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COMMENT TOUCHER L'AUTRE

 



COMMENT TOUCHER L’AUTRE

Les travaux récents des sexologues (Helen Kaplan, . Willy Pasini, Claire et Robert Gellman) le recommande, il faut toucher l’autre pour son propre plaisir avant tout. En un mot, il faut être égoïste, oui-oui. Cela peut paraître paradoxal mais non-non. Se focaliser sur le plaisir du partenaire et non du sien abouti souvent à tomber dans une « angoisse de performance ». Anxiété de performance : Sentiment de peur de l'échec ressenti par une personne centrée sur l'objectif de réussite d'une activité sexuelle.

Qui plus est, le plaisir que vous prendrez à caresser l’autre sera forcément ressenti par lui. De plus, libéré de l’angoisse de performance, vous et votre mec vous sentirez plus libre. Vous devez vous sentir délivré de toutes exigences. Votre partenaire n’est pas votre employeur et vous n’avez, à priori, aucune prouesse à accomplir. Dans le sexe aucun record n’est attendue de vous ou de votre compagnon. La sexualité n’est pas, comme tendrait à nous le faire croire nos sociétés libérales et concurencielles, une compétition sportive. Les caresses doivent être gratuites. On ne donne pas pour forcément recevoir en retour. Les sensations exprimées par le toucher et le senti (doigt et peau) sont les ingrédients privilégiés du plaisir. Pour les développer, il faut se concentrer sur elles. Se concentrer sur son corps, sa peau, ses doigts, sa bouche, et patati et patata.

Les caresses ne doivent, au départ, ne jamais être trop appuyées. Lentes ou brèves, elles doivent rester, surtout au commencement, légères et s’effectuer très lentement. Être ainsi touché engendre relaxation et réconfort. Elles doivent prendre en compte l’intégralité du corps et non pas se focaliser uniquement, comme nous avons tous souvent tendance à le faire, sur les zones érogènes et plus particulièrement la bite et le fion. Le corps se doit de retrouver son intégrité, ! L’effleurage est un mode de caresse délicate qui provoque, outre de banals réflexes d’horripilation (chair de poule), une forte tension érotique. L’effleurage, dans le minimalisme de son acte, est certainement un des attouchements les plus productifs en terme de sensations : « wahoou, tu me rends salope chéri ! ».

D’importantes études ont prouvé les aspects bénéfiques des caresses. De nombreuses civilisations et techniques thérapeutiques utilisent l’imposition des mains comme moyen de guérison. Le toucher apporte bienfaits physique et mental à notre corps. Il est ainsi prouvé que le taux de mortalité chez les nouveau-nés privés de tendresses et de caresses est beaucoup plus élevé que la normale. Chez les adultes, le simple fait d’être touché provoque une baisse du rythme cardiaque et de la tension artérielle ainsi qu’une diminution du stress. Une autre étude a prouvé que les malades touchés par les infirmières guérissaient plus vite que ceux qui n’avaient aucun contact physique.

 

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