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Prostitution
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PROSTITUTION Marchand d’amour. De tout temps, les êtres humains ont utilisés leur sexe et leur cul pour obtenir ce qu’ils désirent : nourriture, argent, promotions, pouvoir, etc. Nos sociétés capitalistes, sont basées sur les produits et leur consommation. L’avoir au détriment de l’être. Le mariage hétéro, avant que les femmes ne s’affranchissent moralement et financièrement, était un bel exemple de prostitution officielle. Etre pute est un métier très rentable. Aucune qualification spécifique n’est demandée. C’est un métier demandant de sérieuses capacités d’écoute, d’altruisme et de compréhension. Suivent les conditions, il peut redonner confiance aux personnes qui se sous-estiment. C’est une très bonne école d’humilité. Les prostitués qui aiment leur métier, comme de bons médecins ou psychologues, vont être à l'écoute de leurs clients. Ils ont parfois envie de donner de l’affection et de l’amour, de répondre à leurs attentes et problèmes. Beaucoup d’hommes y ont recours pour satisfaire des fantasmes. Ou simplement par goût du changement. On se prostitue pour gagner de l’argent. Mais, de nos jours et par temps de crise, beaucoup y viennent pour arrondir leur fin de mois et « joindre l’utile et l’agréable ». On assiste ainsi à la naissance d’une véritable économie parallèle. Elle s’effectue en camionnette ou en appartement et les clients sont racolés dans la rue, par petites annonce ou bien par minitel et Internet. Quelques chiffres. D’après l’enquête Spira, 3,3 % des hommes ont eu recours à une prostitué. Moins de 6 % des hommes des groupes d’âges 20-24 ans et 25-29 ans déclarent avoir eu recours à la prostitution, contre 25 % des hommes de 20-29 ans dans l’enquête Simon (au total, un tiers des hommes avaient déclaré en 1972 avoir eu recours à la prostitution au cours de leur vie). Le recours à la prostitution augmente régulièrement selon la taille de la commune de résidence (5,2 % dans l’agglomération parisienne contre 2,2 dans les villes de moins de 5000 habitants. Il est un peu plus important chez ceux qui se déclarent sans religion, ou dont le niveau d’étude est supérieur au baccalauréat. Au total, le rapport Spira observe chez les hommes non en couple qui vivent à Paris intra-muros, ayant fait des études supérieures, un taux de recours à la prostitution de 8,6 % au cours de cinq dernières années. D’après le rapport Spira : « ces données montrent que le recours à la prostitution est un phénomène socioculturel qui tend à devenir aujourd’hui moins fréquent, notamment parmi les plus jeunes et comme initiation aux rapports sexuels. Parmi les générations les plus anciennes, on trouvait une proportion importante d’homme ( plus de 10 %) ayant eu leur premier rapport avec une prostituée. Inversement, dans les générations les plus récentes, la prostitution a presque complètement disparu comme mode d’initiation. La loi. En 1946, la loi Marthe Richard fait fermer les maisons closes en France et voit la naissance d’un fichier sanitaire et social de la prostitution. Ce dernier est supprimé en 1960 (Source Maryse Jaspard, « La sexualité en France », La découverte et Syros, Paris 1997). Cette même année, l’État français en ratifiant la Convention internationale du 2 décembre 1949 « contre la traite des être humains et l’exploitation de la prostitution d’autrui », se range du côté des « abolitionniste ». En effet, à la fin du XXe siècle, deux régimes juridiques règlent l’exercice de la prostitution : le réglementarisme « encadre » la prostitution, la mettant sous contrôle de la police et des municipalités ; l’abolitionniste vise la suppression des réglementations tout en préconisant la répression de l’exploitation (proxénétisme) et des troubles de l’ordre public (racolage). La prostitution est donc légale en France : les personnes prostitués sont imposées sur leur revenu et sont l’objet de nombreuses amendes pour racolages. De même que son exercice, le recours à la prostitution est licite. La prostitution n’est donc pas interdite par la loi : c’est le racolage et le proxénétisme qui sont interdits. Peines encourues : 5 ans d’emprisonnement et 1 M de F d’amende, 10 ans d’emprisonnement et 10 M de F d’amende quand le proxénétisme est commis à l’égard ‘un mineur, une personne vulnérable, etc., de 20 ans et 20 M de F quand il est commis en bande organisée, et à perpétuité et 30 M de F en cas de recours à un acte de barbarie. Une grande majorité de mecs ont commencé ce métier pour des raisons financières. « Avant j’étais fonctionnaire » avoue Marc, la trentaine radieuse que nous avons rencontré sur Internet, « c’est certain, j’avais le confort de la stabilité et ma paye tombait chaque fin de mois. Mais quel ennui cette vie de merde, métro-boulot-dodo, à compter le moindre le sou, à devoir économiser pour les vacances. Sans parler des collègues de travail attardés mentaux. Au moins maintenant, je me prends des mains aux fesses et des bites dans le derrière mais je suis libre et riche. Au départ, ça été difficile de s’y faire. Mais, c’est un boulot comme un autre. Au lieu de classer des papiers, je vends mon cul. Je me suis mis en disponibilité de la fonction publique quelques années le temps d’économiser pour m’acheter un appart et me faire un beau portefeuille d’action. C’est cool non ? On vit dans un système de merde basé sur l’argent et le pouvoir. Et bien ce système, je le baise. En plus j’adore la bite ». Les raisons de la prostitution sont multiples : besoin d’argent pour vivre, survivre ou pour se droguer ; séduction par un autre tapin; exploitation et rentabilisation de leur beauté, etc. Il existe plusieurs sortes de prostitués : ceux qui exercent dans les rues ; ceux qui donnent des rendez-vous par téléphone, minitel, internet ou petites-annonces ; les masseurs en institut ou à domicile. Certains pays, comme les Pays-Bas, possèdent des maisons closes pour homme. Ce sont de véritable supermarché du cul, ou l’on feuillette sur catalogue les plats à consommer. Le travail de rue tend aujourd’hui à disparaître au profit des rencontres par annonces, minitel ou internet. Les souteneurs sont rares dans la prostitution masculine. Les prostitués mecs ont plus souvent des orgasmes avec leurs clients que les prostituées. La prostitution existe parce qu’elle correspond à un besoin des hommes. À une demande, répond une offre. Ils ont recours à la prostitution pour diverses raisons : absence de partenaire ; handicaps physiques ou psychologique ; difficulté à trouver des partenaires ; recherche de technique particulières que leur partenaire habituel ne pratique pas ; raisons de facilité. La prostitution peut être un véritable service social. La prostitution peut avoir son lot d’effets négatifs : exploitation par le crime organisé ; MST ; toxicomanies ; violence et risques physiques ; viols, etc. Ces maux peuvent être diminué dans le cadre d’une prostitution gérée par l’État. Ainsi, au Danemark, pays moins hypocrite que le notre, le proxénétisme est interdit tandis que la prostitution est régulée. La plupart des pays se contentent de mesures répressives stériles et hypocrites.
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