Le premier rapport sexuel

Le premier rapport sexuel Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Le garçon puceau connaît déjà son sexe en érection et a généralement fait l'expérience du plaisir par la masturbation. Il sait que le coït n'apportera aucune modification anatomique à son pénis et il ne redoute pas, comme pour les filles, la pénétration d'un corps étranger dans le sien. Il s'alarme plutôt de son manque d'expérience, redoute de ne pas savoir comment faire ou que son amante se moque de lui. La connaissance du corps de la femme est indispensable pour que le garçon vierge prenne conscience des étapes à franchir. L'hymen ne doit pas ainsi être appréhendé comme infranchissable. Certaines informations de bases sont indispensables comme la nécessité d'exciter le partenaire afin que le vagin soit lubrifié.

Ayez confiance en votre premier amant(e). Rien n'est pire qu'une première fois ratée. N'hésitez pas à dire que vous êtes vierge. Protégez-vous des MST ou de tomber enceinte. Choisissez le moment et l'endroit avec précaution. Places vous dans les meilleures conditions. Ne vous attendez pas à avoir forcément un orgasme la première fois. Le (la) partenaire expérimenté(e) prendra les choses en main. Soyer certain(e)s de désirer la personne. Prenez une position de base type missionnaire qui évitera des gesticulations maladroites. Faites-vous aider par votre amant(e). Ne vous étonnez pas si tout est très vite terminé. La première fois est très importante, mettez toutes les conditions de votre côté pour la réussir.

Chez les filles, l'appréhension du premier rapport est souvent grande. La perte de la virginité est souvent décrite comme « douloureuse » : un corps étranger va la pénétrer et sa physiologie va s'en trouver modifiée. La peur lors des rapports peut donc provoquer une contraction des muscles de la vulve, empêchant parfois le pénis de pénétrer. Tout comme pour la sodomie, il est donc nécessaire d'être dans un climat de confiance total avec son amant(e). Cela évitera les troubles d'érection ou les contractions vaginales invalidantes. À cette peur s'ajoute celle de tomber enceinte.

Baisers et préliminaires auront provoqué excitation, érection du pénis et lubrification vaginale. La fille s'étend sur le dos, les genoux pliés et les cuisses écartées. Le garçon s'allonge sur elle, la pénètre doucement dans cette position qui dégage bien l'entrée du vagin et tend l'hymen, facilitant ainsi sa rupture. Lors de celle-ci, on note un saignement plus ou moins abondant dans 70 % des cas. Il ne faut pas s'en inquiéter.

Il est utile que le garçon joue lentement avec son sexe. Il rentrera d'abord le gland puis le début de la hampe de quelques centimètres. Il se peut que l'hymen bloque le passage. Un coup de rein plus ferme permettra de rompre alors cette barrière. Attention à ne pas être trop violent ! Dans cette position, le garçon restera quelques instants pour calmer la douleur de son amante. Il ressortira ensuite d'autant pour revenir dans un mouvement lent de va-et-vient. Par la suite, suivant les signes de sa partenaire, il augmentera graduellement la cadence en même temps que monteront l'excitation et le plaisir. Au bout d'un temps variable suivant les individus, les deux partenaires pourront éventuellement ressentir un orgasme.