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DROGUES ET PRISES DE RISQUES 2

 



cannabis Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Issu d'une plante, le cannabis se présente sous trois formes : feuilles et fleurs séchées (herbe, marijuana), résine compressée (haschich), ou huile. Généralement il se fume, mais peut être aussi mangé. Ses effets sont aussi connus pour favoriser l'appétit. A forte dose il rend parfois parano, crée des hallucinations et provoque des nausées. De plus en plus répandu, l'usage du cannabis concerne aussi bien les jeunes que les moins jeunes. Quels en sont les réels dangers ? Le joint de cannabis est le premier produit illicite consommé dans notre société, au point qu'on ne sait plus si le cannabis est légal ou pas et quels en sont les réels dangers. Le principe actif du cannabis responsable des effets psychoactifs est le D 9 THC (tétrahydrocannabinol), inscrit sur la liste des stupéfiants. Sa concentration est très variable selon les préparations et la provenance du produit.

A quoi ça ressemble ?

L'herbe (marijuana). Feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées. Se fume généralement mélangée à du tabac, roulée en cigarette souvent de forme conique (le joint, le pétard, le stick...).

Le haschich (shit). Résine obtenue à partir des sommités fleuries de la plante. Se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production. Se fume généralement mélangé à du tabac : le joint. Le haschich est fréquemment coupé avec d'autres substances plus ou moins toxiques comme le henné, le cirage, la paraffine...

L'huile. Préparation plus concentrée en principe actif, consommée généralement au moyen d'une pipe. Son usage est actuellement peu répandu.

Effets et dangers du cannabis

Les effets de la consommation de cannabis sont variables : légère euphorie, accompagnée d'un sentiment d'apaisement et d'une envie spontanée de rire, légère somnolence. Les usagers de tous âges consomment généralement pour le plaisir et la détente. Des doses fortes entraînent rapidement des difficultés à accomplir une tâche, perturbent la perception du temps, la perception visuelle et la mémoire immédiate, et provoquent une léthargie. Ces effets peuvent être dangereux si l'on conduit une voiture, si l'on utilise certaines machines. Les principaux effets physiques du cannabis peuvent provoquer, selon la personne, la quantité consommée et la composition du produit : une augmentation du rythme du pouls (palpitations) ; une diminution de la salivation (bouche sèche) ; un gonflement des vaisseaux sanguins (yeux rouges) ; parfois une sensation de nausée.

Même si les effets nocifs du cannabis sur la santé sont, à certains égards, moins importants que ceux d'autres substances psychoactives, il faut signaler certains risques physiques. L'appareil respiratoire est exposé à un double risque : celui des goudrons toxiques résultant de la combustion du tabac et celui des goudrons contenus spécifiquement dans la fumée du cannabis. De ce fait, la consommation régulière de cannabis mélangé à du tabac sur plusieurs années peut induire l'apparition de cancer précoce du poumon (avant 45 ans). Ces risques de cancer peuvent être amplifiés dans certaines conditions d'inhalation (pipes à eau, « douilles »). Certains troubles mentaux, souvent difficilement perçus par la population et les consommateurs, peuvent être révélés ou aggravés par la consommation de cannabis : troubles de l'humeur, troubles anxieux et schizophrénie.

Cannabis et dépendance

L'usage répété et l'abus de cannabis entraînent une dépendance psychique moyenne à forte selon les individus. En revanche, les experts s'accordent à dire que la dépendance physique est minime. Toutefois, un usage régulier, souvent révélateur de problèmes, est préoccupant, surtout lorsqu'il s'agit de très jeunes usagers. Une dépendance psychique est parfois constatée lors d'une consommation régulière et fréquente : les préoccupations sont centrées sur l'obtention du produit.

médicaments psychoactifs Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Les médicaments psychoactifs. Du bon et du mauvais usage de ces médicaments qui sont là pour soigner et qu'il ne faut surtout pas prendre à la légère. Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychoactif permet d'atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique.

