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Relapse et bareback (définitions) Erick Rémès-IB News février 2003

 



Le Relapse désigne la tendance au relâchement des pratiques protégées (Safe). Le Barebacking est quand à lui le culte des rapports non protégés, (le « no capote »). Il signifie littéralement « chevauchée à cru ». Il inclue le culte du sperme et de remplissage de son partenaire (enfoutrage). Il peut correspondre également à des rapports sexuels impersonnels et à partenaires multiples, dans les backroom par exemple. Il est aussi quelquefois le désir de « plomber », « d’être rempli ». Pour les barebackers, les capotes empêcheraient de bander. Elles seraient un indice de honte de soi et de haine du sexe. Ce mouvement correspondrait également au « ras le bol » du safe sexe » après 20 ans d’épidémie. Il constitue ainsi une forme de « retour au naturel et au plaisir sans contraintes ». Historique Il n’a pas fallu attendre la fin des années 1990 pour que des personnes baisent sans capotes. Dans le milieu hétéro, pour parler d’abandon des préservatifs, il faudrait encore que celle-ci aient été utilisées massivement. Ce qui n’est pas le cas, loin s‘en faut. De nombreux gays, séropos pour la plupart, depuis le début des années sida, pratiquaient le sexe sans capotes. Les « plans jus » ont toujours existés. Un gay hardeur me racontait déjà à la fin des années 1980 son plaisir à se faire « enfoutrer » ou de « foutrer ». Ainsi, il ramassait les capotes usagées dans les lieux de dragues extérieurs ou les bordels pour jouer avec sur le moment ou pour les congeler et triper ensuite avec ces glaçons d’un nouveau type. Sur certains rezo minitels, il n’a pas fallu attendre les trithérapies pour voir fleurir des « plans foutre » et autre « trou à jus ». Disons que ces pratiques étaient peu connues, non verbalisées et non médiatisées. Aujourd’hui, il suffit de se ballader sur Internet pour voir que le bareback est très répendu. Ainsi, pour le seul news group www.egroups.com, on notait 400 groupes de discussion concernant le bareback avant leur disparition. Ils sont 150 aujourd’hui sur . En 2003, le barebacking ne concerne pas que certains hardeurs extrémistes mais toucherait l’ensemble de la population gay mais aussi hétéro. Pour l’association Com'on west Gayway (), hébergeur du site spécialisé www.bbackzone : « quinze ans après, les gays collectionnent sur le Net des galeries de cul exaltant l'enfoutrage, certains Hardeurs revendiquent comme presque " subversif " de jouir Nokapote dans les Backrooms branchées dépraves du Village, et personne n'ose montrer la réalité qui peut, un jour, devenir la notre... : l'exclusion, le rejet, la maladie, l'Hôpital... Sembleront bien loin, alors, les bordels bandant où le discours ambiant laisse entendre que mettre en jeu sa vie, pour un plaisir dit extrême, est une chose tout à fait légitime et normale. ». Erick Rémès-IB News

 

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