Le site de l'écrivain Gay
 

Drogues et sexualité esctasy, LSD, etc

 



ecstasy Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

MDMA (Méthyldioxy-métamphétamine). Sous cette formule chimique se cache le véritable ecstasy 5, la fameuse drogue des années 1990. Substance synthétique dérivée de l'amphétamine, elle se présente sous forme d'un cachet ou d'une gélule. Le dosage usuel est de 2 mg/kg. D'autres métamphétamines existent : MDA, MDEA, etc. dont les effets psychotropes sont proches de l'ecstasy. La MDMA est restée libre de tous contrôles après sa découverte au début du siècle. Elle est devenue illégale en 1986. Son usage récréatif est prohibé par la convention de Viennes ratifiée par la France tandis que son usage médical est autorisé.

L'X est à la fois stimulant et relaxant. Il modifie l'humeur, favorise la communication et exacerbe les sens : le temps passe très vite. L'effet se fait sentir entre 20 et 60 minute après l'absorption. Au début on peut ressentir une impression de flottement et parfois une légère inquiétude. Il est possible d'avoir des nausées, des bouffées de chaleur. Le cœur bat plus vite, la peau devient moite et la bouche sèche. Pas de panique ! C'est normal et cela ne dure habituellement pas longtemps. L'effet est maximum pendant deux heures puis diminue les heures suivantes. Au total 4 à 8 heures d'effet. S'amorce ensuite la descente qu'il est nécessaire de préparer. L'important étant sans doute de ne pas rester seul, d'avoir au maximum 24 heures devant soi sans activités pénibles et de se régénérer (sommeil, alimentation énergétique et vitaminée). Mais un produit vendu sous le nom d'ecstasy peut aussi contenir une amphétamine sans effet psychotrope. Pire encore, il est très souvent coupé avec des substances plus ou moins dangereuses (antidépresseur, caféine, morphine, sédatifs, hormones...).

Les effets sont également : la déshydratation du corps : elle est due à la MDMA et devient dangereuse (voire mortelle) si la température ambiante est élevée. L'effort physique trop important, les pertes d'eau mal renouvelées. Il faut donc boire de l'eau régulièrement mais pas de grande quantité d'un coup, s'aérer et faire des pauses. Cela limite aussi la toxicité sur les reins ainsi que le risque d'infection urinaire. Une fois que votre humeur n'est pas stimulée artificiellement vous risquez de plonger dans une forme d'anxiété et de dépression (« passage à vide » très fréquent au 3e jour après la consommation). Alors si vous vous sentez « limite » ou si vous avez déjà eu des problèmes psychologique, il vaut mieux ne pas gober. Les personnes qui consomment de l'ecstasy de façon régulière et fréquente (par exemple une fois par semaine), réalisent qu'elles prennent des quantités de plus en plus importantes et que l'effet n'est plus aussi agréable, elles maigrissent et s'affaiblissent. Leur humeur est instable et elles peuvent devenir agressives. Pour quelques uns c'est le début d'une dépression sévère et durable. Attends au moins six semaines entre deux prises et réserve les à des événements particuliers.

lsd 25, acid, trip Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Le LSD 25, ou diéthylamide de l'acide lysergique, est obtenu à partir de l'ergot de seigle. Cette molécule a été découverte en 1938 par le chimiste suisse Albert Hofmann. Il se présente sous la forme d'un buvard (papier imbibé d'acide), d'une micropointe (ressemblant à une mine de crayon) ou sous forme liquide. Le LSD est efficace à partir de 25 microgrammes. Un trip contient de 50 à 400 microgrammes voire plus. Le dosage d'un buvard est aléatoire car une quantité infime est déjà efficace. C'est là un des principaux risques de l'acide : Pour deux buvards portant le même nom, l'un pourra être puissant et l'autre très soft. Attention au surdosage, n'hésitez pas à fractionner les prises ! Il faut environ 1/2 heure à 1 heure pour ressentir les premiers effets. Au début de la montée, peut apparaître une anxiété ou un sentiment désagréable de confusion. Il ne faut pas bloquer sur ces sensations, elles sont passagères. Le LSD est un hallucinogène puissant et ne devrait pas être pris à la légère. En abaissant les « défenses » psychiques qui nous aident tous contre l'angoisse, il peut nous permettre d'avoir accès à des zones obscures ou inconnues de notre être. Ce n'est donc pas sans risques car ce qui est « refoulé » ne l'est pas sans raison ! La rencontre peut-être exaltante ou totalement angoissante selon l'état d'esprit, l'environnement et le moment. Il existe autant d'expériences que de personnalités. L'expérience au LSD est puissante et laisse un souvenir durable bon ou mauvais. La descende : la descente est parfois un moment difficile qu'il faut organiser.

