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COPROPHILIE, SCATOPHILIE, PLANS SCATS Première partie

 



COPROPHILIE, SCATOPHILIE, PLANS SCATS, première partie

« La vérité sort de la couche des enfants ». La coprophilie est un jeu sexuel qui consiste en pulsions, fantasmes et comportements marqués et persistants impliquant la recherche et l'obtention d'une excitation sexuelle par le contact des excréments humains.

Pourquoi étudier ici une pratique si peu répandue et aussi répugnante ? Parce que cette expérience est certainement une des plus extrêmes et décriée que propose la sexualité. Même pour les adeptes du sadomasochime le plus débridé, les plans scats provoquent souvent de violentes répulsions et un profond sentiment de dégoût et de rejets. Il est vrai que la merde nous renvoie à un des tabous les plus violents de notre société. Comme tout tabou, il se doit d’être étudié. Notre hypothèse est la suivante : les pratiques scatophiles, même peu répandues, ne sont-elles pas, par le dépassement d'une extrême limite, une forme de liberté, une transgression des interdits et un jeu avec les limites ? Ce qui apparaît de l'extérieur comme une dégradation de l'individu semble vécue de l'intérieur, par ses adeptes, comme un don total de soi, souvent accompagné d'un profond respect de son partenaire. La petite enquête proposée ici, réalisée avec l’aide de personnes coprophiles rencontrées sur Internet et minitel, ne prétend pas fournir d’explications fermées, mais plutôt des pistes de réflexions. Les scatophiles se rencontrent dans certains bars sadomasochistes ou échangistes et, plus facilement encore, sur des forums de discutions spécialisés d’Internet. On ne dira d’ailleurs jamais à quel point Internet a facilité la circulation des informations sur des sujets aussi pointus. Les féces représentant un des tabous ultimes nous développons ici plus particulièrement ce chapitre.

Mise en garde. Il existe de nombreux risques liées à la merde. Si l'urine est un milieu aseptique, les fèces sont avant tout des déchets. On y trouve des microbes, des parasites et des virus. Parmi les microbes, on note la présence de colibacilles et de streptocoques ; parmi les parasites amibes, vers solitaires, oxyures, etc. Les virus ne sont pas en reste avec notamment ceux des hépatites A, B, C, Poliomyélite, et bien sur, tralala, le Sida ! De plus, certains microbes peuvent être latents chez quelqu'un et être pathogène pour son partenaire. Il faut donc éviter l'ingestion et les contacts avec les muqueuses, la bouche et les yeux. De plus, les scientifiques supputent le lien entre fèces et syndrome de Kaposi.

Pour s’initier à la consommation des déjections humaines, on peut utiliser différents substituts : bière, vin blanc, boudin noir, chocolat que l’on étale sur le corps ou que l’on introduit dans le vagin ou l’anus. Le maître peut initier son esclave à la coprophagie et à l’urophilie en lui faisant nettoyer les lunettes de WC. On emploie également des chaises percées que l’on trouve dans les magasins de fournitures médicales. On enlève le récipient et le soumis se place sous la chaise pour recevoir les produits du corps du maître assis sur la chaise.

Il existe de nombreuses sortes de cacaproutphilie. La coprographie désigne le fait d’écrire avec des déjections. Cet art est très fréquents dans les toilettes publiques et d’aucuns, petits n’enfants, y auront joués. Car qui n’a pas joué, au moins une fois, avec sa merde avant que les interdits n’entravent ses pulsions ? N’est-il ?

« Mangez ceci est mon corps ».

La coprophagie est l’action de manger des excréments et d’en être sexuellement excité. Elle peut-être impulsive ou, plus simplement, l’effet secondaire d’un Cunnilinctus ou d’une fellation à la suite d’une sodomie.

D’après le « Dictionnaire de l’amour », quatre raisons principales expliquent la coprophagie. « Premièrement, ce peut-être une provocation envers leur mère qui leur interdisait de jouer avec leur matière fécal lorsqu’ils étaient enfant. Deuxièmement, ils n’ont jamais eu le loisir d’examiner de façon approfondie cette étrange substance qui sort de leu corps. Troisièmement, la coprophagie serait le signe de la soumission totale au partenaire, exprimant l’amour de ce qui vient de lui. Quatrièmement , il peut s’agir d’une sorte de masochisme, d’auto-dénigrement datant d’une période de l’existence.

La coprophilie et ses synonymes, la scatophilie et la coproscopie est l’excitation sexuelle liée aux féces. Elle n’est pas forcément associé à la coprophagie. Certains club gay SM organisent régulièrement des rencontres scats ou chacun arrive avec ses déjections amoureusement conservées dans des sacs et bassines.

Chez beaucoup de personnes interviewées par téléphone ou en face à face, on note le désir de préserver ces jeux de regards extérieurs. Bernard, 40 ans, fonctionnaire : « C'est une transgression réservée à un petit cercle d'initié. Ça ne doit pas être vulgarisé. Les gens risquent de ne rien comprendre. Ils vont nous prendre pour des pervers, des malades, des débiles ou des dégénérés. Ça doit rester entre nous ». Les pratiquants rencontrés, des hommes pour la plupart, sont souvent issus d'un milieu socioculturel élevé. « La plupart des mecs scats que je connais sont soit des gens riches, soit des personnes ayant des professions artistiques ou intellectuelles » souligne Philippe, 30 ans, journaliste. La scatophilie est la plupart du temps l'aboutissement d'une sexualité complexe. C'est un parcours qui peu passer par le milieu sado-maso et cuir sans que ce soit une constante. C’est un cheminement à travers ses fantasmes, une découverte et une recherche au long courts de son désir et de ses capacités. Ce cheminement fait que les scatos de moins de trente ans sont rares, expérience oblige. On rencontre cependant quelques maîtresses et gigolos donneurs (au sens littéral du terme, qui donnent leurs excréments) qui, eux, sont plus jeunes. Et d'autres, plus précoces comme Gilles : « j'ai été initié à 22 ans. J'étais curieux de tout et fermé à rien. De plans crads en plans uros, j'en suis venu naturellement à goûter aux plaisirs scat ».

 

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