INTERNET ET LE CYBERSEX

INTERNET ET LE CYBERSEX Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

La Technodrag des Cybercochonnes de l'espace. La drague sur écran évolue. Avec le dialogue en direct sur Internet, place à l'image et à la cybersexualité. Fini les coups rencontrés par minitel à la description apollonesque qui se transforment, une fois chez vous, en grosse truie informe. Avec la techno drag, pics, web cam, Irc et autres chat, on a affaire à des gros seins et des gros culs et ça se voit ! Le sexe connaît sa révolution de l'image.

Porno Babel. Internet a démocratisé l'accès au cul pour toutes les cybercochonnes du monde. Le Net éjacule des millions de pages vouées au sexe. Des centaines de milliers de picts, vidéos et textes sont disponibles gratuitement sur des milliers de sites commerciaux ou persos. Du sexe-shop en ligne au web cam d'exhibs en passant par les sites de sexologies, tout se trouve, se regarde ou s'achète. Amateurs ou pros, payants ou free, le web propose des sites plus pointus les uns que les autres. Chaque sujet, même le plus particulier y est abordé, décortiqué, illustré, théorisé. Des canaux IRC se spécialisent dans les différents trips sexuels ou les échanges de matériel porno thématique. On peut rencontrer des mecs proche de ses fantasmes. Chacun pouvant grâce à ses pages persos être mis en contact avec d'autres mecs aux trips identiques. Hyperspécialisé, on y trouve de tout, aussi bien des images de jumeaux sodomites, des rapports homo-zoophiles, du trash, du pédo ou des handicapés. Il y en a pour tous les goûts, du bon au mauvais. Internet est une formidable bibliothèque du sexe, alternative, underground et mondiale.

Fucking with my chat. L'Irc, un des précurseurs des autoroutes de la fornication, permettait déjà depuis quelques années d'échanger moult fichiers textes et images avec un plan cul aux quatre coins du monde. Mais l'éloignement était un problème. L'IRC du technopaléolitique était idéal pour se faire des copines à Miami ou à Londres, pour se télébranler, pas pour la fastfuck hygiénique avec son voisin de quartier. Le taux de pénétration, oh, yé !, des ordinateurs dans les foyers français n'était pas assez important pour satisfaire une libido subite. Aujourd'hui, il en est tout autrement et toute cybercochonne qui se respecte dispose d'un ordinateur ainsi que d'un accès classique à Internet (à la maison ou au boulot...) quand celles-ci ne surfent pas à haut débit(es) grâce à l'ADSL ou au Câble. Oh !, saint Câble priez pour Noos ! Aujourd'hui, grâce au Chats nationaux d'envergure, la drague de proximité trouve toutes ses lettres de noblesses sur le Net. Les codes de dragues évoluent avec la technique : grâce aux webcam, l'imaginaire et le cérébral font place au visuel. Face à face, en visoconférence, les sexinternautes se parlent, se testent et s'exhibent. On sait à l'avance à qui l'on a affaire et on évite ainsi les mauvaises (ou bonnes) surprises. C'est rapide, pratique, sans risques et safe. Le rapport cybersexuelle devient purement scopique. Point de turgescence ni d'odeur ou de matière. On préfère les représentations au réel. Des icônes plates sur lesquelles on se branle, une érection en deux dimension, des corps intouchables, quelques pixels de désir à l'état brut. Le sperme des images... Avant le passage à l'acte, ou pas. En attendant prochainement la 3D sensorielle et la sexualité virtuelle avec des fucking avatars de synthèse.

Picser ou webcamers ?

Les Chats (dialogue en direct), comme celui de Citegay. com deviennent de plus en plus sophistiqués. Une page d'accueil permet de se choisir un speudo et de s'identifier avec un mini CV (carte de visite). Des icônes précisent également si le chatteur est un picseur (chateur avec photos) ou un webcamer (chateur avec webcam). Il suffit alors de cliquer sur le speudo pour qu'apparaisse le CV et la photo ou l'image vidéo.

Jouir sans se vider les bourses. Avec le Net, fini les notes de minitels ou de téléphonie astronomiques. Sur la plupart des chats, le coût de revient correspond au prix d'une communication locale ou à celui de votre abonnement internet. Les gagnants de l'histoire sont les possesseurs d'une ligne ADSL ou Câble qui peuvent surfer jusqu'à plus soif. La connexion permanente payé à un prix forfaitaire tournant autour de 45 à 60 euros mensuel permet, pour les plus cybercohnonnes de toutes, de rester connecter en permanence. Certains gros consommateurs ont ainsi vu fondre leur facture téléphonique... Inversement, les plus accros, maintenant qu'ils ne sont plus réfrénés par la coût, restent à draguer indéfiniment et deviennent cyberdépendants.

PA et Pics perso

Pour déposer une annonce sur un site gay, il suffit de s'inscrire gratuitement à l'aide d'un Login (identifiant) et d'un mot de passe. On peut illustrer sa PA d'une ou plusieurs photos. Lors de la consultation des PA, un moteurs de recherche permet d'effectuer un tri en fonction de ses propres choix : région, âge, couleur de cheveux, photo, taille de la bite (en option), et patati et patata... Des portails gays comme Citegay. com, Gayvox. com ou Gay. com, proposent gratuitement l'hébergement de vos photos persos. Encore plus simple qu'une page perso et déclinable à volonté suivant vos fantasmes. Inutile donc à chaque rencontre d'envoyer un mail et d'ajouter en pièces jointes vos différentes pics.