Jean Paul II le barebackeur

On ne reviendra pas sur l’homme médiatique génial, porteur de paix et d’amour. C’est vraiment le moins que l’on puisse attendre d’un Chrétien. Mais l’hagiographie des médias envers ce pape, canonisé avant l’heure, me donne envie de gerber. Un sentiment de dégoût m’envahi. Le goût de tous ces prêtres que des gamins ont sucés quand ils étaient enfants (j’en connais quelque chose…). Sans parler de toutes ces sœurs violés par des curés refoulés. L’Église est pourrie de l’intérieure par ces prêtres pédophiles et frustrés. La faute à qui ? Au célibat des prêtres notamment et la morale catholique, basée sur la frustration. Problème de la pédophilie que ce pape n’aura jamais reconnue et toujours étouffée. Ce Pape issu de la révolution sexuelle n’aura même pas été capable de moderniser le catholicisme : ordination de prêtres mariés puis de femmes et enfin mariage des prêtres. Ça non, cela n’était pas possible, enfermée qu’il était dans sa morale réactionnaire. Et l’on se retrouve après 26 ans de règne avec une église encore plus stupide et décalée. Ne parlons même pas du sida. Jean Paul II, en refusant l’usage du préservatif, aura été la plus grand idéologue du bareback au monde. En 1995, Act Up Paris publiait une photo de Jean-Paul II taché de sang : « Ce pape est un assassin ». Et dire qu’il avait le culot de faire ses croisades en Afrique en prônant la chasteté alors que ces pays comptaient des millions de morts du sida. La contraception idem. Le droit des femmes, aux oubliettes. L’homosexualité, une horreur. L’avortement, une abomination. Non, ce pape aura été incapable de se faire aux avancées de la société, engoncé qu’il était dans un conservatisme crasse. Ce pape a du sang sur les mains. Le vrai problème, ce sont toutes ces religions qui nous empoisonnent la vie avec leurs charias à la con, ces « ne fais pas ci, ne fais pas ça » et patati et patata. Islam/catholicisme, même combat. Et le pire n’est pas celui qu’on croit. À quelques siècles d’écarts, c’est au nom de Dieu et de Jésus que l’on tuait à tout va. Quelque part, Ben Laden et les intégristes islamiques ont tué moins de monde que le Pape. Qu’est-ce deux petites tours américaines comparées à un continent africain décimé par le sida ? il serait grand temps pour les progrès ne notre prétendue humanité que nous reconnaissions que Dieu est mort, qu’il n’est bien souvent qu’un leurre pour les gens faibles, endoctrinés, perdus ou terrorisés par la violence de la vie et que la vérité ne peut venir que de soi et pas d’un vieillard impotent.
Erik Rémès