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Queleques drogues alcool etc

 



QUELQUES DROGUES, alcool Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

L'alcool absorbé en petites quantités, par son effet désinhibiteur, lève l'anxiété et peut donc supprimer certains problèmes. L'alcool accroît le désir et développe les capacités à communiquer. Toutefois, les réponses sexuelles sont diminuées. L'érection est plus difficile à atteindre. L'alcool peut diminuer voire empêcher l'orgasme chez la femme et l'éjaculation chez l'homme. L'alcool peut même entraîner des dommages permanents à la sexualité quand il est consommé à long terme et à forte dose. L'alcool est relaxant pour le corps et l'esprit. Il peut désinhiber et rendre plus confiant dans nos relations avec les autres. Mais boire trop provoque des troubles de la vision, des nausées, des vomissements et rend souvent violent. Bien que légal, l'alcool est une drogue avec une dépendance physique et psychique et est responsable d'un nombre important d'accidents de la route. On note une grande présence de l'alcool dans les lieux de rencontres homosexuelles. Le système des happy hour des bars (demi litre de bière à bas prix) engendre un véritable phénomène d'alcoolisme social chez les gays.

Alcool 2 plaisir ou alcool violence, alcool oubli ou alcool fête, alcool accident ou alcool détente ? Qu'importe le flacon, les conséquences sont graves. À lire sans modération. L'alcool est obtenu par fermentation de végétaux riches en sucre, ou par distillation, et intervient dans la composition des boissons alcoolisées : vin, cidre, bière, boissons apéritives, liqueurs. La France est classée dans les premiers pays européens par son importante consommation.

L'alcool, qu'est-ce que c'est exactement ? La France se caractérise par une importante consommation qui la classe en tête des pays de l'Union européenne, même si globalement cette consommation baisse régulièrement depuis plus de trente ans. Le vin constitue encore les deux tiers de la consommation totale d'alcool pur. Les vins de consommation courante ont cédé la place aux vins d'Appellation d'origine contrôlée (AOC) ou aux Vins de qualité supérieure (VDQS). La consommation de cidre tend à diminuer, contrairement à celle de la bière et notamment des bières fortement alcoolisées. La consommation d'alcools distillés (alcools forts) ne change pas globalement .

Effets et dangers de l'alcool L'alcool n'est pas digéré : il passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang le transporte dans toutes les parties de l'organisme. L'alcool détend et désinhibe. A court terme et lorsqu'il est consommé à des doses importantes, il provoque un état d'ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements... Les risques sociaux : diminution de la vigilance, souvent responsable d'accidents de la circulation, d'accidents du travail ; pertes de contrôle de soi qui peuvent conduire à oublier d'utiliser un préservatif en cas de relations sexuelles, à des comportements de violence, à des passages à l'acte, agressions sexuelles, suicide, homicide ; exposition à des agressions en raison d'une attitude parfois provocatrice ou du fait que la personne en état d'ébriété n'est plus capable de se défendre.

Les risques sanitaires

À plus long terme, l'usager risque de développer de nombreuses pathologies : cancers (de la bouche, de la gorge, de l'œsophage, entre autres), maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardio-vasculaires, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).

Conseils pour un usage sans dommage

Lorsqu'on boit de l'alcool, plus on dépasse les limites indiquées (augmentation des quantités et fréquences de consommation), plus le risque est important.

Consommations occasionnelles Exceptionnellement, pas plus de 4 verres standard en une seule occasion. Au-delà du deuxième verre, le taux d'alcoolémie autorisé est dépassé : on ne peut conduire ni voiture, ni machine. Associée à des médicaments ou à des drogues, une seule dose, même faible, peut avoir des conséquences néfastes immédiates. Pour les femmes : pas plus de 2 verres standard par jour ; Pour les hommes : pas plus de 3 verres standard par jour ; Au moins un jour par semaine sans aucune boisson alcoolisée.

Ne pas consommer pendant l'enfance et la préadolescence ; pendant une grossesse ; lorsqu'on conduit un véhicule, ou une machine dangereuse ; quand on exerce des responsabilités qui nécessitent de la vigilance ; quand on prend certains médicaments.

Alcool et dépendance

Certaines personnes risquent de passer d'une consommation récréative contrôlée, l'usage, à une consommation excessive non contrôlée, « l'usage nocif » ou « usage à problème ». Les troubles liés à la consommation excessive d'alcool surviennent à des moments très variables selon les individus. Certains vont vivre des ivresses répétées avec de longues interruptions sans devenir pour autant dépendants. Cet usage reste toutefois à problème. Un consommateur excessif peut évoluer en trois étapes vers la dépendance alcoolique.