Le bad trip. Il peut être relativement léger et transitoire, mais peut aussi devenir un réel cauchemar (crise de panique, psychose) La plupart du temps, quand la chimie s'estompe, l'angoisse se dissipe, mais parfois il peut déclencher un traumatisme durable (phobies, état confusionnel, bouffées délirantes) un bad trip ne se produit pas par hasard. Le dosage du produit peut être en cause mais pas seulement. Certaines révélations, certaines prises de conscience favorisées par la prise de psychédéliques peuvent faire gravement péter les plombs si elles arrivent à un mauvais moment. Des remises en question peuvent s'avérer au-delà du supportable (il est plus difficile d'encaisser en une nuit ce qui se passe habituellement sur une longue durée et par étapes) il faut pouvoir évaluer son aptitude à gérer le LSD et gober seulement si on se sent prêt.

Ne laissez jamais seul quelqu'un qui va mal ! Les bads trips sont plus fréquents lorsqu'on se retrouve seul ou lorsque l'on prend peur devant une montée trop forte et qu'une personne ne vous « accompagne ». Les substances psychédéliques subliment et amplifient les sentiments, qu'ils soient bons ou mauvais (psychédélique : du grec psukhê = esprit et délo = révéler). C'est aussi pour ces raisons qu'il est extrêmement dangereux de faire gober quelqu'un à son insu.

Que faire en cas de bad trip ? Si quelqu'un se fait un mauvais trip, restez calme et faites votre possible pour le calmer. Emmenez le dans un coin tranquille et bien aéré, parlez lui et rassurez le. Rappelez lui qu'il est sous l'emprise d'un produit dont l'effet va se dissiper. Il ne faut pas non plus le harceler : vu son état, il lui sera de toute façon difficile de répondre. Un léger massage, une épaule chaleureuse et surtout une présence suffisent presque toujours à calmer un mauvais délire. Si cela ne s'arrange pas, faites appel à une personne qualifiée. Un médecin peut administrer un médicament permettant une relaxation. Si quelqu'un perd connaissance ou est pris de convulsions, placez le en position latérale de sécurité (allongé sur le côté) dans un endroit calme et aéré, assurez vous qu'il n'avale pas sa langue et que rien ne gêne sa respiration. Demandez ou faites demander les secours immédiatement (SAMU 15), mais ne le laissez pas seul. En attendant, renseignez-vous auprès de ces proches pour savoir ce qu'il a pris, et en quelle quantité. Si vous le faites avant l'arrivée de la police, il sera plus facile d'obtenir une information précieuse pour le médecin.

speed Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Sous le nom de speed se trouve un produit qui contient des Amphétamines artificielles ou parfois des Méthamphétamines. Le plus souvent le speed est vendu sous forme de poudre blanche pour être sniffé. C'est un fort psychostimulant coupe-faim et excitant. La plupart des fêtards qui prennent du speed le font pour rester en forme et danser toute la nuit. Cela amplifie le sentiment qu'ils sont encore vifs et surexcités alors que la fête se finit. Les agents chimiques du speed libèrent de la « noradrénaline » des neurones. De même il y a une libération de la « dopamine », ce qui entraîne une hausse de l'amour propre. Parce que les amphétamines ne s'éliminent que lentement du corps, leurs effets durent longtemps : pour l'amphétamine de 8 à 12 heures et pour la méthamphétamine jusqu'à 30 heures. Il faut savoir que la privation de sommeil, l'effort physique dû à la danse dans des mauvaises conditions d'aération et la consommation de drogues fait subir à votre corps des conditions extrêmes. Malheureusement, beaucoup en prennent plus que deux fois en une nuit et s'étonnent de l'impression d'être une ruine le dimanche soir ou le lundi quand un rhume, une extinction de voix, une dépression, etc. commencent à pointer leur nez. Trois jours sous speed, sans dormir et sans manger, cela signifie un effort extrême du corps. Le speed provoque une augmentation de la température du corps et élimine presque complètement les signes de la faim, de la soif, de la douleur et de la fatigue. Les dealers coupent le speed avec de nombreux produits, ce qui fait varier considérablement la teneur en amphétamines : d'après les recherches en 1996 de l'association Ève & Rave, le speed contient entre 11 % et 83 % d'amphétamines. Le « kristallspeed » contient 100 % d'amphétamines ! Un overdose arrive donc facilement.

