SODOMIE Généralités

SODOMIE, Généralités Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

La sodomie est une pratique sexuelle où la verge en érection est introduite dans l'anus (voir Anus et Rectum page ). La sodomie était pratiquée pour préserver la virginité vaginale et comme moyen de contraception. Quoi que cette technique comporte des risques (les spermatozoïdes pouvant passer de l'anus au vagin). L'anus est richement innervé et constitue une zone érogène importante dans la sexualité. Généralement plus serré qu'un vagin, le rectum embrasse et serre globalement le phallus.

Une sodomie bien préparée ne devrait pas (ou peu) être douloureuse. Pour cela, soyez patient et usez de lubrifiant. Le rectum est un muscle qui peut s'élargir. Il est vrai que les premières sodomies peuvent être douloureuses. La cause de ces douleurs est physiologique mais aussi psychologique. La pénétration doit donc être très délicate. Le sphincter anal ayant pour réflexe de se refermer à toute tentative d'intromission, il faut le détendre petit à petit par des caresses, un lubrifiant hydrosoluble (non gras) qui permettra d'éviter irritations et rupture du préservatif. Les caresses de l'anus et l'introduction d'un doigt ou deux doigts pourront précéder la pénétration de la verge. Le sphincter s'habituant à se détendre, le coït anal par ses mouvements de va-et-vient peut être source de plaisirs intenses et d'orgasmes.

Les idées préconçues liées à la sodomie. L'anus et sa pénétration restent encore tabous et cette pratique fait encore, dans certains pays, encourir la peine de mort. Le poids des interdits pèse sur nos consciences. Le rectum est également le lieu de la défécation et des fèces. Il provoque donc souvent rejet et répulsion. Dans les années 1980, le coup de grâce à été donné par le sida : la sodomie devenait la pratique la plus contaminante. Il n'empêche que nous sommes nombreux à aimer le sexe anal. D'autres le détestent. D'autres encore ne l'ont pas essayé encore et sont curieux. Et beaucoup de personnes sont attirées par lui justement parce qu'il est tabou et mystérieux.

Sodomie chez la femme et chez l'homme. La sodomie d'une femme ou d'un homme ne présente pas les mêmes enjeux. Pour une femme, la sodomie ne remet pas en cause la distinction habituelle des sexes et sa réceptivité aux hommes. Par contre, la sodomie masculine bouleverse le rôle et le genre masculin. La sodomie masculine peut concerner deux personnes du même sexe ou bien un homme et une femme utilisant un godemiché ceinture (voir Godemiché). Lors d'une sodomie, le mâle est pénétré, réceptif, passif. Contrevenant aux rôles qui lui sont généralement impartis, c'est-à-dire celui d'être un homme pénétrant et actif. Dans le cas d'une sodomie masculine, l'homme se retrouve dans le rôle réservé d'habitude aux femmes (le passif-pénétré) et non dans celui qui lui est imposé par son statut (l'actif-pénétrant). N'oublions pas que dans la plupart des cultures, l'insulte extrême est « pédé » ou « enculé ». Un travail psychologique d'acceptation de cette pratique doit donc être mis en œuvre.