Un médicament psychoactif, qu'est-ce que c'est ?

Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychoactif permet d'atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique : anxiété, dépression, maladie maniaco-dépressive, troubles délirants, etc. Un médicament psychoactif est prescrit par un médecin. Après examen, celui-ci établit un diagnostic et, s'il l'estime nécessaire, détermine le traitement adapté à l'état de santé du patient. Un grand nombre de personnes utilisent, avec ou sans prescription, des médicaments, pour faire face à des troubles provoqués par leurs difficultés quotidiennes. Parmi elles, on peut citer les personnes âgées confrontées à la solitude, les personnes confrontées à une surcharge de responsabilités, exposées au stress ou à un événement éprouvant. Les troubles du sommeil sont un motif fréquent de consultation médicale. Ils peuvent être transitoires ou occasionnels et devenir chroniques. Les causes peuvent être somatiques (provenant de causes physiques), psychiques, psychiatriques, ou dues, tout simplement, à des conditions peu propices au sommeil. Tout comme pour l'alcool ou le tabac, une consommation excessive de médicaments psychoactifs chez les parents est susceptible de provoquer un effet néfaste sur les comportements de consommation des enfants.

Effets et dangers des médicaments psychoactifs

Les effets des médicaments psychoactifs diffèrent selon leur composition chimique, les doses administrées et la sensibilité individuelle du patient. Associer les médicaments à d'autres substances psychoactives comporte des dangers, d'autant que certaines interactions sont méconnues médicalement. Le mélange avec l'alcool, par exemple, potentialise ou annule les effets de chacune des substances absorbées. Les effets d'un médicament psychoactif diffèrent selon la catégorie à laquelle il appartient ; elles sont au nombre de quatre : les tranquillisants ou anxiolytiques ; les somnifères ou hypnotiques ; les neuroleptiques ou antipsychotiques ; les antidépresseurs.

Les tranquillisants ou anxiolytiques Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Ils diminuent l'angoisse et les manifestations de l'anxiété (insomnies, tension musculaire...). Ils ne sont pas indiqués pour une maladie précise mais pour répondre à un état d'anxiété. Cependant, tout état de ce type ne nécessite pas systématiquement une prescription de ces médicaments. Les tranquillisants les plus prescrits, notamment pour des durées longues, appartiennent à la famille des benzodiazépines, connue pour le risque de dépendance physique et psychique qu'elle entraîne. Les tranquillisants sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d'autres produits.

Les somnifères ou hypnotiques

Ils sont destinés à provoquer et/ou maintenir le sommeil. De ce fait, ils peuvent diminuer la vigilance en état d'éveil. Les somnifères les plus prescrits, notamment pour des durées longues, appartiennent à la famille des benzodiazépines. Les somnifères sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d'autres produits.

Les neuroleptiques

Ils relèvent de prescriptions psychiatriques, notamment pour le traitement des psychoses (maladies mentales qui affectent les comportements et dont le malade ne reconnaît pas le caractère pathologique). Dans le traitement de ces maladies souvent longues, la prise en charge psychologique et sociale du patient est aussi importante que le traitement médicamenteux. Comme pour tout traitement médical, son interruption est particulièrement déconseillée sans l'avis du médecin. Ces produits n'entraînent pas de dépendance.

Les antidépresseurs

Ils sont prescrits dans le traitement de la dépression, dont les symptômes sont notamment : diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir à vivre, troubles du sommeil, agitation ou apathie, sensation de fatigue ou perte d'énergie inexpliquées, sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive, diminution de l'aptitude à penser et à se concentrer. Les antidépresseurs peuvent entraîner des effets indésirables : perte de vigilance, somnolence, excitation. Ces médicaments doivent être réservés aux dépressions diagnostiquées par le médecin et ne peuvent être prescrits pour des difficultés passagères. Ils n'entraînent pas de dépendance physique. Cependant, la diminution de la posologie doit être progressive pour éviter des symptômes comme des nausées ou des sensations vertigineuses en cas d'arrêt brutal.