Phase 1 : aucun dommage majeur n'apparaît. Les activités professionnelles, sociales et familiales sont globalement conservées. La santé mentale et physique n'est pas altérée de manière significative.

Phase 2 : des difficultés d'ordre relationnel, social, professionnel, judiciaire apparaissent. La santé physique et mentale amène parfois la personne à réduire ou à arrêter momentanément sa consommation (abstinence).

Phase 3 : la personne est devenue incapable de réduire ou d'arrêter sa consommation, malgré la persistance des dommages. De nombreux symptômes apparaissent : tremblements, crampes, anorexie, troubles du comportement. Le consommateur est alors alcoolo-dépendant.

cannabis Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Issu d'une plante, le cannabis se présente sous trois formes : feuilles et fleurs séchées (herbe, marijuana), résine compressée (haschich), ou huile. Généralement il se fume, mais peut être aussi mangé. Ses effets sont aussi connus pour favoriser l'appétit. A forte dose il rend parfois parano, crée des hallucinations et provoque des nausées. De plus en plus répandu, l'usage du cannabis concerne aussi bien les jeunes que les moins jeunes. Quels en sont les réels dangers ? Le joint de cannabis est le premier produit illicite consommé dans notre société, au point qu'on ne sait plus si le cannabis est légal ou pas et quels en sont les réels dangers. Le principe actif du cannabis responsable des effets psychoactifs est le D 9 THC (tétrahydrocannabinol), inscrit sur la liste des stupéfiants. Sa concentration est très variable selon les préparations et la provenance du produit.

A quoi ça ressemble ?

L'herbe (marijuana). Feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées. Se fume généralement mélangée à du tabac, roulée en cigarette souvent de forme conique (le joint, le pétard, le stick...).

Le haschich (shit). Résine obtenue à partir des sommités fleuries de la plante. Se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production. Se fume généralement mélangé à du tabac : le joint. Le haschich est fréquemment coupé avec d'autres substances plus ou moins toxiques comme le henné, le cirage, la paraffine...

L'huile. Préparation plus concentrée en principe actif, consommée généralement au moyen d'une pipe. Son usage est actuellement peu répandu.

Effets et dangers du cannabis

Les effets de la consommation de cannabis sont variables : légère euphorie, accompagnée d'un sentiment d'apaisement et d'une envie spontanée de rire, légère somnolence. Les usagers de tous âges consomment généralement pour le plaisir et la détente. Des doses fortes entraînent rapidement des difficultés à accomplir une tâche, perturbent la perception du temps, la perception visuelle et la mémoire immédiate, et provoquent une léthargie. Ces effets peuvent être dangereux si l'on conduit une voiture, si l'on utilise certaines machines. Les principaux effets physiques du cannabis peuvent provoquer, selon la personne, la quantité consommée et la composition du produit : une augmentation du rythme du pouls (palpitations) ; une diminution de la salivation (bouche sèche) ; un gonflement des vaisseaux sanguins (yeux rouges) ; parfois une sensation de nausée.

Même si les effets nocifs du cannabis sur la santé sont, à certains égards, moins importants que ceux d'autres substances psychoactives, il faut signaler certains risques physiques. L'appareil respiratoire est exposé à un double risque : celui des goudrons toxiques résultant de la combustion du tabac et celui des goudrons contenus spécifiquement dans la fumée du cannabis. De ce fait, la consommation régulière de cannabis mélangé à du tabac sur plusieurs années peut induire l'apparition de cancer précoce du poumon (avant 45 ans). Ces risques de cancer peuvent être amplifiés dans certaines conditions d'inhalation (pipes à eau, « douilles »). Certains troubles mentaux, souvent difficilement perçus par la population et les consommateurs, peuvent être révélés ou aggravés par la consommation de cannabis : troubles de l'humeur, troubles anxieux et schizophrénie.

Cannabis et dépendance

L'usage répété et l'abus de cannabis entraînent une dépendance psychique moyenne à forte selon les individus. En revanche, les experts s'accordent à dire que la dépendance physique est minime. Toutefois, un usage régulier, souvent révélateur de problèmes, est préoccupant, surtout lorsqu'il s'agit de très jeunes usagers. Une dépendance psychique est parfois constatée lors d'une consommation régulière et fréquente : les préoccupations sont centrées sur l'obtention du produit.

médicaments psychoactifs Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Les médicaments psychoactifs. Du bon et du mauvais usage de ces médicaments qui sont là pour soigner et qu'il ne faut surtout pas prendre à la légère. Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychoactif permet d'atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique.

Un médicament psychoactif, qu'est-ce que c'est ?

Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychoactif permet d'atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique : anxiété, dépression, maladie maniaco-dépressive, troubles délirants, etc. Un médicament psychoactif est prescrit par un médecin. Après examen, celui-ci établit un diagnostic et, s'il l'estime nécessaire, détermine le traitement adapté à l'état de santé du patient. Un grand nombre de personnes utilisent, avec ou sans prescription, des médicaments, pour faire face à des troubles provoqués par leurs difficultés quotidiennes. Parmi elles, on peut citer les personnes âgées confrontées à la solitude, les personnes confrontées à une surcharge de responsabilités, exposées au stress ou à un événement éprouvant. Les troubles du sommeil sont un motif fréquent de consultation médicale. Ils peuvent être transitoires ou occasionnels et devenir chroniques. Les causes peuvent être somatiques (provenant de causes physiques), psychiques, psychiatriques, ou dues, tout simplement, à des conditions peu propices au sommeil. Tout comme pour l'alcool ou le tabac, une consommation excessive de médicaments psychoactifs chez les parents est susceptible de provoquer un effet néfaste sur les comportements de consommation des enfants.

Effets et dangers des médicaments psychoactifs

Les effets des médicaments psychoactifs diffèrent selon leur composition chimique, les doses administrées et la sensibilité individuelle du patient. Associer les médicaments à d'autres substances psychoactives comporte des dangers, d'autant que certaines interactions sont méconnues médicalement. Le mélange avec l'alcool, par exemple, potentialise ou annule les effets de chacune des substances absorbées. Les effets d'un médicament psychoactif diffèrent selon la catégorie à laquelle il appartient ; elles sont au nombre de quatre : les tranquillisants ou anxiolytiques ; les somnifères ou hypnotiques ; les neuroleptiques ou antipsychotiques ; les antidépresseurs.

Les tranquillisants ou anxiolytiques Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Blanche 2004

Ils diminuent l'angoisse et les manifestations de l'anxiété (insomnies, tension musculaire...). Ils ne sont pas indiqués pour une maladie précise mais pour répondre à un état d'anxiété. Cependant, tout état de ce type ne nécessite pas systématiquement une prescription de ces médicaments. Les tranquillisants les plus prescrits, notamment pour des durées longues, appartiennent à la famille des benzodiazépines, connue pour le risque de dépendance physique et psychique qu'elle entraîne. Les tranquillisants sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d'autres produits.

Les somnifères ou hypnotiques

Ils sont destinés à provoquer et/ou maintenir le sommeil. De ce fait, ils peuvent diminuer la vigilance en état d'éveil. Les somnifères les plus prescrits, notamment pour des durées longues, appartiennent à la famille des benzodiazépines. Les somnifères sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d'autres produits.

Les neuroleptiques

Ils relèvent de prescriptions psychiatriques, notamment pour le traitement des psychoses (maladies mentales qui affectent les comportements et dont le malade ne reconnaît pas le caractère pathologique). Dans le traitement de ces maladies souvent longues, la prise en charge psychologique et sociale du patient est aussi importante que le traitement médicamenteux. Comme pour tout traitement médical, son interruption est particulièrement déconseillée sans l'avis du médecin. Ces produits n'entraînent pas de dépendance.

Les antidépresseurs

Ils sont prescrits dans le traitement de la dépression, dont les symptômes sont notamment : diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir à vivre, troubles du sommeil, agitation ou apathie, sensation de fatigue ou perte d'énergie inexpliquées, sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive, diminution de l'aptitude à penser et à se concentrer. Les antidépresseurs peuvent entraîner des effets indésirables : perte de vigilance, somnolence, excitation. Ces médicaments doivent être réservés aux dépressions diagnostiquées par le médecin et ne peuvent être prescrits pour des difficultés passagères. Ils n'entraînent pas de dépendance physique. Cependant, la diminution de la posologie doit être progressive pour éviter des symptômes comme des nausées ou des sensations vertigineuses en cas d'arrêt brutal.

Quelques conseils

Médicaments psychoactifs et dépendance. Si certains médicaments psychoactifs n'entraînent pas de dépendance physique, une dépendance psychique est possible selon chacun pour chaque substance. Les benzodiazépines entraînent une dépendance physique et psychique. Lorsque la consommation d'un médicament psychoactif est perturbée, détournée ou augmentée en dehors de la prescription du médecin, on parle de toxicomanie médicamenteuse. Les médicaments concernés sont nombreux : psychotropes, opiacés, barbituriques, amphétamines, benzodiazépines. Sont également utilisés des analgésiques, des anorexigènes, des stimulants, des sirops antitussifs, des antalgiques et des laxatifs

 

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