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Tribune d'Erik Rémès (Illico) Serial fucker

 



Tribune d'Erik Rémès (Illico)

Non à la pensée unique gay

Réaction à l’action d’Act Up contre le livre Serial fucker

Les réactions hystériques et violentes à « Serial Fucker, journal d’un barebacker » sont révélatrices des non-dits de la communauté gay et de son impuissance à envisager sa part d’ombre. Ce livre qui aborde sans tabou la question de la prise de risques sexuelles et de la transmission du sida est victime de l’omerta et de la censure du milieu gay. Dernier fait en date, le saccage par Act Up du bureau de Franck Spengler, directeur des éditions Blanche, éditeur de Serial fucker. Les activistes ont mis à sac le matériel et collé des affiches « Les éditions Blanche veulent notre mort », « Franck Spengler complice du sida ». Une employée a reçue une étagère sur l’oeil et est en arrêt de travail de 6 jours. Avant, ce fut le magazine Têtu qui nous à menacé de procès et nous a demandé de supprimer une centaine de passages ; la seule librairie gay parisienne, « Les mots à la bouche », qui vend le livre avec un avertissement (« nous sommes en total désaccord avec le contenu de ce livre ») ; les messages d’insultes et de menaces…

Tout cela me conforte dans l’idée de secouer le cocotier de l’hypocrisie homo. Non, un écrivain gay et un éditeur ne sont pas là pour donner une bonne image de la communauté gay mais une image juste et vraie ! Act Up, dans un tract autant haineux que stupide, intime l’ordre aux éditions Blanche de ne plus publier Rémès et Alain Soral, « homophobe notoire ». Ben voyons ! Avec cet acte aussi minable que dangereux, Act Up, et avec lui le lobby gay, montrent leur vrai visage : celui d’un communautarisme haineux qui veut interdire tout ce qui peut nuire à son image lisse de groupe social responsable à fort pouvoir d’achat. Alors, lorsque l’un de leur membre écrit dans son ROMAN qu’il est séropositif et pratique le barebacking, c’en est trop pour la communauté gay. Cela la fout mal dans le paysage alors que la communauté se démène pour obtenir l’adoption pour les couples homos. Pourtant le barebacking existe et se développe. Alors faut-il en parler ? Au risque de faire apparaître cette communauté lézardée et pas si responsable que ça ? Ou bien faut-il faire silence au risque (beaucoup plus grave) de voir des milliers de nouvelles contaminations ? Comment Act Up peut-il naïvement croire qu’il suffirait de taire un problème pour que celui-ci, comme par magie, disparaisse ? À travers ce geste, les activistes d’Act Up entrent dans une logique de haine communautaire, porte ouverte à toutes les exactions pour qui ne pensera pas comme eux ou, pire, critiquera la communauté. Act Up et les censeurs de tous poils sont « irresponsables » et « criminels » de stigmatiser les personnes qui ne veulent ou ne peuvent utiliser de préservatifs. On assiste à l’émergence d’un vrai scandale de la prévention gay : l’Etat et les associations, Act Up en tête, seront jugé responsables et coupables. Cacher la vérité n’a jamais fait avancer les choses. Non au fascisme de gauche, non à la pensée unique gay ! Tant que je pourrais exercer mon métier d’écrivain, je lutterai contre toutes formes de censure, celle violente d’Act Up comme d’autres encore. Erik Rémès, écrivain, dernier ouvrage paru : Serial fucker, journal d’un barabacker, Blanche 2003.

Fuck Act Up

Les réactions hystériques et violentes à Serial Fucker sont révélatrices des non-dits de notre communauté et de son impuissance à envisager sa part d’ombre. Têtu qui me menace de procès et me demande de supprimer plusieurs passages (ce que je n’ai pas fait), « Les mots à la bouche » qui me refusent une séance de dédicace et vendent le livre avec un avertissement (« nous sommes en total désaccord avec le contenu de ce livre »), les pressions faites sur mes amis, sans parler des messages d’insultes que je reçois… Tout cela me conforte dans l’idée de secouer le cocotier de l’hypocrisie homo. Non, un écrivain gay n’est pas là pour donner une bonne image de la communauté mais une image vraie ! Non, la prévention du « tout capote » à fait long feu, cela ne marche plus et il faut proposer des politiques de réductions des risques. Act Up et les censeurs de tout poils sont « irresponsables » et « criminels » de ne pas vouloir laisser les barebackeurs s’exprimer et de les stigmatiser. On assiste à l’émergence d’un vrai scandale de la prévention gay : l’Etat et les assocs seront jugés responsables et coupables. Cacher la vérité n’a jamais fait avancer les choses. Act Up est morte pour les pédés. Non au fascisme de gauche, non à la pensée unique, oui à la sodomie ! www.Erikremes.net

 

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