Quelques conseils

Médicaments psychoactifs et dépendance. Si certains médicaments psychoactifs n'entraînent pas de dépendance physique, une dépendance psychique est possible selon chacun pour chaque substance. Les benzodiazépines entraînent une dépendance physique et psychique. Lorsque la consommation d'un médicament psychoactif est perturbée, détournée ou augmentée en dehors de la prescription du médecin, on parle de toxicomanie médicamenteuse. Les médicaments concernés sont nombreux : psychotropes, opiacés, barbituriques, amphétamines, benzodiazépines. Sont également utilisés des analgésiques, des anorexigènes, des stimulants, des sirops antitussifs, des antalgiques et des laxatifs La toxicomanie médicamenteuse. Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Elle concerne tous les types de médicaments, les associations de différents médicaments n'étant pas rares. Cette pratique de consommation se rapproche de la dépendance ( La dépendance, ça commence quand ? ) : la vie de l'usager est centrée sur sa consommation. Il est constaté une alternance entre des moments de consommation contrôlée et des moments de consommation excessive. Il est souvent difficile de distinguer la recherche de l'oubli, du sommeil, du soulagement de l'anxiété, de la recherche de sensations voluptueuses, du plaisir de fonctionner dans un « état second », voire de l'ivresse de l'anéantissement pour comprendre les motivations de ces consommations.

La toxicomanie médicamenteuse chez les toxicomanes. Les médicaments psychoactifs viennent apporter des sensations nouvelles, ou moduler les effets sédatifs ou excitants des substances psychoactives consommées par ailleurs. Suivant les effets recherchés ou les produits dont ils disposent, les usagers dosent avec plus ou moins de précision ou totalement à l'aveuglette leurs mélanges.

La toxicomanie médicamenteuse méconnue. Les médicaments sont généralement pris suite à une prescription médicale et, face à la persistance des plaintes ou à l'apparition de symptômes nouveaux, l'escalade médicamenteuse s'installe. En effet, l'usager cherche toujours le produit qui le guérira, et le médecin, tout en percevant plus ou moins le bien-fondé de cette demande, prescrit de nouveaux médicaments et/ou augmente la posologie. La situation se complique lorsque le patient fait lui-même ses mélanges, associe les diverses ordonnances d'un ou de plusieurs médecins, dans un but thérapeutique revendiqué. Dans ce cas, le patient, attaché à ses ordonnances, desquelles il ne supporte pas qu'on supprime un ou plusieurs produits, consomme de façon rituelle des quantités considérables de comprimés, gélules, etc. Dans cette conduite, il est difficile de faire la part de la dépendance physique, psychique, de la crainte du symptôme et du désir de médicament.

poppers Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Le poppers est un accélérateur du rythme cardiaque qui s'inhale et possède un effet de courte durée : quelques minutes. Il est fréquemment utilisé lors de plan sexe pour les sodomies ou le fist fucking.

Les poppers sont des désinhibiteurs psychologiques qui permettent de faire reculer ses limites tout en intensifiant le plaisir ressenti. Il est notamment employé par les mecs passifs car il permet une meilleure dilatation anale. Il peut toutefois faire débander en cas d'utilisation massive. Il a était lancé par la communauté SM adepte du fist dont il est un élément souvent indispensable..

Au départ, c'est un médicament destiné aux problèmes cardiaques. Le nytrite d'amyle originel est interdit sur le territoire français depuis le début des années 1990. On trouve depuis des erzats de moins bonne qualité comme le nitrate de butyle ou de pire qualité comme le nitrate de propyle. On peux toutefois se procurer de meilleurs poppers à l'étranger par internet Son utilisation est fortement déconseillée en cas de problèmes cardio-vasculaire. Il faut également faire attention aux effets secondaires qui varient suivant la marque et sa qualité : migraines, brûlures des muqueuses nasales, fatigue, etc. Avec le poppers disponible en France, une trop forte consommation provoque souvent un aspect grisâtre du visage, oulala, ainsi que des migraines. On ne doit pas abuser de trop de poppers et maîtriser sa consommation. Une utilisation trop régulière peux endommager durablement les muqueuses nasales et sinus. Les plans hard avec poppers et masque à gaz sont des pratiques pouvant être dangereuses. Des accidents cardio-vasculaires parfois mortels sont arrivés.

