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RÈGLES DU SAFER SEXE

 



RÈGLES DU SAFER SEXE Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

SAFER SEXE

Si vous êtes en couple, il est recommandé d'effectuer un test de dépistage du sida et autres MST et d'en refaire un autre quatre semaines plus tard. En effet, le virus n'est détectable qu'un mois après la contamination. Le virus VIH qui provoque le Sida entre dans l'organisme par les muqueuses et par le sang. Il se trouve en quantités importantes dans le sperme, le sang et les sécrétions vaginales. La pénétration vaginale ou anale présente un risque fort. Les muqueuses du vagin, mais surtout celles de l'anus sont très fragiles avec des lésions fréquentes et parfois la présence de sang. La seule protection efficace est le préservatif bien utilisé avec un gel à base d'eau. Si vous utilisez des objets pour la pénétration (des godes par exemple) prenez chacun le vôtre ou utilisez un préservatif à chaque fois qu'il est utilisé par un ou une autre partenaire. Si vous pratiquez la pénétration anale puis la pénétration vaginale, changez de préservatif. Le cunnilingus est à risque limité mis à part lors des règles. Pour l'éliminer, on utilise un carré de latex, un préservatif découpé ou un film Cellophane. Les rapports bouche-sexe présentent un risque faible mais un risque tout de même. Pour éliminer totalement les risques de contamination lors d'une fellation, il est recommandé d'utiliser un préservatif. Sans celui-ci, évitez de jouir ou de vous faire jouir dans la bouche. De nombreuses jeux sont totalement sûrs et développe la sensualité et les fantasmes : les caresses, la masturbation réciproque, le massage érotique, s'embrasser, se frotter.

La maîtrise du safer-sex passe par celle du contexte du rapport sexuel, de ses enchaînements, du cumul d'actes sans parler de la nécessaire confiance en son partenaire. Cette maîtrise peut être plus difficile lors de rencontres à partenaires multiples où les actes des uns et des autres peuvent ne pas être connu. Qui a fait quoi et avec qui avant de te rencontrer ? Pour Hervé Bernard, Président de l'association SM Amours Hard, on constate « une totale méconnaissance de soi et de son corps. C'est bien là qu'est le vrai problème. Comment faire de la prévention à des gens qui n'ont pas d'éducation ? Pourquoi dire à quelqu'un comment éviter que le virus n'entre dans son corps s'il ne sait pas identifier les portes d'entrées ? Je crois que le vrai boulot à faire maintenant est de parler clairement, peut-être même durement, sans pudeur ni tabou de sexe bien sûr, mais aussi d'anatomie, de sociologie, de politique... en commençant simplement par l'hygiène (combien d'entre nous se lavent la queue ou... les mains entre deux partenaires ?) ».

Il faut donc être vigilant : avoir toujours sous la main capotes et gel ; éviter toute pratique SM pouvant créer des lésions cutanées dont on ne s'aperçoit pas immédiatement ; dans le cas de plan abattage, il est préférable de se faire accompagner par un de ses amis qui supervisera l'aspect safe de ce trip.

La confiance en son partenaire ne protège pas du sida. Et l'amour, comme nous en avons tous fait parfois l'expérience est aussi, hélas, par nature, mensonge et trahison. Même si votre partenaire vous montre un test récent rien ne dit qu'il n'a pas eu une conduite à risque depuis les trois mois précédant la date de son test.

Les hardeurs aiment les relations hards, mais pas la brutalité gratuite. C'est dans le respect de ses partenaires, de leurs désirs, des nôtres et de nous-même que nous vivons cette recherche du plaisir. Il y a des règles et des codes à respecter : quand l'un dit « stop », l'autre arrête tout.

Les jeux de domination sont sans dangers : le port de l'uniforme ou d'accessoires hards, attacher ou se laisser attacher (il faut apprendre à faire des nœuds qui se défont facilement et rapidement), les jeux liés à la parole ne comportent bien sur aucun risque. Celui qui donne les ordres (comme celui qui les sollicite) est responsable vis-à-vis de lui même et de son partenaire. Exiger ou accepter des pratiques à risques ne doit pas faire partie de ces jeux. Beaucoup de pratiques SM ne font couler ni le sperme ni le sang et évitent donc la transmission des virus, VIH, hépatite. Les règles de safer sexe sont simples : pas d'échange de fluides contaminants (sperme et sang) entre eux (soit directement, soit par l'intermédiaire d'un instrument) ; pas non plus de contact de ces liquides avec les muqueuses (bouche, anus, vagin, gland) ou avec des écorchures. Des préservatifs sont utilisés pour les pénétrations, des gants pour le fist et du matériel désinfecté avant chaque usage et entre chaque partenaire. Certaines personnes, au contraire, privilégient le contact avec le sang et le sperme, dans des « plans jus ». Le contact avec les fluides contaminés provoquant une forte excitation. Ces pratiques sont hautement à risques.