Les effets secondaires. Les effets secondaires du speed sont une grande nervosité, des boutons, des troubles psychologiques, des problèmes cardio-vasculaires et des irritations pour les usagers réguliers, des douleurs aux membres, etc.. : Le speed provoque un grand effet d'épuisement. Le speed atténue l'effet de l'ecstasy. Ce n'est pas vraiment une bonne idée, après un week-end de fête, de vouloir prendre du speed pour compenser la « dépression du lundi ». Les pailles pour sniffer peuvent transmettre des hépatites : Ne les échange pas !

amphétamine Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

L'amphétamine ou speed est un coupe faim avec un effet psychostimulant puissant. C'est une substance qui induit une dépendance psychique, physique et une descente difficile. La consommation d'amphétamines peut entraîner une altération de l'état général par la dénutrition et par l'éveil prolongé aboutissant à un état d'épuisement, une grande nervosité et parfois des troubles psychiques graves (psychose, paranoïa). Produit très dangereux en cas de dépression, de problèmes cardio-vasculaires, d'épilepsie.

cocaïne Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

La cocaïne provoque une euphorie d'une durée de 5 à 30 minutes suivant son mode d'administration, en augmentant considérablement dans le cerveau l'afflux de dopamine. Elle est aussi consommée pour son effet excitant et parce qu'elle donne l'illusion d'améliorer les capacités intellectuelles. Stimulant rapide, intense, et de courte durée. Se sniffe, se fume, ou se shoote. Dépendance physique et psychique. Inhibe les effets de l'ecstasy. Produit le plus souvent fortement coupé. Les pailles pour sniffer peuvent transmettre les virus des hépatites, et ne doivent pas être échangé. La cocaïne est, avec l 'héroïne, l'une des drogues les plus addictives. Il s'agit plutôt d'une dépendance psychologique que physiologique, ce qui ne veut pas dire qu'elle soit plus simple à prévenir.

G.H.B. Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Le G.H.B. (Gamma hydroxybutyrate de sodium - Gamma oh(r)) est un métabolite du GABA (Neuromodulateur cérébral). Synthétisé en 1961, il a été utilisé en médecine comme anesthésiant, pour le traitement de l'insomnie grave et dans celui du sevrage alcoolique. Dans les années quatre-vingt, les culturistes utilisaient le G.H.B. afin de stimuler la libération de l'hormone de croissance, réduire les graisses et augmenter la masse musculaire.

Le G.H.B. se présente sous forme de poudre blanche cristalline, que l'on dilue dans un verre d'eau et que l'on boit. Le G.H.B. est un produit à usage exclusivement médical, dont le détournement à des fins récréatives est interdit. À ce titre, ce détournement expose au risque de poursuites judiciaires.

Ses effets sont différents suivant la dose absorbée et les réactions personnelles. La dose habituellement utilisée varie de 2,5 g à 5 g maximum, calculée approximativement avec une cuillère à café. (1/2 c. à café = 2,5 g, 1 c. à café rase = 5 g). Si tu n'es pas un « habitué », il faut bien sûr en prendre moins. La montée est assez rapide (surtout à jeun), entre 10 et 20 minutes, et ses effets durent de 2 à 4 heures. Dès la montée tu ressens un moment de flottement.

Les effets couramment évoqués sont ceux de l'alcool : euphorie, déshinibition, chaleur émotive, un sentiment de relaxation et une hyper sensualité. Si la dose est trop forte, les effets du G.H.B. sont ceux d'un somnifère puissant. Le G.H.B. est d'abord et avant tout un anesthésiant...

Les causes de l'intoxication au G.H.B. sont multiples, la première étant due au dosage difficilement précis avec une petite cuillère. Il faut savoir que les effets varient d'une personne à une autre. La consommation de G.H.B. peut entraîner une dépression respiratoire, elle-même pouvant être responsable d'un coma, et des crises d'épilepsie (particulièrement chez ceux qui en ont déjà fait). Le G.H.B. est donc fortement déconseillé si tu as des problèmes cardiaques, respiratoires ou des antécédents épileptiques. Le G.H.B. ne doit pas être mélangé avec les produits sédatifs : alcool, opiacés, tranquillisants...