L'usage du poppers est incompatible avec le Viagra. En effet, si le Viagra est associé au poppers, l'hypertension produite devient intolérable pour l'organisme et peut provoquer un accident cardio-vasculaire souvent mortel. (une prochaine chronique reviendra sur ce sujet). Le poppers s'évapore et vieillit vite. Il faut donc le conserver le dans son congélateur et bien le reboucher après usage. Ce produit volatile s'évapore au contact de l'air, perd ses propriétés et devient très vite inutilisable. Un vieux poppers doit être jeté. On peut également transvaser une demi bouteille ou un tiers pour son utilisation courante. Ce qui permet de ne pas évaporer l'intégralité du produit.

ecstasy Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

MDMA (Méthyldioxy-métamphétamine). Sous cette formule chimique se cache le véritable ecstasy 5, la fameuse drogue des années 1990. Substance synthétique dérivée de l'amphétamine, elle se présente sous forme d'un cachet ou d'une gélule. Le dosage usuel est de 2 mg/kg. D'autres métamphétamines existent : MDA, MDEA, etc. dont les effets psychotropes sont proches de l'ecstasy. La MDMA est restée libre de tous contrôles après sa découverte au début du siècle. Elle est devenue illégale en 1986. Son usage récréatif est prohibé par la convention de Viennes ratifiée par la France tandis que son usage médical est autorisé.

L'X est à la fois stimulant et relaxant. Il modifie l'humeur, favorise la communication et exacerbe les sens : le temps passe très vite. L'effet se fait sentir entre 20 et 60 minute après l'absorption. Au début on peut ressentir une impression de flottement et parfois une légère inquiétude. Il est possible d'avoir des nausées, des bouffées de chaleur. Le cœur bat plus vite, la peau devient moite et la bouche sèche. Pas de panique ! C'est normal et cela ne dure habituellement pas longtemps. L'effet est maximum pendant deux heures puis diminue les heures suivantes. Au total 4 à 8 heures d'effet. S'amorce ensuite la descente qu'il est nécessaire de préparer. L'important étant sans doute de ne pas rester seul, d'avoir au maximum 24 heures devant soi sans activités pénibles et de se régénérer (sommeil, alimentation énergétique et vitaminée). Mais un produit vendu sous le nom d'ecstasy peut aussi contenir une amphétamine sans effet psychotrope. Pire encore, il est très souvent coupé avec des substances plus ou moins dangereuses (antidépresseur, caféine, morphine, sédatifs, hormones...).

Les effets sont également : la déshydratation du corps : elle est due à la MDMA et devient dangereuse (voire mortelle) si la température ambiante est élevée. L'effort physique trop important, les pertes d'eau mal renouvelées. Il faut donc boire de l'eau régulièrement mais pas de grande quantité d'un coup, s'aérer et faire des pauses. Cela limite aussi la toxicité sur les reins ainsi que le risque d'infection urinaire. Une fois que votre humeur n'est pas stimulée artificiellement vous risquez de plonger dans une forme d'anxiété et de dépression (« passage à vide » très fréquent au 3e jour après la consommation). Alors si vous vous sentez « limite » ou si vous avez déjà eu des problèmes psychologique, il vaut mieux ne pas gober. Les personnes qui consomment de l'ecstasy de façon régulière et fréquente (par exemple une fois par semaine), réalisent qu'elles prennent des quantités de plus en plus importantes et que l'effet n'est plus aussi agréable, elles maigrissent et s'affaiblissent. Leur humeur est instable et elles peuvent devenir agressives. Pour quelques uns c'est le début d'une dépression sévère et durable. Attends au moins six semaines entre deux prises et réserve les à des événements particuliers.