Séropo ou séronèg, on ne doit pas faire la différence et se protéger mutuellement en étant toujours safe. L'excès d'alcool ou l'utilisation de médicaments ou de drogues altèrent la conscience et fait baisser la vigilance. Aujourd'hui, le sexe en backroom se repend chez les hétéros comme chez les homo. D'aucuns stigmatisent ces lieux de rencontres comme vecteur de propagation du virus. Pour Hervé Bernard, Président de l'association SM Amours Hard qui organise de nombreuse soirées en backroom, « la France est le seul pays d'Europe à offrir des capotes et du gel dans les bars, pourquoi les clients ne les utilisent-ils pas ? Des affiches et des tracts de prévention sont disponibles partout, pourquoi les clients ne les lisent-ils pas ? Des toilettes, du papier, des lave-culs, des distributeurs de gel sont installés, pourquoi les clients ne s'en servent-ils pas ? Quand on baise c'est à deux (et plus si affinités) : qui doit parler de capote, de gant, de prévention à ce moment là ? Le gérant ou les acteurs des ébats.

LE TRAVAIL DES SEINS Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Le travail des seins trouve une grande place dans les trips S.M. Il faut faire attention à ne pas créer de saignement et à ne pas jouir sur le torse de son partenaire si ses seins ont été sérieusement maltraités : un risque de transmission du VIH serait possible. Il ne faut pas s'inquiéter si une petite croûte se forme les jours suivant le trip : les tétons reforment une peau saine : cependant, durant cette période attention au sperme et au sang : la peau est fragilisée.

SODOMIE Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

La sodomie est la pratique la plus dangereuse pour les deux partenaires (le partenaire actif encourt également des risques). Pour une pénétration, utiliser un préservatif NF avec un gel lubrifiant non gras : Vendôme, Hyalomiel, Gel Elbow Grease (le gel pas la graisse...), Sensilube, Pharmatex lubrifiant. L'utilisation de préservatif de grandes tailles peut faciliter l'érection. Les beurres, crèmes solaires ou les crèmes grasses sont à proscrire car ils rendent le latex des capotes et des gants poreux. Cette porosité n'est pas visible à l'œil nu. Dans le cas de pratiques à plusieurs, mettre un préservatif pour chaque partenaire.

FELLATION

Les Scientifiques sont partagés : la fellation pourrait comporter des risques, surtout si les gencives de celui qui la fait ne sont pas saines. Ne jamais éjaculer dans la bouche de son partenaire ou accepter qu'il le fasse. Pour plus de sécurité, il est préférable d'utiliser des préservatifs (non lubrifiés, parfumés, ils sont plus agréables). Il faut aussi prendre garde à l'émission pré-spermatique, c'est à dire le liquide séminal. C'est un liquide transparent qui, chez de nombreux mecs, s'écoule lorsqu'ils sont excités. Cette sécrétion qui apparaît bien avant le sperme, lubrifie l'urètre en préparation de l'éjaculation : le V.I.H y est présent en faible concentration... Et est donc contaminant. Il est à noter que la quantité de ce liquide séminal varie d'un individu à l'autre ou d'une fois à l'autre. Il faut être prudent surtout dans des situations à partenaires multiples (backroom) où l'on ne connaît pas les conduites qu'a tenues son partenaire avant de vous rencontrer.

LAVEMENTS

Les lavements irritent la muqueuse. Ils doivent être réalisés avec de l'eau tiède, sans produits détergents. Une même douchette rectale ne doit pas être utilisée par plusieurs personnes sans être désinfectée entre les utilisateurs (la faire tremper dans du Dakin Cooper stabilisé en pharmacie, puis bien rincer à l'eau).

FIST-FUCKING Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Le fist-fucking n'est pas sans danger. La muqueuse anale est très fragile, même si elle peut se dilater beaucoup. On utilise des gants de latex. Le fist provoque une agression des muqueuses et parfois de micro-lésions. Ce sont des possibles portes d'entrée pour divers virus.

