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Terminologie du SM

 



Terminologie du SM

Sadisme, du nom du marquis de Sade, est le plaisir de faire souffrir un partenaire. Par extension, tout acte méchant. Un véritable sadique ne se préoccupe pas de savoir si sa victime prend du plaisir ou non, seul compte sa propre satisfaction. Le sadisme est une paraphyllie qui consiste en pulsions, fantasmes et comportements marqués et persistants impliquant la recherche et l'obtention d'une excitation sexuelle par des activités réelles et non simulées causant de la souffrance physique ou psychologique à autrui (ex : humilier, battre, attacher, etc.).

Le masochisme est un néologisme créé par le sexologue Krafft-Ebing dans son encyclopédie Psychopathia Sexualis à partir du nom de Sacher Masoch, écrivain autrichien, auteur de La vénus à la fourrure. Ce terme désigne un penchant pour la souffrance, toute forme d'asservissements, d'infériorité envers un partenaire. L'auto-masochisme est une douleur infligée volontairement dans le but du plaisir. On trouve de nombreux exemples d'auto-masochisme dans les rites des sociétés primitives ou modernes : planches à clou, auto-flagellation, piercing, tatouages, brûlures et scarifications. L'oreille de Vincent van Gogh est un bel exemple d'auto-masochisme non génital mais éminemment sexuel.

Le sadomasochisme est une paraphyllie qui combine les activités de sadisme et de masochisme chez le même individu. Désigne aussi la relation entre deux individus qui partagent des activités de sadisme et de masochisme. (Synonyme : rapport hard ou SM).

L'algophilie est un néologisme créé par Schrenck-Notzing désignant une excitation sexuelle produite de la douleur. Les algophiles ne sont pas forcément sadomasochistes. Dès 1953, Kinsey montrait que 50 % des personnes interrogées admettaient la possibilité d'être excitées par des morsures. Les griffures, suçons et autres écorchures sont fréquentes lors de rapports passionnés.

Maître, top en anglais, est un terme SM pour désigner celui qui dirige ou règle le déroulement d'un jeu de rôle ou d'une séance hard de soumission-domination. Terme à la signification plus large que celui de sadique lequel désigne celui que la souffrance chez les autres excite. Le terme switch désigne l'échange de rôle entre deux partenaires : le maître devient esclave et inversement.

Escalave. Le Dictionnaire des fantasmes et perversions donne une belle définition de l'esclavage : « le rêve d'être soumis est parfois un antidote à l'exercice trop pénible de la liberté ou de la responsabilité civile ou économique ». Nos sociétés occidentales basées sur l'argent et le pouvoir sont, d'une certaine manière, esclavagistes. La ritualisation de la violence par des jeux sadomasochistes pourrait certainement réduire les risques de la violence sexuelle. Ces jeux ont l'avantage d'être ritualisés et collectifs. Cela implique que la violence est gérée aussi bien par les rituels eux-mêmes que par le nombre de gens en présence.

L'uniforme SM hétéro semble quant à lui moins codifié et sophistiqué. Lors de leurs soirées, j'ai rencontré peu d'hommes ou de femmes fortement lookés avec harnais, chap's, et très peu de piercing et de tatouages. Mais plutôt des pantalons de cuir (parfois à pince, très moches !), chaussures classiques, voir franchement décalée (mocassin à frange, ah !), chemises (à pois, oh !), lunette Paco. Enfin, souvent un total mauvais goût. Pour les femmes, si les dessous de dentelle sont légion et transparents, que ce soit pour les maîtresses ou les soumises, on remarque beaucoup de robes longues et classiques. Rien de bien follichon. Notre propos n'est pas ici de déblatérer sur l'absence totale de goût vestimentaire qui les caractérise parfois. Mais l'on ne peut s'empêcher de déplorer ici à quel point ceux-ci font parfois preuve d'une imagination débordante pour se dévaloriser et se nuire.

 

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