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DROGUES ET PRISES DE RISQUES 3

 



G.H.B. Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Le G.H.B. (Gamma hydroxybutyrate de sodium - Gamma oh(r)) est un métabolite du GABA (Neuromodulateur cérébral). Synthétisé en 1961, il a été utilisé en médecine comme anesthésiant, pour le traitement de l'insomnie grave et dans celui du sevrage alcoolique. Dans les années quatre-vingt, les culturistes utilisaient le G.H.B. afin de stimuler la libération de l'hormone de croissance, réduire les graisses et augmenter la masse musculaire.

Le G.H.B. se présente sous forme de poudre blanche cristalline, que l'on dilue dans un verre d'eau et que l'on boit. Le G.H.B. est un produit à usage exclusivement médical, dont le détournement à des fins récréatives est interdit. À ce titre, ce détournement expose au risque de poursuites judiciaires.

Ses effets sont différents suivant la dose absorbée et les réactions personnelles. La dose habituellement utilisée varie de 2,5 g à 5 g maximum, calculée approximativement avec une cuillère à café. (1/2 c. à café = 2,5 g, 1 c. à café rase = 5 g). Si tu n'es pas un « habitué », il faut bien sûr en prendre moins. La montée est assez rapide (surtout à jeun), entre 10 et 20 minutes, et ses effets durent de 2 à 4 heures. Dès la montée tu ressens un moment de flottement.

Les effets couramment évoqués sont ceux de l'alcool : euphorie, déshinibition, chaleur émotive, un sentiment de relaxation et une hyper sensualité. Si la dose est trop forte, les effets du G.H.B. sont ceux d'un somnifère puissant. Le G.H.B. est d'abord et avant tout un anesthésiant...

Les causes de l'intoxication au G.H.B. sont multiples, la première étant due au dosage difficilement précis avec une petite cuillère. Il faut savoir que les effets varient d'une personne à une autre. La consommation de G.H.B. peut entraîner une dépression respiratoire, elle-même pouvant être responsable d'un coma, et des crises d'épilepsie (particulièrement chez ceux qui en ont déjà fait). Le G.H.B. est donc fortement déconseillé si tu as des problèmes cardiaques, respiratoires ou des antécédents épileptiques. Le G.H.B. ne doit pas être mélangé avec les produits sédatifs : alcool, opiacés, tranquillisants...

Il y a une incompatibilité totale entre le G.H.B. et l'alcool. Même si tu as bu une bière quelques temps auparavant, cela suffit pour avoir une intoxication. La plupart des comas signalés font état d'un mélange d'alcool et de G.H.B. De façon générale, le G.H.B. est incompatible avec les sédatifs. Le G.H.B. peut provoquer une somnolence et une incoordination motrice, il est donc dangereux de conduire sous l'effet de ce produit. Le G.H.B. agit comme un aphrodisiaque et ses effets sont plus sensibles chez les femmes. Il est possible que tu aies une relation sexuelle avec une personne pour laquelle, sans l'effet du produit, tu n'aurais jamais eu d'attirance. Comme beaucoup de produits psychotropes détournés de leurs fonctions, aucune étude sur les conséquences à long terme n'a été effectuée.

héroïne Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Vient du pavot. Se sniffe, se shoote ou se fume. Dépendance psychique et physique. Provoque un sentiment de bien-être, est utilisé parfois en descende d'ecstasy ou d'acide. Cette méthode expose au risque de dépendance aux opiacés. Attention l'héroïne que l'on trouve est fortement coupée (5 à 10 % d'héroïne) avec des produits parfois dangereux. L'héroïne provoque tout d'abord un violent sentiment d'euphorie (le flash), en particulier si elle est fumée ou injectée. Cet effet bref est suivi d'une période plus longue (jusqu'à plusieurs heures) où l'usager ressent un grand calme lié aux propriétés anxiolytiques et anti-dépressives du produit. Elle est souvent accompagnée de vomissements et d'un renfermement sur soi. Ces effets s'estompent très rapidement dans le cas d'une utilisation régulière, où l'héroïne sert alors surtout à diminuer les symptômes du manque.

La dépendance physique se manifeste par des crises de manque : diarrhées, vomissements, agitation ou au contraire apathie totale, dépression. Elle s'acquiert suivant les individus et leur mode de consommation en quelques semaines ou quelques mois d'usage régulier. Il existe également des dangers liés aux pratiques de consommation : l'injection intraveineuse est particulièrement nocive, en particulier parce qu'on s'expose à des produits de coupe d'origine inconnue, et parfois susceptibles d'obstruer les veines.

kétamine : kcp Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

C'est un puissant anesthésiant, le Kétalar, qui se sniffe sous forme de cristaux, voire s'injecte en intramusculaire. La conscience se dissocie du corps et de la réalité extérieure. Effets différents suivant les doses, allant jusqu'au coma en cas de surdose (Khole). Comme il s'agit d'un anesthésiant, on peut se blesser sans s'en rendre compte ou se faire double fister sans que la douleur ne serve de sonnette d'alarme). Si vous es habitué à faire des lignes de speed, sachez que pour la kétamine, il en faut deux ou trois fois moins. Risque majeur de bad trip.

champignons hallucinogènes Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Psilocybine, magic mushrooms. Similaire au LSD mais de durée d'action plus courte (3 à 6 heures). Bad trip beaucoup moins fréquent, mais à ne pas sous estimer. Nombreuses variétés différentes. Certains champignons sont vénéneux et peuvent créer un empoisonnement avec diarrhée, vomissements.

antidépresseurs Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Les antidépresseurs, peuvent affecter le désir et la sexualité. On peut quelques fois retrouver une baisse du désir sexuel, une diminution de l'érection, une difficulté à l'orgasme et, chez l'homme, une éjaculation retardée ou rétrograde. Les benzodiazépines utilisées pour combattre l'anxiété (effet anxiolytique) ou pour faciliter le sommeil (effet sédatif) sont quelques fois associées à une diminution du désir sexuel, une difficulté d'orgasme chez la femme et à l'éjaculation retardée chez l'homme. Les antidépresseurs tricycliques n'ont pas d'action sur l'appétit érotique ni sur l'érection. Mais l'orgasme est retardé pour les deux sexes. Les anorexigènes ou coupe-faim n'ont pas d'action sur la fonction sexuelle. Les neuroleptiques peuvent provoquer l'absence d'orgasme chez la femme et la diminution des érections ou le retard des éjaculations chez l'homme. Les tranquillisants diminuent généralement l'appétit érotique. Mais peuvent aider à le stimuler chez certaines personnes inhibées.

anti-hypertenseurs Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Médicaments utilisés pour lutter contre l'hypertension artérielle (haute pression), sont fréquemment dans nos sociétés occidentales. Ces médicaments agissent par différents mécanismes pour ramener la pression sanguine à un niveau normal. Certains d'entre eux (mais pas tous) peuvent cependant diminuer la quantité de sang allant vers les organes génitaux, ce qui peut entraîner une difficulté d'érection (impuissance). Il y en a d'autres qui peuvent diminuer le désir sexuel ou même apporter des difficultés d'éjaculation ou d'orgasme. Même si certains anti-hypertenseurs ont un effet sur la sexualité, il faut savoir que plusieurs d'entre eux n'en possèdent aucun.

 

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