LE DESIR SEXUEL

LE DESIR SEXUEL

STADES ORAL, ANAL ET PHALLIQUE

« Le meilleur moyen de faire cesser la tentation, c'est d'y succomber ». La petite enfance est une succession de stades d’apprentissages. On note principalement le stade oral, anal et phallique. Entre zéro et un an, l’enfant traverse le stade oral : le plaisir passe par sa bouche. Il aime téter le sein de sa maman, son phallique biberon, sa sucette, et il porte à la bouche tout ce qui lui tombe sous la main : ses doigts de pieds, son caca, des mégots de cigarette, des crottes de chien, des seringues ou des préservatifs usagés, etc. Cela lui permet d’appréhender pleinement son corps et le monde qui l’entoure. Entre un an et deux ans, deux ans et demi, l’enfant apprend à maîtriser ses sphincters, à ne plus faire pipi sur sa maman ou caca sur son papa ; à se retenir ou a donner, en preuve d’amour, son caca à sa maman adoré. Ou bien, il s’oppose à elle en ne voulant pas faire sur son pot quand celle-ci le lui demande avec trop d’insistance. Il ressent un délicieux plaisir à se retenir et à évacuer ses féces.

Vers trois ans, l’enfant se désintéresse de la zone anale au profit de son kiki ou de son petit trou : il traverse le stade phallique. Au même moment, se développe le complexe d’Œdipe auquel se juxtapose le syndrome de castration : la petite fille tombe follement amoureuse de son papa et le petit garçon de sa maman, les deux voulant tuer le parent rival de même sexe que lui. Complexe d'Œdipe : Selon la théorie psychanalytique, ensemble structuré des désirs amoureux et sexuels, des sentiments d'hostilité et de jalousie que l'enfant éprouve à l'égard de ses parents ou de leurs substituts, au moment culminant du stade phallique. Bien heureusement, dans nos sociétés hautement civilisées, peu de passage à l’acte dépassent l’ordre symbolique et rare sont les enfants qui tuent réellement leurs parents.

On peut envisager le répertoire sexuel comme un jeu de avec ces différents stades oral, anal et phallique. Au stade oral seront associées tous les jeux incluant la bouche comme la fellation, le cunnilinctus ou l’annulinctus. Au stade anal, on reliera par exemple la sodomie, le fist-fucking ou la coprophilie ; tandis qu’au stade phallique on évoquera le culte du phallus et ses hautes qualités pénétrantes. Auquel se rajoute des croisements de ces différents stades (fellation : oral et phallique ; anulinctus : oral et anal). Les psys et autres normophiles de services voulant toujours référer un comportement sexuel déviant à l’arrêt à tel ou tel stade. On préférera plutôt, dans un souci de développement de sa culture sexuelle, jouer sur tous les registres et re-explorer un à un ces différents stades à l’âge adulte.