons sodomites. En un mot, rendre illégal tous rapports sexuels. Voir même proposer systématiquement une castration chimique à tout homosexuel un tant soit peu porté sur la chose. Il ne nous resterais pas grand chose, oulala ! Face aux produits stupéfiants, c'est à chacun de savoir les risques, de connaître ses limites et de s'en protéger ou pas.

SEXE ET DROGUES Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Les drogues sont des substances dont l'usage dans nos sociétés est très souvent interdit par la loi ; mis à part les drogues légales, les drogues d'État, comme l'alcool, les antidépresseurs, les anxiolytiques mais aussi le tabac qui assure à nos gouvernements, grâce à un hypocrite système de taxe, une rente viagère. Les sociétés occidentales sont des civilisations toxicomanes. Les Français comptent parmi les plus grands consommateurs d'alcool et d'antidépresseur au monde. Les gays clubbers et autres serial fuckers sont parfois utilisateurs de drogues. Notre propos n'est pas ici de faire l'apologie de ces substances. Toutefois, la tendance accrue d'un recours aux stupéfiants de toutes sortes dans nos sociétés dépressives nous amènent ici à consacrer un long chapitre à cette question. Les risques encourus par la prise de toxiques, médicaux et psychologiques étant bien réels. Notamment en termes de prévention du sida. Si elles ne présentent pas toutes le même danger pour la santé, la plupart des drogues illégales exposent au risque judiciaire (jusqu'à un an d'emprisonnement pour le simple usage). Les progrès de la science, de la médecine et de la recherche militaire ont profondément changé notre drogue-culture au xxe siècle.

Un grand nombre de produits de synthèse sont apparus sur le marché depuis les années 1960. Ces produits sont souvent détournés de leur fonction première vers de nouveaux usages. Les personnes qui utilisent ces substances doivent être informées des effets secondaires et des risques, parfois graves, qu'ils encourent. Le rapport sexe et drogue présente de nombreux dangers. Il peu donner, à tort, un sentiment de « communion totale » avec l'autre et provoquer des comportements à risques. Les drogues (l'alcool en particulier) diminuent la vigilance....

Selon l'article 222.39 du Code Pénal : la cession ou l'offre illicite de stupéfiants à une personne en vue de sa consommation personnelle, sont punies de 5 ans d'emprisonnement et de 80 000 euros d'amende ». Selon l'article 222.37 du Code Pénal, « le transport, la détention, l'offre, la cession, l'acquisition ou l'emploi illicite de stupéfiants sont punis de 10 ans d'emprisonnement ».

CONSEILS POUR RÉDUIRE LES RISQUES LIÉS À LA DROGUE 1 Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

* 1 - Renseignez-vous du mieux possible sur la qualité et l'effet du produit que vous comptez prendre. * 2 - Si vous avez décidé de prendre de la drogue, faites-le avec des personnes de confiance, dans un contexte favorable. * 3 - Absorbez l'ecstasy ou l'acide par voie orale uniquement. * 4 - Gober plusieurs ecstasys ou acides dans une même soirée peut provoquer une overdose : cela existe même avec ces produits. * 5 - Les premières fois soyez encore plus prudent, fractionnez les doses (ex : 1/2 X ou 1/4 d'acide). * 6 - Le mélange de substances différents est dans certains cas très dangereux (ou à l'inverse annule tous les effets). * 7 - Évitez d'avoir l'estomac plein lorsque vous gobez, mais prenez plutôt un repas énergétique quelques heures avant. * 8 - Buvez de l'eau ou des boissons énergisantes régulièrement (1/2 litre par heure), mais ne buvez pas de grandes quantités d'un coup. * 9 - Reposez-vous régulièrement, vous éviterez la déshydratation et l'épuisement. * 10 - Mangez des produits vitaminés et sucrés (fruits, bonbons). * 11 - Portez des vêtements amples (pas de bonnet). * 12 - Évitez de prendre le volant, n'oubliez pas que vous êtes dans un état de conscience modifiée. * 13 - N'oubliez pas les capotes et le gel si vous avez des relations sexuelles.

QUELQUES DROGUES, alcool Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

L'alcool absorbé en petites quantités, par son effet désinhibiteur, lève l'anxiété et peut donc supprimer certains problèmes. L'alcool accroît le désir et développe les capacités à communiquer. Toutefois, les réponses sexuelles sont diminuées. L'érection est plus difficile à atteindre. L'alcool peut diminuer voire empêcher l'orgasme chez la femme et l'éjaculation chez l'homme. L'alcool peut même entraîner des dommages permanents à la sexualité quand il est consommé à long terme et à forte dose. L'alcool est relaxant pour le corps et l'esprit. Il peut désinhiber et rendre plus confiant dans nos relations avec les autres. Mais boire trop provoque des troubles de la vision, des nausées, des vomissements et rend souvent violent. Bien que légal, l'alcool est une drogue avec une dépendance physique et psychique et est responsable d'un nombre important d'accidents de la route. On note une grande présence de l'alcool dans les lieux de rencontres homosexuelles. Le système des happy hour des bars (demi litre de bière à bas prix) engendre un véritable phénomène d'alcoolisme social chez les gays.

