LES MUSCLES DU BASSIN Les muscles pubococcygiens du plancher pelvien

LES MUSCLES DU BASSIN Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Edition Blanche

Aérobic phallo-vaginal. Les muscles pubococcygiens se situent sous le bassin, dans une zone appelée le plancher pelvien. Chez la femme, il provoque les spasmes de l'orgasme et resserre le vagin. Ils se situent à quelques centimètres de l'entrée du vagin et se contractent lorsqu'on désire arrêter d'uriner. Pour le découvrir, allongez-vous sur le dos et tenez un miroir qui vous renverra la belle image de votre vulve. Commencez par contracter (comme si vous vous reteniez de faire pipi) puis poussez alternativement. Si vos muscles sont suffisamment forts et que vous les contrôlez bien, vous verrez le périnée rentrer et sortir à chacun des mouvements de contraction. Il s'agit d'apprendre à les bouger indépendamment des autres muscles. Plus ils sont autonomes, plus l'entraînement sera fructueux et moins il sera fatigant. La présence d'un godemiché aide l'exercice de ce muscle. Dans d'autres cultures, les femmes apprennent à faire travailler ces muscles. Au Moyen-Orient, une grande partie de l'entraînement des danseuses du ventre consiste à déplacer l'un ou l'autre de ces muscles pelviens, en laissant les autres immobiles et ce, indépendamment du reste du corps.

Il s'agit en fait d'un ensemble de plusieurs muscles entre l'os pubien, devant, et le coccyx, derrière, qui supporte l'anus et les organes internes, et les maintient en place. Il se trouve à environ 2,5 cm sous l'épiderme et son épaisseur peut varier entre 1 et 5 cm(s). Ce muscle est desservi par un nerf, le mal nommé plexus honteux qui a pour rôle de détecter toute stimulation du clitoris, lèvres, vagin et anus et de les transmettre au cerveau. En retour, ce plexus transmet à ces muscles les signaux en provenance du cerveau et commande les contractions rythmées qui accompagnent normalement l'orgasme. Ces muscles jouent un rôle capital dans la jouissance. Plus ces muscles sont développés, plus le sang afflue. Ainsi, les sensations sont amplifiées. Les sexologues s'accordent à dire que plus ces muscles sont travaillés, plus l'acte sexuel donnera du plaisir.

Pump-pump the clito. C'est le docteur Arnold Kegel, dans les années 1960 qui découvrit l'importance de ces muscles. Il inventa un appareil, le périnomètre, destiné à les faire travailler. Les travaux récents ont permis de confirmer l'hypothèse de Kegel suivant laquelle une faiblesse du muscle pubococcygien est en partie responsable de l'anorgasmie féminine (et parfois des problèmes d'érections masculines). Les exercices de Kegel comportent des contractions courtes et longues de ces muscles, alternant avec des périodes de relaxation de même durée. Lorsqu'une femme contracte ce muscle, le sang afflue dans les tissus vaginaux après chaque contraction. Cela provoque leur assombrissement et une lubrification. Il s'agit dans ces exercices de prendre conscience des muscles du périnée, des releveurs de l'anus et des muscles fessiers. Le « pipi stop » (il s'agit de bloquer sa miction à plusieurs reprises avant que la vessie ne soit complètement vidée) est une excellente méthode d'éducation ainsi que certains jeux sexuels comme la contraction des muscles du vagin sur les deux doigts légèrement écartés du partenaire ou encore sur son sexe lors de la pénétration.