Le site de l'écrivain Gay
 

Voyeurisme-exhibitionisme

 



VOYEURISME-EXHIBITIONISME

Voyeurisme.

Un voyeur est une personne qui atteint la satisfaction sexuelle en regardant d’autres personnes faire l’amour, ou en les observant à la dérobée lorsqu’ils se déshabillent ou sont nus. Ainsi, dans des toilettes publiques, trouve-t-on des parois percées permettant de surprendre une personne en train de satisfaire à ses besoins personnels. Jumelles et autres téléobjectifs en sont les précieux outils. Les cas de voyeurisme féminin sont rares. Les voyeurs se rencontrent souvent chez des hommes jeunes et semble diminuer avec l’âge mur. D’après Master et Johnson (Amour et sexualité, Intereditions, Paris, 1987), « les voyeurs ont souvent beaucoup de mal à établir des relations hétérosexuels, et beaucoup d’entre eux n’ont que peu d’expérience hétérosexuelle. En fait, être voyeur permet à un homme d’éviter les contacts sociaux et sexuels avec les femmes ; beaucoup de voyeurs ont pour unique activité sexuelle la masturbation pendant qu’ils observent les autres, ou pendant leurs fantasmes sur leurs expérience de voyeurisme ». En général, les voyeurs fantasment sur des gens qu’ils ne connaissent pas. Le risque d’être découvert accroît souvent l’excitation.

L’exhibitionnisme est une excitation ressentie en montrant ses parties génitales ou tout autre partie de son corps le plus souvent cachée. C’est une volonté de transgresser les interdits sociaux. L’exhibitionnisme se passe sans l’accord de ceux qui assistent à cette acte. Il existe de nombreuses sortes d’exhibitionnisme répondant à des motivations et des bénéfices spécifiques. Dans le « Dictionnaire des fantasmes », Brenda B. Love explique : « l’acte peut être consensuel ou non. De toute façon, il produit une satisfaction de l’ego, un plaisir de la nouveauté, un embarras, une gène, ce qui permet d’atteindre le haut degré d’excitation nécessaire pour atteindre l’orgasme. Si l’acte de s’exhiber n’est pas assez excitant pour parvenir à un orgasme physique ou psychique, s’il ne permet pas une sécrétion suffisante d’adrénaline, l’exhibitioniste se satisfera par la masturbation ou par un rapport sexuel avec un partenaire, à moins qu’il ne continue jusqu’au résultat souhaité ».

Il existe de nombreux cas de figures d’exhibitionnisme. L’image la plus fréquente est celle du « pervers pépère » affublé de son pardessus, le sexe sortant de la braguette. Une autre forme est celle qui consiste à se dévoiler devant des personnes susceptibles d’être fortement choquées : enfants ou bonne sœur. On peut également envoyer des photos à des personnes sensées être choquées par des telles images. Les petites annonces illustrées des magazines pornos sont aussi un bon support à l’exhibitionnisme.

Cette paraphilie, répréhensible par la loi, peut aussi des réaliser en couple ou par procuration : l’homme utilisant sa femme comme objet d’exhibition. Il faut noter que les femmes sont rarement poursuivies pour attentat à la pudeur alors que les hommes subissent de fortes condamnations. Alors que le texte de loi ne fait pas de différence de sexe quant au délit, la jurisprudence montre bien que seuls les hommes sont lourdement condamnés. On se demande bien sur quelle base théorique repose une telle séparation des sexes ? Ainsi, il est tout à fait normal pour la société qu’une femme s’exhibe comme un objet, montre sa vulve et que les publicités les compare à des morceaux de viandes. Alors que le sexe de l’homme reste toujours un tabou ultime que la pub ne commence à montrer qu’à de rares exceptions près. Peut-être, dans un réel souci d’égalité des sexes, devrait-on aussi condamner les femmes.

 

www.erikremes.net