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PRATIQUES SEXUELLES GÉNÉRALITÉS

 



PRATIQUES SEXUELLES, GÉNÉRALITÉS Copyright Sexe guide, Erik Rémès, Edition Blanche

L'acte sexuel ne se réduit pas, comme voudrait nous le faire croire la propagande nataliste, au simple coït vaginal et reproducteur, non-non ! Libérés de l'injonction reproductive, nous pouvons mettre en place un grand nombre d'approches préliminaires et autres activités érotiques des plus originales : les caresses génitales, les excitations orogénitales, les relations anales et patati et patata mais aussi le fist-fucking, les jeux uros, sado-maso et tutti quanti.

Quand on s'intéresse aux mœurs sexuelles, on ne peut faire l'impasse sur certaines pratiques comme la fellation, le cunnilinctus et la sodomie qui constituent la grammaire de base de toute sexualité. Ne s'agit-il pas, de pratiques mythiques auxquelles l'humain aspire depuis la nuit des temps ? D'autant que ce sont aussi des usages qui ont été longtemps entachés de perversité parce qu'ils détournent le projet naturel de la relation sexuelle : la procréation et patati et patata, née des croyances historico-religieuses. Le plaisir comme finalité est encore plus ou moins coupable, quand il n'est pas tout simplement absent ou interdit.

Une sexualité basée sur l'interdit. Les bases de la pédagogie sexuelle occidentale, reposant sur le fameux « ne fais pas ci, ne fais pas ça et patati et patata », se décline en multiples variantes prohibitives dont « ne touches pas ton zizi où ta noisette », « ne touches pas tes camarades », etc. Notre éducation sexuelle repose sur l'interdiction et la rétention du plaisir. C'est donc, pourrait-on dire, une sexualité en puissance, une toute virtuelle. Ainsi, aux petites filles qui éprouvent un grand plaisir à se caresser délicatement la noisette, on apprend que cela est « très-très sale et dégoûtant » et aux petits garçons qu'il ne « faut pas toucher son zizi, que ce n'est pas bien du tout », ou encore, « que c'est très-très mal ». Si aujourd'hui la masturbation n'est plus « un péché qui rend sourd », elle reste toutefois connotée péjorativement. Ce qui est au centre des relations sexuelles, ce sont les codes entretenus éternellement par la tradition et la morale judéo-chrétiennes. La jouissance comme telle est muette. Si quelques personnes libérées communiquent facilement au sujet de leurs préférences sexuelles, la plupart, apparemment, s'enferme encore trop souvent dans un mutisme stérile.

 

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