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Communiquer avec son corps

 



Communiquer avec son corps. Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Edition Blanche

Quand on parle de cul, on occulte souvent l'importance du toucher et des caresses. C'est pourtant un moyen parfait pour communiquer la tendresse, l'amour, la chaleur, son besoin d'intimité, de rapprochement et patati et patata. De plus, le toucher est non seulement un moyen de communiquer quelque chose, c'est une forme de communication en soi. Au commencement de leur relation, les paires d'amants vont se toucher et se caresser fréquemment et longuement. Ils consacrent du temps et de l'énergie pour la sensualité. Ils apprennent à mieux se connaître et à s'apprécier. Cependant, quand la période des premières rencontres s'éloigne, il est fréquent qu'il se produise de moins en moins de caresses.

Mais la sensualité est aussi importante en dehors de la sexualité. La confusion entre sexualité et sensualité demeure préjudiciable. Dans nos sociétés, le toucher ne paraît possible, ou acceptable, que s'il y a une relation sexuelle. De même, si on se touche, si on se caresse, on a l'impression qu'il faut absolument que ça se termine par un va-au-cul. Sinon il manque quelque chose. Dans nos sociétés, hélas, les rares moments de contacts physiques entre individus, même affectueux, relèvent souvent des plans cul. Dans nos civilisations, capitalistes et peu humaines, le corps n'a plus de place. Et les relations aux autres restent très souvent hiérarchisées, véritables rapports de force où seul compte le pouvoir à prendre sur l'autre : pouvoir financier, hiérarchique, amoureux, moral ou sexuel. Dans la vie de tous les jours on ne se touche plus. Notre corps n'est parfois plus qu'un ridicule objet sexuel dont le seul but est la pénétration. Et encore pas toujours. Pour certains le corps n'existe pas, n'existe plus, n'a jamais existé. Nos sociétés auraient beaucoup à gagner de développer l'éducation sexuelle et sensuelle. Bien des guerres et conflits disparaîtraient.

Pour les femmes, les préliminaires sont très souvent indispensables à la qualité de l'acte. Mais les hommes aussi ont besoin de préliminaires. Ils ne sont pas de vulgaires machines à bander et à jouir. Il peut être savoureux de commencer par un bon massage du dos. Votre mâle soumis est couché sur le ventre, vous l'enjambez en vous asseyant sur ses fesses. C'est très confortable et pneumatique. Débuter par de savoureuses caresses en passant malicieusement votre langue dans l'oreille et en lui mordillant plus ou moins doucement le lobe. Il devrait déjà onduler de la croupe et commencer à éructer diverses onomatopées. Descendez doucement avec votre langue vers son cou, sa nuque et continuez votre chemin le long de sa colonne vertébrale jusqu'au bas du dos et sa vicieuse tirelire. Si, à ce moment là, le poulet n'est pas encore cuit et bien grillé, arrivez aux fesses, léchouillez-lui la rondelle. Cela marche quasiment à tous les coups.

 

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