Il y a une incompatibilité totale entre le G.H.B. et l'alcool. Même si tu as bu une bière quelques temps auparavant, cela suffit pour avoir une intoxication. La plupart des comas signalés font état d'un mélange d'alcool et de G.H.B. De façon générale, le G.H.B. est incompatible avec les sédatifs. Le G.H.B. peut provoquer une somnolence et une incoordination motrice, il est donc dangereux de conduire sous l'effet de ce produit. Le G.H.B. agit comme un aphrodisiaque et ses effets sont plus sensibles chez les femmes. Il est possible que tu aies une relation sexuelle avec une personne pour laquelle, sans l'effet du produit, tu n'aurais jamais eu d'attirance. Comme beaucoup de produits psychotropes détournés de leurs fonctions, aucune étude sur les conséquences à long terme n'a été effectuée.

héroïne Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Vient du pavot. Se sniffe, se shoote ou se fume. Dépendance psychique et physique. Provoque un sentiment de bien-être, est utilisé parfois en descende d'ecstasy ou d'acide. Cette méthode expose au risque de dépendance aux opiacés. Attention l'héroïne que l'on trouve est fortement coupée (5 à 10 % d'héroïne) avec des produits parfois dangereux. L'héroïne provoque tout d'abord un violent sentiment d'euphorie (le flash), en particulier si elle est fumée ou injectée. Cet effet bref est suivi d'une période plus longue (jusqu'à plusieurs heures) où l'usager ressent un grand calme lié aux propriétés anxiolytiques et anti-dépressives du produit. Elle est souvent accompagnée de vomissements et d'un renfermement sur soi. Ces effets s'estompent très rapidement dans le cas d'une utilisation régulière, où l'héroïne sert alors surtout à diminuer les symptômes du manque.

La dépendance physique se manifeste par des crises de manque : diarrhées, vomissements, agitation ou au contraire apathie totale, dépression. Elle s'acquiert suivant les individus et leur mode de consommation en quelques semaines ou quelques mois d'usage régulier. Il existe également des dangers liés aux pratiques de consommation : l'injection intraveineuse est particulièrement nocive, en particulier parce qu'on s'expose à des produits de coupe d'origine inconnue, et parfois susceptibles d'obstruer les veines.

kétamine : kcp Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

C'est un puissant anesthésiant, le Kétalar, qui se sniffe sous forme de cristaux, voire s'injecte en intramusculaire. La conscience se dissocie du corps et de la réalité extérieure. Effets différents suivant les doses, allant jusqu'au coma en cas de surdose (Khole). Comme il s'agit d'un anesthésiant, on peut se blesser sans s'en rendre compte ou se faire double fister sans que la douleur ne serve de sonnette d'alarme). Si vous es habitué à faire des lignes de speed, sachez que pour la kétamine, il en faut deux ou trois fois moins. Risque majeur de bad trip.

champignons hallucinogènes Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Psilocybine, magic mushrooms. Similaire au LSD mais de durée d'action plus courte (3 à 6 heures). Bad trip beaucoup moins fréquent, mais à ne pas sous estimer. Nombreuses variétés différentes. Certains champignons sont vénéneux et peuvent créer un empoisonnement avec diarrhée, vomissements.

antidépresseurs Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Les antidépresseurs, peuvent affecter le désir et la sexualité. On peut quelques fois retrouver une baisse du désir sexuel, une diminution de l'érection, une difficulté à l'orgasme et, chez l'homme, une éjaculation retardée ou rétrograde. Les benzodiazépines utilisées pour combattre l'anxiété (effet anxiolytique) ou pour faciliter le sommeil (effet sédatif) sont quelques fois associées à une diminution du désir sexuel, une difficulté d'orgasme chez la femme et à l'éjaculation retardée chez l'homme. Les antidépresseurs tricycliques n'ont pas d'action sur l'appétit érotique ni sur l'érection. Mais l'orgasme est retardé pour les deux sexes. Les anorexigènes ou coupe-faim n'ont pas d'action sur la fonction sexuelle. Les neuroleptiques peuvent provoquer l'absence d'orgasme chez la femme et la diminution des érections ou le retard des éjaculations chez l'homme. Les tranquillisants diminuent généralement l'appétit érotique. Mais peuvent aider à le stimuler chez certaines personnes inhibées.

anti-hypertenseurs Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Médicaments utilisés pour lutter contre l'hypertension artérielle (haute pression), sont fréquemment dans nos sociétés occidentales. Ces médicaments agissent par différents mécanismes pour ramener la pression sanguine à un niveau normal. Certains d'entre eux (mais pas tous) peuvent cependant diminuer la quantité de sang allant vers les organes génitaux, ce qui peut entraîner une difficulté d'érection (impuissance). Il y en a d'autres qui peuvent diminuer le désir sexuel ou même apporter des difficultés d'éjaculation ou d'orgasme. Même si certains anti-hypertenseurs ont un effet sur la sexualité, il faut savoir que plusieurs d'entre eux n'en possèdent aucun.

 

www.erikremes.net