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La douleur

 



la douleur

Les récepteurs nociceptifs (de la douleur) sont présents au niveau de la peau et de nombreuses régions internes du corps. Ils possèdent une fonction d’alarme. En cas de stimulation de ces récepteurs, le signal douloureux parvient à la moelle épinière par l’intermédiaire des nerfs périphériques. En passant par le thalamus, il est transmis aux aires sensitives du télencéphale où la conscience de la sensation douloureuse se produit. Cette transmission peut-être inhibée ou diminuée par des substances libérées par le cerveau. Cette possibilité de régulation est rationnelle afin que les stimuli douloureux n’entraînent pas l’arrêt de comportements vitaux. Une personne au repos, ou alité sera plus sensible aux stimuli douloureux qu’une personne en activité. La sensation douloureuse est influencée par la susceptibilité individuelle. La peur peut augmenter ces sensations alors que la distraction la diminue.

Les douleurs n’ont pas toutes une origine sensorielle. Ainsi, un conflit psychique pourra s’exprimer par une douleur (psychosomatisation). On différencie les douleurs en fonction de leur durée. La douleur aiguë a une durée limité et disparaît rapidement. La douleur chronique est une douleur continue ou une douleur revenant fréquemment.

La douleur est indissociable du plaisir, malgré ce que nos sociétés actuelles, aseptisées et anesthésiées, veulent bien nous faire croire. Il n’est pas facile dans nos cultures de comprendre que certaines personnes se régalent à souffrir. Pour la médecine et la science toutes puissante, (qui sont l’équivalent moderne des religions monothéistes désuètes), la douleur est à bannir. Si l’on peut comprendre une telle volonté dans les traitements de maladies chroniques, il ne faudrait pas occulter la place de la douleur dans le quotidien, le psychisme et la sexualité.

La douleur produit des drogues internes. La douleur provoque sur le corps de grands bouleversements. Elle détermine d’abord une réaction du système nerveux qui augmente le rythme cardiaque, la pression sanguine, le rythme de la respiration et la sensibilité sexuelle. La douleur s’accompagne de sécrétions organiques comme la bradykinine, la substance P ou les prostaglandines. Lorsqu’une douleur dépasse le quart d’heure, le corps produit des substances chimiques analogues à l’opium ou à la morphine, les endorphines (ou endomorphines) pour diminuer les sensations déplaisantes. La douleur engendre donc la production par le corps de substance analgésique qui provoque un sentiment d’euphorie voir même de transe.

 

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