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Edito E M@le Serial fucker

 



Edito E M@le

Francois Agrapart

Le scandale n’aura pas lieu !

De nos jours, alors que la télé-réalité triomphe, et que n’importe lequel d’entre nous peut avoir son quart d’heure de gloire warholienne si jamais « C’est son choix », il est de plus en plus difficile pour les artistes autoproclamés de surnager dans le flot du bouillon médiatique. Le scandale, naguère outils de promotion de l’artiste en manque de notoriété n’est plus ce qu’il était depuis que tout le monde en use et en abuse… De Jean Pascal et ses dérapages homophobes en passant par la pédophilie de « Rose Bonbon », le tabassage de singe, ou tous ces gens « dont c’est le choix » : il en faut de plus en plus pour choquer !

Mais venons en au fait : la sortie de « Serial Fucker - Journal d’une barebacker » de notre ami Erick Rémès qui se voulait le scandale de l’année mais qui n’a pas fait beaucoup plus de bruit qu’un pet de lapin ! Ca n’est pas faute d’avoir essayé, par tout les moyens, d’attirer l’attention et de provoquer le scandale, on dirait bien que celui-ci n’aura pas lieu. La notice biographique rédigé par ses soins parlait pourtant bien d’un auteur scandaleux. Le problème c’est qu’on ne peut s’autoproclamer scandaleux : c’est le regard des autres ou les pierres qu’ils vous lancent qui font le scandale…

Car le corollaire et faire valoir de l’artiste scandaleux est le censeur, l’autodafé, la chasse au sorcière et finalement le bûcher. Que l’artiste échappe à tout cela, et c’est son fond de commerce qui s’effondre, car sans le scandale, il n’y a pas de couverture médiatique.

Concernant notre ami : point de scandale en vue donc ! La mayonnaise n’a pas pris, elle a même tourné. Ainsi le brave garçon tout prêt à entrer dans une stratégie de victimisation m’expliquait qu’un magazine gay voulait lui faire un procès : une crainte formulée comme un souhait ? Quelques jours plus tard il essayer de donner le rôle de censeur à un patron de librairie le menaçant de god empaleur, on ne sait plus trop pourquoi puisque le roman est en vente dans la dite librairie et de censure point n’était question dans ce commerce !

Suffit il de retranscrire le contenu de son mail pour faire un roman ? Suffit il de se promener en porte-jartelle ou de dire qu’on baise sans capote pour être scandaleux ? C’est un peu faible non ? D’autant plus que « le coup du bareback » est déjà un peu éventé : Monsieur Dustan l’avait déjà fait et le fond de commerce ne permet pas de faire vivre deux « auteurs ». N’y aurai-t’il donc pas des façons plus constructive d’exister ?

Quand le désir de notoriété touche au pathologique, certains sont prêt a s’enfermer dans un loft, d’autre à se ridiculiser devant des millions de français en chantant faux… d’autres videront le contenu des poubelles… c’est cette dernière option que semble avoir choisi notre ami…

PS : j’espère que vous aurez compris que je ne critique pas le contenu de ce livre qui a par ailleurs été chroniqué dans nos pages et auquel je trouve au moins un mérite : celui de témoigner d’une époque et de pratique sexuelle pour les générations actuelles et à venir. Ce qui me pause plus question c’est l’orchestration d’un pseudo scandale a des fins de marketing !

 

www.erikremes.net