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Prostitution 1

 



PROSTITUTION Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Marchand d'amour. De tout temps, les êtres humains ont utilisé leur sexe pour obtenir ce qu'ils désirent : nourriture, argent, promotions, pouvoir, etc. Nos sociétés capitalistes sont basées sur les produits et leur consommation, l'avoir au détriment de l'être. Le mariage hétéro, avant que les femmes ne s'affranchissent moralement et financièrement, était un bel exemple de prostitution officielle. C'est certainement un des métier le plus rentable qui soit. Aucune qualification spécifique n'est demandée, si ce n'est de grandes qualités relationnelles et humaines. C'est un métier demandant de sérieuses capacités d'écoute, d'altruisme et de compréhension. Suivent les conditions, il peut redonner confiance aux personnes qui se sous-estiment. C'est une très bonne école d'humilité. Aux États-Unis, la progression des rapports extra-conjugaux à fait baisser le nombre de prostituées. Les prostitué(e)s qui aiment leur métier, comme de bons médecins ou psychologues, vont être à l'écoute de leurs clients. Elles ont envie de donner de l'affection et de l'amour, de répondre à leurs attentes et problèmes. Beaucoup d'hommes y ont recours pour satisfaire des fantasmes que leur femme n'assume pas. Ou simplement par goût du changement. On se prostitue pour gagner de l'argent. Mais, de nos jours et par temps de crise, beaucoup y viennent pour arrondir leur fin de mois et « joindre l'utile et l'agréable ». On assiste ainsi à la naissance d'une véritable économie parallèle. Elle s'effectue en camionnette ou en appartement et les clients sont racolés dans la rue, par petites annonce ou bien par minitel et Internet.

La loi. En 1946, la loi Marthe Richard fait fermer les maisons closes en France et voit la naissance d'un fichier sanitaire et social de la prostitution. Ce dernier est supprimé en 1960. Cette même année, l'État français en ratifiant la Convention internationale du 2 décembre 1949 « contre la traite des être humains et l'exploitation de la prostitution d'autrui », se range du côté des « abolitionniste ». En effet, à la fin du xxe siècle, deux régimes juridiques règlent l'exercice de la prostitution : le réglementarisme « encadre » la prostitution, la mettant sous contrôle de la police et des municipalités ; l'abolitionniste vise la suppression des réglementations tout en préconisant la répression de l'exploitation (proxénétisme) et des troubles de l'ordre public (racolage). La prostitution est donc légale en France : les personnes prostitués sont imposées sur leur revenu et sont l'objet de nombreuses amendes pour racolages. De même que son exercice, le recours à la prostitution est licite.

La prostitution n'est donc pas interdite par la loi : c'est le racolage et le proxénétisme qui sont interdits. A vérifier Peines encourues : 5 ans d'emprisonnement et 1 m de F d'amende, 10 ans d'emprisonnement et 10 m de F d'amende quand le proxénétisme est commis à l'égard 'un mineur, une personne vulnérable, etc., de 20 ans et 20 m de F quand il est commis en bande organisée, et à perpétuité et 30 m de F en cas de recours à un acte de barbarie.

 

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