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Psychanalyse du trou du cul et de la sodomie Pataphysique du trou
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Psychanalyse du trou du cul et de la sodomie Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004 Pataphysique du trou. Sans se prendre la tête (dans le cul), il est bon de se plonger un instant dans les fondements inconscients de nos envies sodomites et rectumseques. Pour beaucoup d'entre nous, c'est d'abord notre mère qui a pris possession de notre derrière. Je ne parle pas de god et autre fist-fucking, bien entendu (mis à part dans ces horribles histoires de parents pédophiles et incestueux). Pour le psychanalyste Didier Dumas, « qu'elles aient abusé de suppositoires ou des lavements, elles ont composé l'interdit de tout contact avec le pénis de leur fils par un intérêt tout maternel pour ses excréments. En naissant, l'enfant n'a pas la maîtrise de son anus : ses sphincters sont immatures. Il doit accomplir tout un travail de maturation physique et psychique, afin de pouvoir gérer lui-même la fermeture et l'ouverture de cet orifice ». Avant donc qu'il n'en prenne lui-même possession, l'enfant vit son corps comme la propriété de sa mère. Si la mère est un peu trop insistante sur le derrière de son gosse, conclut Dumas, elle lui interdit de prendre possession de son corps. « dans ses fantasmes, l'enfant en conclut que son postérieur a pour rôle de donner du plaisir à la mère et, à l'age adulte, tout ce qui rappellera l'anus aura une valeur incestueuse ». Pour Dumas, le blocage des pulsions anales s'exprime, à l'inverse, comme une incapacité à user de son corps. Mais la femme est dans un autre position. « Son analité infantile peut se sublimer par la grossesse : donner forme au corps de l'enfant. Ne pouvant en faire autant, l'homme ne peut sublimer son analité d'enfant que dans la possession du corps de la femme. Son plaisir sera alors de la maîtriser, de la posséder, de s'approprier son corps comme la preuve de son pouvoir à lui. Les modalités du plaisir que peut prendre la femme à se faire sodomiser ont, pour elles aussi, les mêmes racines. Tout comme le garçon, elle découvre ces lieux de jouissances que sont la bouche et l'anus dans le rapport à la mère. Le clitoris joue pour elle le même rôle que le pénis du garçon ». La jouissance anale de la femme aurait ainsi un statut semblable à la jouissance clitoridienne. Ce sont deux formes de jouissance qui restent en continuité avec la jouissance infantile. « Le plaisir de se faire pénétrer par l'anus plutôt que par le vagin a ceci de particulier qu'il ne rompt pas forcément avec celui qu'on a connu avec sa mère ».
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