LUBRIFIANTS Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Un lubrifiant est absolument indispensable pour faciliter la pénétration. Il faut utiliser un gel approprié, soluble à l'eau : Vendôme, Hyalomiel, Gel Elbow Grease (le gel pas la graisse...), Sensilube, Pharmatex lubrifiant. Les beurres, crèmes solaires ou les crèmes grasses sont à proscrire car ils rendent le latex des capotes et des gants poreux. Cette porosité n'est pas visible à l'œil nu.

GANTS Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Des gants en latex (vendus en pharmacie ou dans les rayons para-pharmaceutiques des grands magasins) sur des mains aux ongles coupés courts sont nécessaires pour le fist et les touchers rectaux. En cas de pratique collective, un même gant ne doit pas servir pour plusieurs pénétrations : il est nécessaire d'en changer à chaque partenaire. Les sex-shops vendent des gants en latex qui montent jusqu'au coude. Ils sont conçus pour des usages répétés : on peut donc les nettoyer et les désinfecter entre chaque usage.

MATÉRIELS ET JOUETS SEXUELS Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Les trips latex, cuir, uniformes, dessous féminins etc. ne présentent aucun risque de transmission du V.I.H. Tous les objets qui ont été en contacts avec du sperme et du sang ou qui ont servi à un usage interne doivent être désinfectés entre chaque utilisateur ou chaque utilisation. Les objets en métal (cockring, pinces à seins, etc.) les accessoires en cuir et caoutchouc doivent être nettoyés avec de l'eau et du savon puis désinfectés. Bien rincer ensuite à l'eau. En cas de coupures, d'écorchures ou de saignements, bien désinfecter. Ne plus jouer sur ces zones. On doit toujours utiliser du lubrifiants avec des godes afin de ne créer aucune lésion. On peut recouvrir d'une capote les modèles de petite taille ou de taille moyenne et changer de capote à chaque utilisation (même si le Gode est destiné à un usage personnel). Pour les pénétrations anales, n'utiliser que des objets qui ne peuvent pas glisser entièrement dans le rectum ! Sinon vous êtes bon pour les urgences et tout le toutim...

URINE Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

L'urine et les selles peuvent contenir de nombreux germes et parasites. Sur une peau saine, leur contact est sans risque. Sur les muqueuses (bouche, gencives, anus, gland) ainsi que sur des seins malmenés cela peut être dangereux. Par contre avaler de l'urine est déconseillé : en effet si ton partenaire a une infection urinaire ou une MST, il peut avoir du sang dans les urines et le risque de transmission du VIH existe. C'est encore plus dangereux si tu te fais pisser dans le cul (et surtout après une sodomie). Attention : Il ne faut pas prendre en bouche de l'urine juste après une éjaculation (du sperme est présent) et à fortiori si vous avez joué avec des sondes urinaires avant (présence possible de sang dans l'urine liée aux lésions).

ANULINCTUS Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Lécher l'anus n'est pas non plus sans danger car certaines maladies se transmettent par cette pratique : hépatite virales, syphilis, blennorragies, amibiases, etc. (Un vaccin contre l'hépatite B existe. Voir son médecin).

LES SELLES

Le caca peut contenir de nombreux germes et parasites. Les plans scats externes sont sans danger de contamination avec le VIH si la peau est saine. Par contre on peut choper de nombreux germes (amibes, hépatite, micro-organismes etc.) et des maladies de la peau. Il est déconseillé d'ingérer les fesses.

SALIVE-CRACHATS

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La salive et les crachats sont également sans danger sur une peau saine. Recevoir de la salive de manière plus ou moins directe, en avaler, recevoir des crachats ne présentent aucun risque de transmission du VIH. En effet, la concentration virale présente dans la salive est trop faible pour causer une contamination. Le risque existe pour d'autres germes ou d'autres virus (tel l'hépatite B). Éviter également ce genre de trip si tu as une infection rhino-pharyngée...

RASAGE

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Les jeux de rasage peuvent concerner les poils pubiens ou ceux de l'ensemble du corps. On prendra soin d'utiliser une lame de rasoir neuve (ou bien des rasoirs jetables) et d'en changer régulièrement afin d'éviter toute irritation. Le même rasoir ou la même lame ne doivent pas être utilisés par plusieurs partenaires pour éviter des risques de contamination. Un bain chaud aura préparé la peau en l'assouplissant. L'utilisation d'une crème à raser hydratante et hypoallergénique est recommandée. Le rasage électrique ou l'utilisation d'une tondeuse à cheveux crée moins de micro-lésions mais le résultat est moins parfait. L'usage des crèmes dépilatoires sur les régions génitales peut provoquer une irritation ou des phénomènes inflammatoires ou allergiques : elles sont donc à proscrire. Par contre, elles ne présentent aucun danger pour le torse, les fesses, le bas-ventre : la peau se révélant moins sensible.

