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Douleur et sexualité

 



DOULEUR ET SEXUALITE

La douleur est indissociable du plaisir. Pour toute douleur, le corps à besoin d’une période d’échauffement pour s’adapter. Dans un rapport sado-masochiste, la douleur concentre tous les sens de celui qui la reçoit sur son propre corps. Elle le recentre sur lui-même. Ainsi, l’on ne se fixe plus sur le stress de sa vie quotidienne. À un certain point d’excitation, c’est un peu comme si le corps était totalement anesthésié et envahi par une vague de chaleur bienfaitrice. On devient intégralement soumis à ce qui se passe, la tête vidée de son jus de conscience. Un sentiment total d’abandon à l’autre vous étreint, ne sachant plus jusqu’où lui et vous pourrez aller.

L’apprentissage de la douleur doit donc se faire graduellement. On commence par caresser les zones que l’on maltraitera par la suite. On accentue l’intensité progressivement afin que le cerveau ait le temps de s’adapter en produisant des produits spécifiques, neurotransmetteurs euphorisants ou analgésiques. La capacité à endurer la souffrance est proportionnelle à la production des ses substances chimiques. Pas besoin d’être sado-maso pour cela et chacun en a ressenti les prémisses : proche de l’orgasme nous supportons tous beaucoup plus facilement la douleur. De même, après l’orgasme, ces produits se résorbent presque instantanément dans l’organisme et la douleur n’est plus supportable.

Privation sensorielle. Dans le cas de privations ou de trouble d’un organe sensoriel, les autres sens mettent en place un système de compensation. Ainsi, les aveugles possèdent un sens du toucher hors pair. La compensation sensorielle permet donc de recevoir indirectement une stimulation d’un sens inhibé. La compensation sensorielle est rapide, de l’ordre de quelques minutes. Durant certains jeux érotiques comme le bondage par exemple, ou les yeux sont bandés, l’ouïe et le toucher vont rapidement prendre le relais de la vision. Le moindre contact provoquera alors une sensation extrêmement intense et disproportionnée. Pour cela il est conseillé d’éviter les stimulations trop fortes au profit de stimulus graduels.

Un autre jeu consiste en la privation sensorielle totale. Ces jeux demandent une grande prudence. En effet, il peuvent s’accompagner de trouble psychologiques du à la perte de tous repères. Il s’agit alors d’inhiber toutes perceptions en isolant le sujet dans un monde calfeutré, sans bruit ni lumière. On utilise pour cela des chambres ou donjon spécialement aménagées. Cela a pour effet de provoquer des états altérés de conscience, une confusion mentale, voir des hallucinations. La principale conséquence de cette privation est une hypersensibilité au moindre stimulus.

Une autre variante de ces jeux est la surcharge sensorielle qui découle de la réception d’un trop grand nombre de stimulus. Les sens ne peuvent y répondre et provoquent, par contre coup, une euphorie, une confusion mentale voire un vertige.

 

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