lsd 25, acid, trip Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Le LSD 25, ou diéthylamide de l'acide lysergique, est obtenu à partir de l'ergot de seigle. Cette molécule a été découverte en 1938 par le chimiste suisse Albert Hofmann. Il se présente sous la forme d'un buvard (papier imbibé d'acide), d'une micropointe (ressemblant à une mine de crayon) ou sous forme liquide. Le LSD est efficace à partir de 25 microgrammes. Un trip contient de 50 à 400 microgrammes voire plus. Le dosage d'un buvard est aléatoire car une quantité infime est déjà efficace. C'est là un des principaux risques de l'acide : Pour deux buvards portant le même nom, l'un pourra être puissant et l'autre très soft. Attention au surdosage, n'hésitez pas à fractionner les prises ! Il faut environ 1/2 heure à 1 heure pour ressentir les premiers effets. Au début de la montée, peut apparaître une anxiété ou un sentiment désagréable de confusion. Il ne faut pas bloquer sur ces sensations, elles sont passagères. Le LSD est un hallucinogène puissant et ne devrait pas être pris à la légère. En abaissant les « défenses » psychiques qui nous aident tous contre l'angoisse, il peut nous permettre d'avoir accès à des zones obscures ou inconnues de notre être. Ce n'est donc pas sans risques car ce qui est « refoulé » ne l'est pas sans raison ! La rencontre peut-être exaltante ou totalement angoissante selon l'état d'esprit, l'environnement et le moment. Il existe autant d'expériences que de personnalités. L'expérience au LSD est puissante et laisse un souvenir durable bon ou mauvais. La descende : la descente est parfois un moment difficile qu'il faut organiser.

Le bad trip. Il peut être relativement léger et transitoire, mais peut aussi devenir un réel cauchemar (crise de panique, psychose) La plupart du temps, quand la chimie s'estompe, l'angoisse se dissipe, mais parfois il peut déclencher un traumatisme durable (phobies, état confusionnel, bouffées délirantes) un bad trip ne se produit pas par hasard. Le dosage du produit peut être en cause mais pas seulement. Certaines révélations, certaines prises de conscience favorisées par la prise de psychédéliques peuvent faire gravement péter les plombs si elles arrivent à un mauvais moment. Des remises en question peuvent s'avérer au-delà du supportable (il est plus difficile d'encaisser en une nuit ce qui se passe habituellement sur une longue durée et par étapes) il faut pouvoir évaluer son aptitude à gérer le LSD et gober seulement si on se sent prêt.

Ne laissez jamais seul quelqu'un qui va mal ! Les bads trips sont plus fréquents lorsqu'on se retrouve seul ou lorsque l'on prend peur devant une montée trop forte et qu'une personne ne vous « accompagne ». Les substances psychédéliques subliment et amplifient les sentiments, qu'ils soient bons ou mauvais (psychédélique : du grec psukhê = esprit et délo = révéler). C'est aussi pour ces raisons qu'il est extrêmement dangereux de faire gober quelqu'un à son insu.

Que faire en cas de bad trip ? Si quelqu'un se fait un mauvais trip, restez calme et faites votre possible pour le calmer. Emmenez le dans un coin tranquille et bien aéré, parlez lui et rassurez le. Rappelez lui qu'il est sous l'emprise d'un produit dont l'effet va se dissiper. Il ne faut pas non plus le harceler : vu son état, il lui sera de toute façon difficile de répondre. Un léger massage, une épaule chaleureuse et surtout une présence suffisent presque toujours à calmer un mauvais délire. Si cela ne s'arrange pas, faites appel à une personne qualifiée. Un médecin peut administrer un médicament permettant une relaxation. Si quelqu'un perd connaissance ou est pris de convulsions, placez le en position latérale de sécurité (allongé sur le côté) dans un endroit calme et aéré, assurez vous qu'il n'avale pas sa langue et que rien ne gêne sa respiration. Demandez ou faites demander les secours immédiatement (SAMU 15), mais ne le laissez pas seul. En attendant, renseignez-vous auprès de ces proches pour savoir ce qu'il a pris, et en quelle quantité. Si vous le faites avant l'arrivée de la police, il sera plus facile d'obtenir une information précieuse pour le médecin.

