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L’ORGASME

 



L’ORGASME

« J’explose », « je deviens fou », voir, « je deviens folle »... L'orgasme se distingue par le plus haut point des tensions sexuelles et par le début de leur relâchement. C'est à ce moment que se produit le plaisir sexuel, plus ou moins intense, et des contractions involontaires de certains organes pelviens à 0,8 secondes. Cette période peut être très violente, mais est extrêmement rapide : 5 à 15 secondes. Le cerveau humain reçoit des stimulus sexuels du corps, auquel il répond. Le cerveau peut répondre à une pensée (imagination sexuelle), aux stimulus visuels (face à une nudité), à la stimulation audible (la voix), aux stimulus olfactifs (l'odeur du corps), et au goût (le goût du corps d'un associé). Ou être excité par les attouchements. Tandis que l’esprit et le corps sont capables d’éprouver une excitation séparément, ils ne peuvent pas éprouver l'orgasme l’un sans l’autre. L'orgasme exige que l'esprit et le corps travaillent ensemble. Toutes les stimulations et éveil sexuels peuvent provenir de l'un ou de l'autre, mais l'orgasme a lieu grâce aux deux.

Chez l’homme, le visage peut se crisper jusqu’à exprimer de la douleur, les yeux se révulsent, les mâchoires se serrent, le corps tout entier se convulse. Les femmes décrivant leurs orgasmes en parlent souvent en termes très-très lyrique : « je suis au paradis », « mon corps explose dans l’univers ». Hommes et femmes ne vivent pas de manière identique l’orgasme. Il semble que la jouissance féminine soit plus intenses et volcaniques que celle de l’homme, plus mesuré. La sexualité féminine est plus complexe, subtile et cérébrale que celle de l’homme qui ne montre souvent que ses aspects les plus bestiaux, possessifs ou agressifs. La virilité se définissant souvent par la possessivité et la féminité par le désir d’être aimé passionnément.

Après l'orgasme, tous les changements qui se sont produits dans le corps durant la phase d'excitation et durant la phase de l'orgasme vont disparaître plus ou moins rapidement pour revenir à l'état initial. L’orgasme peut s’accompagner de sensations fortes, voir violentes pouvant entraîner de courtes pertes de conscience. Ainsi, l’appelle-t-on la « petite mort ». Il peut s’atteindre de plusieurs manières : masturbation, caresses sur des zones sensibles variant suivant les individus ou coït.

On parle rarement de ses orgasmes à son partenaire. Pourtant, les décrire en détail est un exercice très instructif sur la manière dont on vit et perçoit sa sexualité. Un orgasme plus ou moins fort selon les individus accompagne l’éjaculation. Certains ne montreront aucun signe de leur jouissance, resterons stoïque tandis que d’autres, plus expansifs, crierons, voir hurlerons au loup, le corps tendu comme par la rage et traversé de violents spasmes. Il n’existe pas de réactions dites types ou normales à l’orgasme. Chacun suivant sa constitution mentale et physique exprimera plus ou moins fortement cet instant. Il est à noter toutefois qu’une grande inhibition psychologique est un frein à l’expression et au ressenti de l’orgasme et que la manifestation de ses sensations (comme celle de ces sentiments amoureux ou autres) est l’objet d’un long apprentissage mental pour peu qu’on veuille ou puisse faire cette démarche. Les causes du manque d'orgasme sont principalement psychologiques et relationnelles et rarement organiques. Ainsi on retrouve souvent parmi les causes : la difficulté à s'abandonner, la peur de perdre le contrôle, la peur de l'intimité, la peur d'être entendue, une éducation négative face à la sexualité, conflit avec le partenaire, stimulation insuffisante ou inadéquate.

Pour l'homme, l'éjaculation (expulsion du sperme) et l'orgasme (plaisir ressenti) se produisent en général en même temps et sont presque synonymes. Il s'agit d'un phénomène réflexe qui, une fois déclenché, ne peut plus être arrêté. Au moment de l'orgasme, il se produit des contractions involontaires de la prostate et des vésicules séminales (pour produire le sperme) et l'expulsion sous pression du sperme. En général, l'homme vit, après l'orgasme, une période réfraction à toute stimulation. Ainsi, durant quelques instants, il est impossible d'avoir une autre stimulation efficace; les caresses directes sur le pénis pouvant même être désagréables. Cette période peut-être très courte chez les hommes jeunes, mais elle a tendance a augmenté avec les années; passant de quelques secondes à plusieurs minutes ou même plusieurs heures.

À la préadolescence, il arrive qu'un jeune homme ait plusieurs orgasmes, sans éjaculation. Chez les hommes âgés, un orgasme peut aussi survenir sans éjaculation. Lorsqu'on parle d'anhédonie éjaculatoire, il s'agit d'éjaculation ne s'accompagnant d'aucune sensation agréable. Il arrive aussi que des hommes diabétiques ou ayant subi une opération de la prostate aient une éjaculation rétrograde, c'est-à-dire que le sperme va se loger dans la vessie, plutôt que d'être expulsé par la voie du méat urinaire. Il y a donc éjaculation mais le sperme est expulsé dans la vessie. Il faut noter que, généralement, l'éjaculation n’intervient pas seule : il faut la provoquer, prendre les moyens pour y arriver, bref, aller la chercher. À la phase orgasmique, l'homme a des mouvements involontaires des hanches, la respiration est forte et haletante, il cherche un contact intense avec sa ou son partenaire ou encore intensifie son mouvement de masturbation. Il est important de constater que si on prend des moyens pour provoquer l'éjaculation, on peut également utiliser ces mêmes moyens pour la contrôler.

Kinsey (1948) a découvert que les mâles éjaculent moins quand ils ont passé la vingtaine, et il pensait que l'explication était biologique. Dannecker et Reiche (Dannecker, Martin en Reimut Reiche, Der gewöhnliche Homosexuelle. Eine soziologische Untersuchung über männliche Homosexualität in der Bundesrepublik. Frankfurt: Fischer, 1974) ont démontré que ce n'est pas le cas pour les homosexuels qui restent particulièrement actifs sexuellement jusqu'à l'âge de 40 ans. Leur explication est très simple: les mâles hétéros « s'ennuient sexuellement dans le cadre du mariage et c'est pour cela que leur activité sexuelle diminue ». Ils ajoutent que les homos resteraient peut-être encore plus longtemps à un niveau élevé d'activité sexuelle, « si leur culture n'avait pas le culte de la jeunesse et n'excluait pas les hommes de plus de 40 ans ». Depuis lors, même si le culte de la jeunesse est toujours d’actualité chez les gays, les lieux de rencontres permettent à quiconque, jeunes ou très vieux, d’avoir des rapports sexuels.

 

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