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L’ANUS ET LE RECTUM

 



L’ANUS ET LE RECTUM

Nous nous penchons donc ici sur l’anus qui est le continent perdu (oublié ?) de la masculinité et de l’hétérosexe (D’après le rapport Spira, la sodomie a été pratiquée au moins une fois dans leur vie par seulement 30 % des hommes (sodomie insertive) et 24 % des femmes (sodomie receptive). Moins d’une personne sur trois donc. Qui plus est, très peu nombreux sont les hétéros mâles à jouer avec leur derrière). Il n’y a pas que le phallus dans la vie, quoi ! L’anus et le rectum comportent bien plus de terminaisons nerveuses susceptibles de provoquer du plaisir que le vagin (celui-ci, beaucoup moins innervé, ne possède de terminaisons nerveuses qu’à son entrée). On peut donc dire que le rectum de l’homme et de la femme est ainsi plus apte à provoquer des sensations et donner du plaisir lors d’une pénétration qu’un vagin. Qui plus est, l’homme possède une prostate potentiellement jouissive et équivalente du point G féminin.

Pour Beatriz Preciado (Manifeste contra-sexuel, traduit par Marie Hélène Bourcier. Balland 2000.), « L’anus présente trois caractéristiques fondamentales qui en font le centre transitoire d’un travail de déconstruction contra-sexuelle. Un : l’anus est un centre érogène universel situé au dela des limites anatomiques imposées par la différence sexuelle et où les rôles et les registres apparaissent comme universellement réversibles (qui n’a pas d’anus ?). Deux : l’anus est la zone de passivité primordiale, un centre de production d’excitation et de plaisir qui ne figure pas sur la liste des points orgastiques prescrtis. Trois : l’anus constitue un espace de travail technologique ; c’est une usine de refabrication du corps en tant que contra-sexuel. Le travail de l’anus ne vise pas la reproduction et ne se fonde pas sur l ‘établissement d’un lien romantique. Il génère des bénéfices qui ne peuvent être mesurés à l’intérieur d’une économie hétérocentrée. »

 

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