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BAREBACK SAFER SEXE et réduction des risques Par Erik Remes guide du sexe gay Blanche 2003

 



Bareback safer sexe et réduction des risques

Par Erik Remes guide du sexe gay, Blanche 2003

Nous donnons ici aux adeptes du no kpote quelques indications pour réduire les risques. Cette minimisation des risques (mais il risque le maxuimum) ne protège en aucun cas des virus. Nous résumons ici, le « Safer Barebacking Considerations » de Michael Scarce. Le texte intégral est disponible sur www.poz.com/ et www.cruisingforsex.com/riskreduction.html).

Uriner pour nettoyer la queue après le rapport.
La laver avec un produit désinfectant. Se laver le vagin ou le cul à l’eau et au savon (ne pas utiliser des produits détergent qui abiement les muqueuses). Procéder très doucement pour ne pas entraîner d’irritation des muqueuses.
La négotiation.
Il faut parler avec son partenaire des différentes MST mais aussi savoir reconnaître chez vous et votre partenaire des symptômes de MST. Il faut savoir que l’on peut ne présenter aucun symptôme et être toutefois contaminant. Ejaculation à l’extérieure.
Lors d’un rapport non protégés, il est recommandé de jouir à l’extérieur. Toutefois, la présence de virus dans le liquide séminal implique également un risque.
Lubrifiant.
L’utilisation généreuse de lubrifiant permet d’éviter les liaisons des muqueuses et donc la pénétration de virus. Des études récentes sur le Nonoxynol-9 (spermicides anti MST) ont prouvés par contre son inefficacité.
La rationnement.
La limitation dans le temps permet de réduire le risque d’exposition au virus et, paralellement, de permettre la cicatrisation de blessures anales, urétrales ou de la peau du pénis. Poppers et Viagra.
La dilatation des vaisseaux sanguins causée par le poppers et le viagra permettent au virus de rentrer plus facilemnet dans l’organisme.
Les lavements et nettoyages.
Les lavements avec des produits agressifs enlèvent les cellules protectrices du rectum. Pour un lavement avant le rapport, utiliser de l’eau tiède. Faites attention à ne pas créer de lésions.
L’utilisation de spermicide ou d’antiseptique après le rapport peut être utile. Toutefois, peu d’études ont été conduites sur le sujet. Le fait d’uriner après avoir pénétré permet à l’acidité de nettoyer l’urètre.
Immunité.
Plus vous êtes stressés, sous l’emprise d’alcool ou de drogues, plus vous êtes fatigué ou malade et plus vous avez de chance qu’une exposition au virus entraine une infection. Si vous êtes séropo, dans ce cas, vous aurez plus de risques de transmettre votre virus. Si vous êtes séronégatif, vous aurez plus de risques d’être contaminé. Vaccination. Il faut se faire vacciner contre les hépatités A et B. Le barebacking vous exposes aux matières fécales et autres fluides contaminant aux l’hépatite A, B et C ainsi qu’à de très nombreuses autres maladies sexuellement transmissibles.

Réduction des risques Campagne de Aides (été 2002) sur la réduction des risques :
-Sans capote, une charge virale élevée augmente le risque de contamination par le VIH.
-Sans capote, plus il y a de mec, plus il y a de risques.
-Sans capote, mieux vaut se retirer avant d’éjaculer.
-Les maladies sexuellement transmissibles augmentent le risque de contamination par le VIH.
-Sucer sans capotes, attention au sperme !
-Sans capotes, il est encore plus risqué de se faire baiser.
-Tu baises sans capotes, mais au moins du gel !
-Baiser des heures, plan hard, encore plus de risques.
-Lors des rapports sexuels, des lésions et des saignements peuvent se créer et favoriser ainsi la transmission du VIH.
-Plus les rapports sexuels sont longs, ou bien plus ils sont hard, plus les risques de contamination par le VIH sont importants en l’absence de capote.
-Lors d’une pénétration anale, des lésions et des saignements peuvent se créer et favoriser ainsi la transmission du VIH. En utilisant du gel lubrifiant, il y a moins de risques de provoquer ces lésions. Cependant, le risque de transmission de VIH reste très important.
-La charge virale mesure le nombre de virus dans le sang d’une personne séropositive. Plus la charge virale est élevée, plus les risques de contamination sont importants. Attention ! le risque persiste même avec une charge virale indétectable.
-Si vous avez des rapports sexuels non protégés, plus vous avez de partenaires, plus vous prenez de risques d’être contaminé par le VIH.
-Si vous êtes séronégatif et qu’un homme éjacule en vous, vous risquez d’être contaminé par le VIH. S’il se retire avant d’éjaculer, cela réduit le risque de contamination, mais le risque existe quand même.
-Lors de rapports sexuels non protégés, les risques de contamination par le VIH sont aggravés si vous ou votre partenaire avez une MST (chaude pisse...). en outre, il n’est pas toujours évident de savoir si l’on a ou non une MST. Pour en être sûr, consultez un médecin.
-Lorsque vous sucez sans capote, le sperme ou le liquide pré-séminal dans la bouche augmentent le risque de contamination par le VIH. Plus vous gardez les liquides en bouche, plus, plus le risque est grand.
-Lors de rapports sexuels sans préservatifs, vous courrez encore plus de risques d’être infecté parle VIH si vous vous faites enculer. Attention, si c’est vous l’enculeur, le risque existe quand même.

Ps : Cette campagne a encore été l’occasion d’une prise de bec stérile entre Act Up et Aides. Les activistes reprochant à Aides de faire une campagne dangereuse et incitative. Alors que cette initiative est la seule depuis de longues année à proposer une alternative aux tout capote aujourd’hui dépassé et criminelle, on a encore eu droit à leurs attaques en règles infantiles et auto-satisfaites. Dira-t-on un jour qu’Act up a été « irresponsable » et « criminelle » de refuser une politique de réduction des risques comme elle l’a été en stigmatisant les barebackers ? Il est remarquable de constater que ces associations, jusqu’à lors à la pointe des politiques anti-sida, se retrouvent à la traînent, engoncée dans la peur d’innover. Il est aussi curieux de voir que c’est Aides, au départ plutôt connoté « catho-coincée » qui se retrouve en l’avant-garde face à une Act up conservatrice et réactionnaire sur ce sujet. Act up, si elle est encore bien utile sur d’autre plans non homos comme la prostitution ou les prisons est « morte » pour les gays depuis l’affaire du bareback.

Par Erik Remes

 

www.erikremes.net