Conseils. Si le rasage remonte à plusieurs jours ou plusieurs heures, il n'y a aucun risque de transmission de MST. S'il se déroule au cours de l'acte sexuel, le sperme et le sang ne doivent pas être en contact avec la peau rasée. En effet, des micro-lésions, des petites coupures invisibles à l'œil nu, surtout dans les replis de la peau des organes génitaux, deviendraient des portes d'entrée possibles pour des virus. On pourra désinfecter les micro-lésions à l'aide de coton imbibé d'alcool à 90°, en prenant soin de ne pas mettre les zones rasées en contact avec du sperme, du sang et/ou des sécrétions vaginales.

PIERCING-TATOUAGE

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Pour se faire percer ou tatouer, utiliser un matériel stérile et bien désinfecté. Percer la peau pour y fixer des piercings (anneaux, petites barres etc.) nécessite une hygiène rigoureuse des mains et des zones qui sont traitées Ces bijoux ou ornements doivent être constitués d'un métal en acier chirurgical ou d'or. Il est préférable d'avoir recours à des professionnels. On utilise un matériel à usage unique. Tout contact avec du sperme ou du sang avant la cicatrisation est dangereux.

AIGUILLE

Les piercing basés sur des jeux d'aiguilles lors de plans hard demandent des règles rigoureuses. Seules des aiguilles stériles, de préférence à usage unique, doivent être employées. Pendant et après ce trip, la peau, qui a subi des lésions, doit être protégée de tout contact avec du sperme ou du sang.

SONDES ET CATHETERS

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On doit toujours utiliser des cathéters stériles. La muqueuse fragile de l'urètre est particulièrement vulnérable aux lésions qui sont autant de voies d'entrée potentielles pour le V.I.H. Il ne faut donc pas sous-estimer le danger d'une infection bactérienne des voies urinaires. Le principe de base est simple : ne jamais introduire dans l'urètre des objets qui n'ont pas été conçus à cet effet ! Si tu pratiques ce type de jeux, tu dois impérativement utiliser un préservatif pour te faire sucer car le cathétérisme entraîne systématiquement des micro-lésions de l'urètre qui sont autant de voies de « sortie » pour le V.I.H.

LES INFILTRATIONS

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Les infiltrations ou injection de liquide physiologique dans les couilles sont des pratiques à risque si l'un des partenaires est séropositif. Dans tout les cas : veille à utiliser du matériel stérile. Prend soin particulièrement des seringues qui devront soit avoir un usage unique, soit être stérilisées dans les règles de l'art après chaque usage. En aucun cas il ne faut utiliser le même matériel avec des partenaires multiples au cours d'une séance. Outre la transmission du V.I.H, cette pratique présente d'autres risques tels l'inoculation d'autres germes sans parler des complications secondaires. Ce jeux, qui reste marginal, n'est à tenter que si l'on est expert ou si l'on se remet entre les mains d'un expert dans ce domaine.

LA CIRE DE BOUGIE

La cire de bougie ne présente aucun risque lié au V.I.H. Les bougies ordinaires de couleur blanche sont les meilleures : leur cire devient en effet assez chaude pour exciter sans toutefois occasionner de brûlures.

LES COUPS ET LE FOUET

D'une manière générale, qu'il s'agisse de coups manuels, de l'usage d'un fouet ou d'un ceinturon, les coups ne présentent pas de risques de transmission tant qu'aucune lésion de la peau n'est créée. S'il y a des lésions, pense à les désinfecter après, et veille toujours à ce qu'elles n'entrent pas en contact avec du sang ou du sperme de ton partenaire ou d'un partenaire ultérieur si tu n'es pas un maso très fidèle !

SPERME ET SANG

Quitte à se répéter, le sperme et le sang d'une personne séropositive sont contaminants. Dans ce cas, et dans le doute, ne pas se livrer à des rites de fraternisation par le sang, ni à aucune pratique de contact entre : sang - sperme /sang - sang sur le lieu de lésions de la peau ou de muqueuses.

 

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