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Traitement de post-exposition au sida Sub juin 2001

 



Une prise de risque sexuelle, ça peut aller très vite. Un moment d’inattention, un excès d’alcool ou de drogue et hop !, on peut se retrouver contaminé par le Das. Il existe un traitement d'urgence contre le sida qui, s’il est pris après une prise de risque (rupture de capote, barebackfuck, partage de seringues), permet de diminuer les risques de contamination. S’il est efficace, on ne devient pas séropo. Il a montré son efficacité chez les pros de la santé accidentellement exposés au VIH dans plus de 80% des cas. Ce traitement est prescrit à “l’aveugle”. En effet, il n’existe aucun test pour savoir si une personne a réellement été contaminée ou non dans les heures qui suivent une prise de risque. Basé sur une association d'antirétroviraux, il doit être prescrit dans les heures qui suivent l'acte sexuel potentiellement contaminant. Cependant, il est possible que le traitement soit efficace même s’il est commencé plus tardivement (jusqu’à 2 ou 3 jours au plus tard après le contact potentiellement contaminant). Ce traitement lourd et contraignant n’est pas une pilule du lendemain. Il dure un mois et ne peut en aucun cas remplacer une prévention de tous les instants. Pour y avoir accès, il faut appeler l’hôpital le plus proche. Demander un “médecin référent pour la prise en charge des expositions au VIH”. Tous les hôpitaux doivent avoir désigné ces médecins. Ils s’occupent des professionnels de la santé en cas d’accident d’exposition au sang et des personnes exposées à un risque après un rapport sexuel ou un partage de seringue. Si le standard ne sait pas quel médecin contacter, demander le service qui s’occupe des personnes atteintes par le virus du sida ou le service des urgences. Ne pas hésiter à insister. Expliquer la situation à un médecin par téléphone, puis se rendre immédiatement à l’hôpital pour le rencontrer. Si l’on ne parvient pas à joindre un médecin, appeler un autre hôpital. Ce problème est à signaler à AIDES. Sinon, aller directement aux urgences de l’hôpital le plus proche. Pour évaluer le risque, on peut se rendre dans un CIDAG (Centre d’Information et de Dépistage Anonyme & Gratuit) et rencontrer un médecin. Le médecin tentera d'apprécier le risque de contamination encouru avant de prescrire ou non un traitement de " post-exposition ". Que faire en cas de rupture ou perte de capote ? Interrompre votre plan cul. Uriner pour nettoyer la queue. La laver avec un produit désinfectant. Se laver le cul à l’eau et au savon (il est préférable de ne pas utiliser des produits détergent). Procéder très doucement pour ne pas entraîner d’irritation des muqueuses. Si les deux partenaires sont séropos, il n’y a pas besoin d’en faire plus. Si l’un des deux est séronégatif, appeler l’hôpital et demander à joindre le médecin référent pour le « traitement post-exposition au VIH ». Pour plus d’infos, ou téléphonez à Sida Info Service (0800 840 800, 24 heures/24) pour parler, bénéficier de conseils et, si nécessaire, d’une orientation vers un médecin. Pourquoi faire un test ? On est plus au paléosida les années 90 et il est toujours utile de rappeler qu’il existe maintenant des traitements efficaces contre ce virus. Ne pas connaître son statut séromachinchose relève donc de la politique de l’autruche (la tête enfoncée dans le sol, le cul à l’air…). Selon le Bulletin Épidémiologique hebdomadaire, l'augmentation d'atteintes pulmonaires, marquant l'entrée dans la phase de sida avéré et un certain nombre de mort du sida, est un "reflet de l'absence de prise en charge" médicale des patients contaminés. Connaître son statut sérologique permet donc un suivi thérapeutique salvateur.

 

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