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SADOMASOCHISME SM seconde partie
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« Ce soir, mon colibri m’a encore préparé une surprise. Je m’attends à tout avec Grand Sado. Une infusion, dit-il. Une infusion Thierry ? À la camomille ? Ah ! ah !, je m’attendais encore à une de tes cochoncetés dont tu as la spécialité. Oui, rigole-t-il, une infusion scrotale. Ben c’est quoi ? Et bien je vais t’injecter du liquide physiologique dans le sac à pruneaux jusqu’à ce qu’il ressemble à un melon. Un melon, Pfitt !, t’es complètement fada mon bébé, bon ben allons-y. Tu n’auras pas mal mon petit Berlinou, tes orphelines ressembleront à une grosse capote gonflée d’eau. Demain, le liquide aura filtré dans la queue et tu l’auras épaisse comme une canette de Kro. Oulala, super, déglutis-je, j’en connais un qui va se régaler à se faire saillir. Fantasmes pas Tintounet, dans deux ou trois jours, tout se sera résorbé. Et voilà mon libidinal Géo Trouvetou sortant son matériel : sparadrap, paire de ciseaux, bocal de sérum phy, aiguille hypodermique, gants, alcool, tuyau de plastique. Il réchauffe d’abord le sérum phy au bain-marie et suspend ensuite le sac en hauteur : un halogène, c’est parfait comme pied de perfusion. Je n’ai même pas peur, avec le Thierry je commence à être vacciné. Il commence par me désinfecter les balles de ping-pong à l’alcool et s’empare de l’aiguille. Oulala, je n’aime pas ça du tout Thierry. N’ai pas peur, je ne te ferais pas mal. Il plante alors l’aiguille à deux centimètres sous la base de la queue. Pas de Sang BerlinTintin, c’est bon, je ne t’ai pas touché une veine ou un tube séminifère. Et moi, à part mon appréhension, en fait je n’ai pas eu mal, comme quoi ! Avec un bout de sparadrap, il fixe bien l’aiguille sur les roubignoles, la relie au tuyau et règle le débit. Le liquide rentre doucement dans le scrotum qui gonfle. Petit à petit ça évolue de la mandarine à l’orange. Je n’ai pas mal du tout et j’ai des roupettes énormes prises d’éléphantiasis subit. Oulala, je ressens des trucs vertement bizarres. Arrivé au stade du melon, je dis à mon béguin qu’on pourrait peut-être s’arrêter là et que la Coupe du Monde est terminée. Ok mon chouchou dit-il. Ca l’excite comme un fou de me voir ainsi et il commence à faire le Zidane pendant France-Brésil. Demain, je lui ferais tire au cul. Il en a de ces idées, quel pervers tout de même. J’ai vraiment l’impression que mon corps m’appartient, c’est super top esthétique ces couilles d’éléphants : oui, je fais ce que je veux avec ma grosse queue ! ». Quelques définitions du sado masochisme Sadisme, du nom du marquis de Sade, est le plaisir de faire souffrir un partenaire. Par extension, tout acte méchant. Un véritable sadique ne se préoccupe pas de savoir si sa victime prend du plaisir ou non, seul compte sa propre satisfaction. Le sadisme est une paraphilie qui consiste en pulsions, fantasmes et comportements marqués et persistants impliquant la recherche et l'obtention d'une excitation sexuelle par des activités réelles et non simulées causant de la souffrance physique ou psychologique à autrui (ex: humilier, battre, attacher, etc.). Le masochisme est un néologisme créé par le sexologue Krafft-Ebing dans son encyclopédie « Psychopathia Sexualis » à partir du nom de Sacher Masoch, écrivain autrichien, auteur de « La vénus à la fourrure ». Ce terme désigne un penchant pour la souffrance, toute forme d’asservissements, d’infériorité envers un partenaire. L’auto-masochisme est une douleur infligée volontairement dans le but du plaisir. On trouve de nombreux exemples d’auto-masochisme dans les rites des sociétés primitives ou modernes : planches à clou, auto-flagellation, piercing, tatouages, brûlures et scarifications. L’oreille de Vincent van Gogh est un bel exemple d’auto-masochisme non génital mais éminemment sexuel. Les saints chrétiens sont la plupart du temps des auto-masochistes de premier ordre. Les notions catholiques de péché, de désir de rédemption incitent au dégoût de soi, à la honte et à l’auto-masochisme. Le sadomasochisme est une paraphilie qui combine les activités de sadisme et de masochisme chez le même individu. Désigne aussi la relation entre deux individus qui partagent des activités de sadisme et de masochisme. (Synonyme : rapport hard ou SM). L’algophilie est un néologisme créé par Schrenck-Notzing désignant une excitation sexuelle produite de la douleur. Les algophiles ne sont pas forcément sadomasochistes. Dès 1953, Kinsey montrait que 50 % des personnes interrogées admettaient la possibilité d’être excitées par des morsures. Les griffures, suçons et autres écorchures sont fréquentes lors de rapports passionnés. Maître, top en anglais, est un terme SM pour désigner celui qui dirige ou règle le déroulement d’un jeu de rôle ou d’une séance hard de soumission-domination. Terme à la signification plus large que celui de sadique lequel désigne celui que la souffrance chez les autres excite. Un maître peut exiger de son esclave qu’il mange proprement dans son écuelle sans trop frétiller de la queue et préfère généralement infliger une punition que faire mal. Le terme switch désigne l’échange de rôle entre deux partenaires : le maître devient esclave et inversement. Escalave. Le « Dictionnaire des fantasmes et perversions » donne une belle définition de l’esclavage : « le rêve d’être soumis est parfois un antidote à l’exercice trop pénible de la liberté ou de la responsabilité civile ou économique ». Nos sociétés occidentales basées sur l’argent et le pouvoir sont, d’une certaine manière, esclavagistes. La ritualisation de la violence par des jeux sadomasochistes pourrait certainement réduire les risques de la violence sexuelle. Ces jeux ont l'avantage d'être ritualisés et collectifs. Cela implique que la violence est gérée aussi bien par les rituels eux-mêmes que par le nombre de gens en présence. L’uniforme SM hétéro semble quant à lui moins codifié et sophistiqué. Lors de leurs soirées, j’ai rencontré peu d’hommes ou de femmes fortement lookés avec harnais, chap’s, et très peu de piercing et de tatouages. Mais plutôt des pantalons de cuir (parfois à pince, très moches !), chaussures classiques, voir franchement décalée (mocassin à frange, ah !), chemises (à pois, oh !), lunette Paco. Enfin, souvent un total mauvais goût. Pour les femmes, si les dessous de dentelle sont légion et transparents, que ce soit pour les maîtresses ou les soumises, on remarque beaucoup de robes longues et classiques. Rien de bien follichon. Notre propos n’est pas ici de déblatérer sur l’absence totale de goût vestimentaire qui les caractérise parfois. Mais l’on ne peut s’empêcher de déplorer ici à quel point ceux-ci font parfois preuve d’une imagination débordante pour se dévaloriser et se nuire.
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