Alcool 2 plaisir ou alcool violence, alcool oubli ou alcool fête, alcool accident ou alcool détente ? Qu'importe le flacon, les conséquences sont graves. À lire sans modération. L'alcool est obtenu par fermentation de végétaux riches en sucre, ou par distillation, et intervient dans la composition des boissons alcoolisées : vin, cidre, bière, boissons apéritives, liqueurs. La France est classée dans les premiers pays européens par son importante consommation.

L'alcool, qu'est-ce que c'est exactement ? La France se caractérise par une importante consommation qui la classe en tête des pays de l'Union européenne, même si globalement cette consommation baisse régulièrement depuis plus de trente ans. Le vin constitue encore les deux tiers de la consommation totale d'alcool pur. Les vins de consommation courante ont cédé la place aux vins d'Appellation d'origine contrôlée (AOC) ou aux Vins de qualité supérieure (VDQS). La consommation de cidre tend à diminuer, contrairement à celle de la bière et notamment des bières fortement alcoolisées. La consommation d'alcools distillés (alcools forts) ne change pas globalement .

Effets et dangers de l'alcool L'alcool n'est pas digéré : il passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang le transporte dans toutes les parties de l'organisme. L'alcool détend et désinhibe. A court terme et lorsqu'il est consommé à des doses importantes, il provoque un état d'ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements... Les risques sociaux : diminution de la vigilance, souvent responsable d'accidents de la circulation, d'accidents du travail ; pertes de contrôle de soi qui peuvent conduire à oublier d'utiliser un préservatif en cas de relations sexuelles, à des comportements de violence, à des passages à l'acte, agressions sexuelles, suicide, homicide ; exposition à des agressions en raison d'une attitude parfois provocatrice ou du fait que la personne en état d'ébriété n'est plus capable de se défendre.

Les risques sanitaires

À plus long terme, l'usager risque de développer de nombreuses pathologies : cancers (de la bouche, de la gorge, de l'œsophage, entre autres), maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardio-vasculaires, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).

Conseils pour un usage sans dommage

Lorsqu'on boit de l'alcool, plus on dépasse les limites indiquées (augmentation des quantités et fréquences de consommation), plus le risque est important.

Consommations occasionnelles Exceptionnellement, pas plus de 4 verres standard en une seule occasion. Au-delà du deuxième verre, le taux d'alcoolémie autorisé est dépassé : on ne peut conduire ni voiture, ni machine. Associée à des médicaments ou à des drogues, une seule dose, même faible, peut avoir des conséquences néfastes immédiates. Pour les femmes : pas plus de 2 verres standard par jour ; Pour les hommes : pas plus de 3 verres standard par jour ; Au moins un jour par semaine sans aucune boisson alcoolisée.

Ne pas consommer pendant l'enfance et la préadolescence ; pendant une grossesse ; lorsqu'on conduit un véhicule, ou une machine dangereuse ; quand on exerce des responsabilités qui nécessitent de la vigilance ; quand on prend certains médicaments.

Alcool et dépendance

Certaines personnes risquent de passer d'une consommation récréative contrôlée, l'usage, à une consommation excessive non contrôlée, « l'usage nocif » ou « usage à problème ». Les troubles liés à la consommation excessive d'alcool surviennent à des moments très variables selon les individus. Certains vont vivre des ivresses répétées avec de longues interruptions sans devenir pour autant dépendants. Cet usage reste toutefois à problème. Un consommateur excessif peut évoluer en trois étapes vers la dépendance alcoolique.

Phase 1 : aucun dommage majeur n'apparaît. Les activités professionnelles, sociales et familiales sont globalement conservées. La santé mentale et physique n'est pas altérée de manière significative.

Phase 2 : des difficultés d'ordre relationnel, social, professionnel, judiciaire apparaissent. La santé physique et mentale amène parfois la personne à réduire ou à arrêter momentanément sa consommation (abstinence).

Phase 3 : la personne est devenue incapable de réduire ou d'arrêter sa consommation, malgré la persistance des dommages. De nombreux symptômes apparaissent : tremblements, crampes, anorexie, troubles du comportement. Le consommateur est alors alcoolo-dépendant.

 

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