speed Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Sous le nom de speed se trouve un produit qui contient des Amphétamines artificielles ou parfois des Méthamphétamines. Le plus souvent le speed est vendu sous forme de poudre blanche pour être sniffé. C'est un fort psychostimulant coupe-faim et excitant. La plupart des fêtards qui prennent du speed le font pour rester en forme et danser toute la nuit. Cela amplifie le sentiment qu'ils sont encore vifs et surexcités alors que la fête se finit. Les agents chimiques du speed libèrent de la « noradrénaline » des neurones. De même il y a une libération de la « dopamine », ce qui entraîne une hausse de l'amour propre. Parce que les amphétamines ne s'éliminent que lentement du corps, leurs effets durent longtemps : pour l'amphétamine de 8 à 12 heures et pour la méthamphétamine jusqu'à 30 heures. Il faut savoir que la privation de sommeil, l'effort physique dû à la danse dans des mauvaises conditions d'aération et la consommation de drogues fait subir à votre corps des conditions extrêmes. Malheureusement, beaucoup en prennent plus que deux fois en une nuit et s'étonnent de l'impression d'être une ruine le dimanche soir ou le lundi quand un rhume, une extinction de voix, une dépression, etc. commencent à pointer leur nez. Trois jours sous speed, sans dormir et sans manger, cela signifie un effort extrême du corps. Le speed provoque une augmentation de la température du corps et élimine presque complètement les signes de la faim, de la soif, de la douleur et de la fatigue. Les dealers coupent le speed avec de nombreux produits, ce qui fait varier considérablement la teneur en amphétamines : d'après les recherches en 1996 de l'association Ève & Rave, le speed contient entre 11 % et 83 % d'amphétamines. Le « kristallspeed » contient 100 % d'amphétamines ! Un overdose arrive donc facilement.

Les effets secondaires. Les effets secondaires du speed sont une grande nervosité, des boutons, des troubles psychologiques, des problèmes cardio-vasculaires et des irritations pour les usagers réguliers, des douleurs aux membres, etc.. : Le speed provoque un grand effet d'épuisement. Le speed atténue l'effet de l'ecstasy. Ce n'est pas vraiment une bonne idée, après un week-end de fête, de vouloir prendre du speed pour compenser la « dépression du lundi ». Les pailles pour sniffer peuvent transmettre des hépatites : Ne les échange pas !

amphétamine Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

L'amphétamine ou speed est un coupe faim avec un effet psychostimulant puissant. C'est une substance qui induit une dépendance psychique, physique et une descente difficile. La consommation d'amphétamines peut entraîner une altération de l'état général par la dénutrition et par l'éveil prolongé aboutissant à un état d'épuisement, une grande nervosité et parfois des troubles psychiques graves (psychose, paranoïa). Produit très dangereux en cas de dépression, de problèmes cardio-vasculaires, d'épilepsie.

cocaïne Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

La cocaïne provoque une euphorie d'une durée de 5 à 30 minutes suivant son mode d'administration, en augmentant considérablement dans le cerveau l'afflux de dopamine. Elle est aussi consommée pour son effet excitant et parce qu'elle donne l'illusion d'améliorer les capacités intellectuelles. Stimulant rapide, intense, et de courte durée. Se sniffe, se fume, ou se shoote. Dépendance physique et psychique. Inhibe les effets de l'ecstasy. Produit le plus souvent fortement coupé. Les pailles pour sniffer peuvent transmettre les virus des hépatites, et ne doivent pas être échangé. La cocaïne est, avec l 'héroïne, l'une des drogues les plus addictives. Il s'agit plutôt d'une dépendance psychologique que physiologique, ce qui ne veut pas dire qu'elle soit plus simple à prévenir.

 

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