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Erik Rémès ou la position de l'homo debout

Erik Rémès ou la position de l'homo debout Posté dans Log out par Myosotis le 26.06.06 à 10:07 | tags : sexe, livre, web, autofiction, autobiographie

Je n'aimais pas tellement la gay pride lorsque j'habitais Paris car j'étais perturbé, comme beaucoup d'hétéros (?), par la présence dans le métro ou la rue des homos les plus visibles et les plus laids, qu'on ne voyait qu'à cette occasion, ceux qui ont du poil aux pattes et portent des shorts de cuir noir moule-organes. La présence de ces types m'a toujours fait flipper et me méfier de cette manifestation. Cela m'est resté.

Du côté des écrivains gay, après la disparition de Guillaume Dustan, je continue d'accorder pas mal de crédit à Eric Rémès, écrivain et ancien journaliste de 41 ans, qui sans être tout à fait sur la même ligne que Dustan, qui a été son premier éditeur n'en est pas si éloigné. Son écriture est précise et ses positions bien marquées. Rémès a fait parler de lui avec son roman Serial Fucker, accusé de faire l'apologie du bareback, ce qui n'était pas du tout le cas. Dernièrement, Rémès, et il vaut mieux aller le lire que d'en causer pendant des heures (je ne veux pas dire trop de conneries sur une littérature dont je ne suis pas un spécialiste), a retravaillé son site et l'a enrichi d'extraits (les 2 premiers chapitres) de son prochain roman Amour Kannibal (!) dont je reproduis ici le 4ème de couverture :

J’ai commencé par les animaux. Éventrer – étriper – dépecer : je me masturbe toujours en pensant à cet continuité de mouvements, toujours forts excitants. Lorsque arrive la puberté, vers l’âge de douze ans, pervers, un nouvel élément vient s’insinuer dans mon fantasme et l’idée de manger finit par s’ajouter tout naturellement à mon rituel. Pendant des années, j’ai rêvé de consommer de la chair humaine, sans jamais me laisser aller à le faire, sans même oser penser que cela puisse vraiment se produire un jour. C’est très difficile de devenir un homme libre, de se débarrasser de ses peurs et de ses préjugés. Et peut-être même n’est-ce pas totalement souhaitable. Si ce n’est que moi, je l’ai fait".

 

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