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par-delà le pénis et le vagin

 



par-delà le pénis et le vagin

Dans nos sociétés, les zones érogènes se réduisent souvent aux seuls organes sexuels : pénis, vagin et seins féminins. Quelle sexualité réductrice ! Beatriz Preciado, dans son Manifeste contra-sexuel 1 relève : En tant qu'organe et en tant que pratique, le sexe n'est ni un lieu biologique précis ni une pulsion naturelle. En fait, le sexe est une technologie de domination hétérosociale qui réduit le corps à des zones érogènes en fonction d'une répartition asymétrique du pouvoir selon les genres (masculin-féminin), de manière à ce que coïncident certains affects avec certains organes, certaines sensations avec certaines réactions anatomiques..

Tout autant pour la femme que pour l'homme, la sexualité normative est ablation de multiples zones de plaisirs. Preciado poursuit : Les hommes et les femmes sont des constructions métonymiques du système hétérosexuel de production et de reproduction qui autorise l'assujettissement des femmes en tant que force de travail sexuel et moyen de reproduction. Cette exploitation est structurelle et les bénéfices sexuels que les hommes et les femmes hétérosexuels en retirent obligent à réduire la surface érotique aux organes sexuels reproductifs et à privilégier le pénis comme unique centre mécanique de production de l'impulsion sexuelle.. Qu'en est-il de la connaissance du point G, de l'éjaculation féminine, des orgasmes clitoridiens ? Qu'en est-il de la jouissance prostatique des hommes, de l'éjaculation prostatique, du travail des seins masculins, de la forte érogénéïté de l'anus ?

Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Edition Blanche

 

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